You know I dreamed about you,
For twenty-nine years before I saw you...
I missed you for
For twenty-nine years...


Je t'aime. Tellement. Tellement fort. D'un amour pur et sans tache. D'une affection dénuée de désir sexuel.
Je ne sais pas si j'ai déjà aimé de cette manière. Le garçon préféré, que je disais. Exactement... Tu es le premier, je crois, le seul. Et c'est cette certitude que tu seras toujours là, cette certitude à chaque fois confirmée dès que je t'appelle, qui me fait tenir, qui me fait vivre comme jamais. L'essence de ma vie, tu la conserves un peu, tu l'alimentes un peu, tu la concentres un peu.
Tu ne sais pas tout ce que tu fais pour moi. Et personne ne devine vraiment qui tu es pour moi. Peut-être Frérot sait-il.

Ce sont nos "délires", nos sourires, nos Starbucks. C'est ta capacité à m'envoyer un message dès que je vais mal. C'est que tu écoutes du classique en même temps que moi. C'est que nos chansons préférées du dernier album de Sum 41 sont les mêmes. C'est ton talent à me faire rire même quand il ne faut pas. C'est le pouvoir apaisant que tu exerces sur moi. C'est que je suis aussi présente pour toi que toi pour moi.
C'est ce que nous sommes.

Tu as été le premier à me manquer. Mais je peux vivre le manque d'une manière que je n'avais jamais soupçonnée. Le tien, en tout cas, je le vis bien... parce qu'il ne dure jamais longtemps. Parce qu'il ne se passe pas un jour sans qu'on ne se donne de nouvelles.
Oh, je n'imagine même pas les concours en ta compagnie, même si tu ne seras pas "vraiment" là. Mais savoir que je pourrais te voir à la fin des épreuves, c'est un soulagement plus grand que ce que tu penses.
Nous sommes doués pour traîner ensemble. Nous sommes doués pour nous aimer, je le sais.

Tu n'as pas peur de ces mots, de me dire, même pour rigoler, "moi aussi je t'aime", et ça... ça fait tout ce que nous sommes. Tu t'es même habitué aux "câlins", à ma présence parfois envahissante.

Et je suis tellement heureuse de te voir avec Elle, de voir que tu es amoureux. Tu as beau avoir dit que tu ne l'étais pas de l'ex, tu sais, je ne te crois pas. Sur le moment, tu disais les mêmes belles choses, tu disais qu'elle avait de la conversation, qu'elle savait te captiver. Certes, ça a duré six mois avant la lassitude, avant l'éloignement, mais ça a existé. J'ai un peu peur pour toi. Mais je sais que tu vas savoir y faire face. Je sais que si elle te manque trop, si elle empêche tes révisions, tu vas rompre pour te protéger. J'envie ta force d'esprit.
Quand tu me parles de N., que tu me demandes, que tu me trouves trop mignonne à dire pour la première fois "je l'aime un peu trop", quand je sens dans ta voix que j'ai fait le mauvais choix... Mais nous ne réagissons pas pareil face aux sentiments, toi et moi. Je réfléchis avec ma tête, en ce moment ; j'ai éteint mon cœur tu sais.

Tu fais tellement pour moi.

La plus belle amitié de mon cœur, c'est toi, et personne d'autre, mon p'tit K., mon Chou.

Les entretiens. Depuis le temps que je voulais vous en parler, je trouve enfin le temps de taper quelques mots dessus.
Durant quelques secondes, j'ai aimé la personne que j'étais. J'ai aimé l'image que je projetais, j'ai aimé l'aura que je dégageais, j'ai aimé le cœur qui me caractérisait.
J'ai eu raison de fonder toute ma personnalité sur la harpe et sur ma famille. C'est ce dont je parle le mieux, même si j'ai commis un impair. Mais je l'ai bien justifié, la harpe c'est quelque chose qui vient du cœur, pas de la tête. Je ne pourrai pas devenir professeur de harpe, pas vivre de ma passion. En vérité, c'est parce que je ne suis pas suffisamment bonne, ni investie. Mais ils n'ont pas à savoir la vérité...

Cette journée était sympathique, après le rangement des salles j'ai vu mon bizu', nous avons regardé Kill Bill en buvant une bière et mangeant des chips et des cacahouètes (sachant que j'avais dîné de 20 cL de crème fraîche, de cookies et de Kinder Délice, je crois qu'on a déjà vu plus équilibré).

Côté bouffe, depuis qu'Elle est partie (quand exactement ? Je ne sais même plus...) je mange vraiment comme deux. Et puis, au fond, qui s'en préoccupe ? Le plus important n'est-il pas de me laisser aller, que je sois heureuse et sereine sur le moment, et non en pensant au poids que je pourrais potentiellement prendre ? Si, bien sûr, je pense ainsi quand je suis seule. Mais dès que quelqu'un d'autre parasite mes pensées, ça y est, c'est foutu, je recommence à miser sur mon apparence. Je me déteste souvent. C'est vrai, est-ce que deux kilos en trop vont m'empêcher de me sentir à l'aise dans mon corps ? Est-ce qu'un petit ventre va détruire toute l'estime que j'ai de moi-même ?
Ce n'est pas mon physique qui me handicape le plus.
Mais manger, ça revient cher, surtout depuis que je paie la cantine plein pot et n'y vais plus du tout. Je m'en veux de faire les choses aussi mal, mais je ne supporte pas de manger à la cantine, c'est vraiment au-dessus de mes forces actuelles. Cela ne manque pas, à chaque fois que j'y vais je mange l'entrée, le fromage et le dessert (parfois un fruit), mais très rarement le plat principal.
Je crois que je mange pour compenser le manque. C'est difficile de vivre sans quelqu'un qu'on aime, alors qu'on s'y est habitué au fil du temps.

C'est tellement atroce de vivre sans soutien du tout. Mais là n'est pas la question, pas maintenant. Après peut-être. Dans un autre article.

Les révisions ont commencé depuis presque une semaine déjà, et je ne suis pas à jour, mais je tiens mon planning d'une main de fer. Beaucoup mieux que ce que j'avais imaginé. Cela me rassure, vraiment. J'ai tellement peur de ne pas en être capable, lorsque je réfléchis un peu. En général, je n'y pense pas et je me lance dans les cours. Et puis, j'y crois, ne serait-ce qu'un peu. J'y crois car je refuse de faire une troisième année. Je n'aurai pas la force de refaire une troisième année, seule. Seule.

Je suis extrêmement occupée. Mais j'ai envie de vous dire des tonnes de choses, c'est atroce comme j'en ai envie, mais je ne peux pas.

J'écris en écoutant Waldeck. Comment dire que cela me fait penser à Lui (N.) sans paraître trop accro' ? Ah, c'est impossible. En réalité, j'écoute Waldeck justement parce que ça me fait penser à Lui, un peu. Je me demande comment il va, s'il est allé en cours vendredi matin ou s'il a décidé de sécher. Je me demande pourquoi il ne me parle plus, si c'est temporaire ou définitif. Je me demande aussi comment ce serait, la vie dans ses bras, la vie dans son cœur. Ça doit être tout chaud, réconfortant. Comme sa présence rassurante. Oui, je le veux dans mes bras, je le souhaite dans mon cœur. Mais ça n'arrivera pas. Pas tout de suite. Mais je suis patiente, vraiment. Je pourrais l'attendre tellement longtemps. Et puis, je ne suis pas encore amoureuse. Il a juste pris une place très rapidement dans ma vie, d'une manière insoupçonnée, inégalée même.
Je lui disais, les relations en prépa' se forment de manière différente que dans le "monde". