But in another life I would be your girl,
We keep all our promises be us against the world,
In another life I would make you stay,
So I don't have to say you were the one that got away...



Je ne fais que parler de toi. Tu hantes mes nuits et mes jours, tu dictes mes pleurs et mes joies, tu retiens mes doutes et mes certitudes. Et si je ne dors pas, c'est parce que je pense à toi ; et si je pleure, c'est toujours lié à toi ; et si j'hésite, c'est tout à cause de toi.
Toi, bordel.

Comment une personne qui ne faisait pas partie de ma vie il y a encore trois mois a-t-elle pu me perturber à ce point-là ?
Je me glorifiais d'être indépendante, j'étais fière d'être célibataire, je vivais parfaitement bien ma solitude. Ne pas être amoureuse me plaisait, même si je me sentais à nouveau prête. Et puis, tu es arrivé, comme ça, un beau jour. Tu es arrivé et je ne savais plus rien. Dès le premier jour, j'ai douté. Dès la première nuit, j'ai fléchi. Dès la première fois, j'ai hésité.
Tu étais tellement, tout en étant si peu. Tu réveillais en moi les intérêts les plus vifs que je pouvais te porter. Il aura suffi d'une longue nuit de confidences spontanées pour que je te considère comme un ami. Il aura fallu une soudaine ambiance de froid pour que je tombe amoureuse de toi.

Je ne sais pas exactement ce que je ressens en ce moment. Je pourrais te donner des bribes de sentiments, des morceaux de ce que je perçois, mais je ne suis pas certaine que je puisse expliciter. Je ne crois pas pouvoir jamais expliciter à quel point tu me rends folle.
Folie est mon quatrième prénom, tu sais. Mais depuis toi... j'ai envie de laisser tomber la folie, j'ai envie d'expérimenter le calme. J'ai besoin que tu sois présent, pour moi, de quelque manière que ce soit. J'ai envie que tu fasses partie intégrante de ma vie.

Il n'y a pas de "nous" qui tienne. Nous sommes trop différents. Rationnellement, nous ne pouvons pas nous entendre. Je suis ton antonyme complet, sur tous les points. Cependant, l'amour est l'opposé du rationnel. Alors, mon hypothèse ne tient donc pas ? Alors, je n'ai besoin que de ton consentement ?
Comment savoir ce que tu penses ? Comment cesser de me torturer l'esprit ?

C'est la première fois, je te le jure. C'est la première fois qu'un garçon peut me troubler autant que tu le fais. C'est la première fois que je ressens quelque chose d'aussi naturel, fort et complet pour un garçon. C'est la première fois que je trouve "normal" (je hais ce mot, mais je n'en vois pas de plus approprié) de désirer une personne, le posséder et être possédée, physiquement et affectivement. C'est la première fois que je me projette dans l'avenir sans même avoir perçu aucun signe de l'Autre.
J'assume pleinement. J'assume tellement que j'en parle tout autour de moi, que j'évoque aussi aisément mon attachement à toi. Je n'ai même pas peur de parler de toi, à peine peur qu'on me perce à jour. C'est la vérité, et on ne craint pas la vérité, on n'est pas blessé par elle.

J'ai grandi. J'ai eu mes expériences, malheureuses ou gratifiantes, j'ai papillonné, j'ai posé mes maigres bagages chez des garçons plus ou moins respectueux, j'ai même parfois eu honte de moi, avec le recul. Mais je suis heureuse d'avoir vécu tout ce que j'ai vécu, parce que si je n'avais rien vécu de tout cela, en toute logique je ne serai pas la personne que je suis. J'ai fait mes erreurs amoureuses ; j'ai galvaudé l'Amour dans un moment de peine extrême, j'ai cherché la reconnaissance dans le regard du sexe opposé, j'ai écouté ces personnes qui me parlaient de règles dans l'avancée amoureuse. J'ai menti en amour, j'ai tellement menti que je ne saurais même pas expliquer toutes ces personnes qui sont un jour passées dans mon cœur. Je ne crois pas avoir aimé toutes les personnes que j'ai affirmé aimer. J'ai souvent laissé parler la logique et la raison dans mes relations, et les rares qui restent aujourd'hui l'ont été parce que j'ai été honnête avec moi-même. Oui, la raison a sa place dans les sentiments, mais en second lieu ; moi, je l'ai faite passer avant mon cœur, je l'ai laissée diriger mes besoins, qui n'en étaient alors plus. Le besoin est spontané, il résiste à toute analyse.
C'est stupide d'aimer selon un schéma rationnel. C'est voué à l'échec. On ne peut pas appliquer une échelle de l'amour comme une échelle de Richter, ce serait vide de sens. L'amour ne se réfléchit pas.

En venir à t'aimer, ce n'était pas évident pour moi, ou alors cela l'était bien trop. C'était le refus d'aimer, ancré profondément en moi, parce que ce n'était pas le moment. Mais c'était le sentiment qui m'envahissait également, qui m'a torturé entre "oui" et "non" durant ces deux semaines de février.
Je ris, notre relation a été belle, magnifique, merveilleuse. Je ne veux me souvenir que de ces bons moments, et pas de cette "traversée du désert" que je suis encore en train de vivre. Je veux me rappeler de quand tu me faisais comprendre que j'étais une fille exceptionnelle. Je veux avoir en mémoire nos rires et nos confidences, ton odeur en moi et sur mes vêtements. Je veux garder tes sourires merveilleux et ces petites actes que tu faisais sans réfléchir.
Je veux croire que tu m'as aimée sans jamais vouloir me le dire.
Je veux croire que je t'aime et qu'un jour, je te le dirai.

Je suis optimiste, finalement. Avoir écrit cette lettre m'a fait croire en "nous". Dire "je veux", c'est tout ce qu'il me reste.
Et maintenant, je t'enferme dans une petite boîte et je t'oublie, je t'oublie d'ici la fin de tes concours. Et si tu veux que je me rappelle à toi, fais-le-moi savoir. Je t'attends. Je t'attendrai jusqu'à ce que je me réveille. Je ne suis plus vraiment "moi" depuis que tu n'es plus là. Espérons que ce soit toi qui me réveille, et pas une autre personne.

Je t'aime, N., je t'aime plus que je ne saurais le dire.




( Commencer une lettre en pleurant et la finir sur un ton bien plus joyeux : check. En même temps, j'ai dû mettre une heure à l'écrire... )
Probabilité de croiser N. ce matin : nulle.
Ah bon ? P*tain, je me suis réveillée tôt, avec un mal de crâne conséquent, et qui vois-je ?
Je ne l'ai même pas regardé dans les yeux, je n'ai pas pu, je refuse.
Et son odeur. Je pose le pied dans le couloir, j'aperçois sa silhouette, je songe à rebrousser chemin, et je le sens, et mon sourire explose malgré moi.

Amélioration : je n'ai pas fondu en larmes. En général, honte dont je ne lui ferai jamais part, il me manque tellement en général que lui parler deux minutes me fait mal, je perçois tout ce que je n'ai pas. Ce matin, non, il était fatigué, et je le remercie de l'avoir été.
Problème : je passe pour une pochtronne. En réalité, réalité que je lui dirai peut-être un jour, je me sentais horriblement seule, et j'ai saisi au vol la proposition d'une copine pour aller boire un verre. Dès que je ne parle pas à K. durant une journée, je me sens vide, je suis effacée.

J'avoue que je ne me suis jamais interrogée sur ma relation avec K., elle me semble naturelle... jusqu'à il y a quelques jours. Jusqu'à ce que je revois E., en fait, qui ne me connaît pas, qui ne "nous" connaît pas, qui ne sait pas que je ne ressens que de l'amitié et que c'est réciproque. Parce que d'un point de vue extérieur, nous sommes terriblement proches, beaucoup trop pour qu'il n'y ait pas anguille sous roche. Je suis tactile avec lui en privé, allant jusqu'à m'allonger sur ses jambes et poser ma tête sur son épaule, et je l'ai fait une fois en public, devant E., qui a commencé à taquiner K. avec. Si je ne lui parle pas une journée, sincèrement il me manque.
Pour moi, ce n'est qu'une amitié. Et encore, le "que" restrictif me dérange. C'est une amitié, mais c'est plus que ça. Le garçon préféré.

Ce qui me rassure, c'est que cela ne change rien.
(Et ce qui m'embête, c'est que l'article se classe dans deux catégories. Bon, je choisis arbitrairement celle de N., parce que c'est comme ça.)

Le Destin, cette pute quand même.

EDIT de 23h40 : Devinez qui je croise en allant dans ma chambre à 22 heures avec K. à mes côtés ? HAHA.
Je m'en fous, le Destin ne m'aura pas, ça ne me fait strictement rien de croiser N. ! (Je ne sais même pas qui j'espère flouer en disant cela...)

How I needed you.

Samedi 23 avril 2011

Well, a long time ago
That night we had,
Was my only claim to fame
Yeah, we were only friends
And girl you took away from us our happy end...



Les trois jours, c'est fini. Je ne sais pas comment je tiendrai encore 6 jours à raison de 7 ou 8 heures par jour, puis 2 à 4 heures d'épreuves par jour. Cela me paraît insurmontable, irréel.

Les trois jours, c'est fini. Tous les matins, se réveiller à 6h15, partir à 6h45, arriver à l'arrêt de bus à 6h55 pour récupérer un ami, que K. a donc rencontré, puis 20 minutes de bus, et arrivés là-bas, voir ce presque millier de gens, entendre leurs discussions angoissées, leurs réussites à la fin des épreuves. Revoir mes amis, la plupart, enfin, ressentir une joie qui ne devrait prendre place.
Flippant, c'était éreintant.

Mais le vendredi, le dernier jour... mis à part le fait que j'eus 5 heures de sommeil, ce fut une excellente journée. Anglais + Contraction, je crois que je n'ai jamais aussi bien écrit de ma vie pour le résumé... Haha! J'exagère, certes, mais je suis contente de mon résumé, ce qui est rare en réalité.
Mais après... direction l'un des plus beaux parcs de Paris (ou presque), le Parc Floral. En ce moment, nos amis les matheux y passent leurs concours, je vais donc récupérer un copain à 16 heures (il ne passe pas la dernière épreuve, lui).

Et parmi les 5 000 candidats (au bas mot, je n'exagère pas), je tombe sur N., ce qui me surprend. Le destin fait encore des siennes, je vous le jure... Je ne sais pas quoi en penser. Je veux dire, j'ai l'impression que quand il a voulu s'éloigner (c'était il y a un mois, hein), c'était il y a des siècles... Faut-il que j'aie l'impression d'attendre encore des siècles (en réalité, un mois) avant de le revoir ? Vais-je le revoir, par ailleurs ? Je ne ressens rien, j'ai une désagréable sensation de vide. Mais quand je me mets à penser à nous, oui, bien sûr que je nous vois ensemble. Comme si c'était naturel, vous savez. Alors qu'en réalité, rien n'est moins naturel qu'un couple...

Et puis, tout à l'heure, vers 14 heures, je suis dans la cuisine, et surprise ! N. passe là... Le Destin, on a dit. Comment cinq minutes de conversation par hasard pourraient-elles me suffire alors que j'aurais des tonnes et des tonnes de mots à lui dire ? Je me languis de nos heures de blabla sans queue ni tête, des mots dits sans réfléchir, de son odeur que j'ai sentie à pleins poumons lorsqu'il a ouvert la porte de la cuisine...
(Je suis en train de pleurer, merde.)

Il ne me manque pas quand je ne le vois pas, c'est la vérité. Mais je suis brisée, présentement.
De le voir, lui, si beau, à portée de moi mais si loin, de le sentir.

Le pire, je crois, c'est ce que je m'impose, cette distance qu'il a choisie et que je respecte. J'ai tellement mal quand je pense à Lui, j'ai tellement envie de me réfugier dans son odeur, j'ai tellement peu d'espoir en ce qui concerne "notre" avenir.
Je voudrais savoir, en vérité. Si je savais que dans un mois, nous serions ensemble, je ne me sentirais pas aussi mal.
Je m'en veux de lui en vouloir.

Je m'en veux de l'aimer, profondément et sincèrement, contre vents et marées.
Je l'aime, je l'ai aimé depuis la première seconde je crois. Je l'ai aimé d'abord amicalement, j'ai immédiatement su qu'il serait un de ceux-là. Et puis, la deuxième fois, je me sentais tomber, je sentais que je m'attachais. Et puis, je suis tombée amoureuse, comme ça, de Lui, de tout.
Je l'aime, je l'aime mentalement et physiquement. Et à vrai dire, cela faisait longtemps que mentalement, je n'étais pas tombée amoureuse.

J'ai l'impression que c'est la première fois que je tombe amoureuse. J'ai l'impression que tout ce que je ressens pour N. efface tout ce que j'ai jamais ressenti pour M. IP, j'ai l'impression que je suis une sal*pe quand je dis que je n'ai jamais vraiment trouvé M. IP beau, alors que N., c'est tout autre chose, je l'ai trouvé magnifique dès la première fois, j'ai été subjuguée et comme toujours quand je suis subjuguée, je me suis cachée derrière mes faux-semblants d'amis.

(Et je pleure encore.)


C'est la fois où nous avons fait une nuit blanche tous les deux, la veille des vacances, à discuter tranquillement.
C'est la fois où nous avons passé la journée du samedi ensemble, où tu m'as fait à manger et la vaisselle.
C'est la fois où nous avons discuté jusqu'à 2 heures du matin, et où je me suis ouverte pour la première fois, parlant d'Elle sans me cacher.
C'est la fois où j'ai failli dire à mon père, en parlant de toi, "mon petit ami".
C'est la fois où tu m'avais dit la veille "je préfère que nous ne nous parlions plus" et où le lendemain j'ai dû faire appel à toi, à tes bras, à ton odeur.
C'est la fois où je t'ai appelé, en larmes, parce que je ne savais pas qui appeler d'autre, parce que je ne voulais entendre que toi.
C'est la fois où dans la cuisine, j'oublie presque les circonstances de notre première rencontre.

C'est toutes ces petites fois qui ont jalonné notre relation. C'est toutes ces petites fois qui ont fait que.
Et dire qu'il y a un mois, un mois pile, tu coupes notre relation dans son élan le plus beau.
J'ai voulu me convaincre qu'il n'y avait rien entre nous, que je ne ressentais que de l'amitié pure et simple, que ce n'était rien d'autre qu'un besoin de voir des signes. J'ai tenté de me persuader que je me sentais parfaitement bien sans toi (sans Elle aussi), que tu voulais simplement attendre la fin de tout ce stress, que nous n'étions rien l'un pour l'autre de toute façon.

______________________


La vérité, c'est que je n'utilise plus cet espace comme un journal intime ouvert, c'est que je prends conscience que j'ai des lecteurs que, avec le temps, j'ai rencontrés. La vérité, c'est que j'ai peur d'être celle que je suis, c'est que je fuis l'amour amoureux pour ne pas, crois-je, me blesser encore.
La vérité, c'est que ça fait deux mois, depuis que je l'ai rencontré, que je tombe amoureuse de Lui. La vérité, c'est que j'ai eu un coup de foudre, que je n'y croyais pas avant, et qu'il s'est révélé au fil du temps.
( Et cette chanson parce que je l'écoute en boucle. )

J'ai tellement froid. Je n'arrive pas à réviser, les concours sont dans quelque chose comme 6 jours, mais c'est pas possible, c'est trop tôt, c'est pas assez loin. Et quand ce sera fini... Oui, quand ce sera fini, qu'y aura-t-il ? Verrai-je l'amour me frapper, le verrai-je entrer dans mon cœur ? Entendrai-je les sabots lourds et indélicats de cette attente ?
Moins de P., ça, je l'avais déjà plus ou moins accepté, attendu, su. (Même si j'ai pleuré après son départ. Je l'aime plus que ce que je pensais, je crois. Même si nous ne sommes pas amis, notre compagnie mutuelle nous était agréable, je crois.)
Un peu plus de N., peut-être ? Encore plus de K., probablement ?

Retourner à mes amours, à la harpe.
Retourner à ma vie, à la lecture, aux films. Publier à nouveau mes bilans mensuels, que j'ai gardés pour moi le plus souvent. Trop d'étalage nuit à ma santé mentale.

J'ai tellement fantasmé sur cette mi-mai que je ne sais pas si je saurai la vivre comme il se doit, mais ne posons pas de questions, faisons-le comme nous avons coutume de le faire. À fond.


J'ai mis l'habillage que Cafard a eu la gentillesse de me léguer en habillage principal, c'est ici sinon.

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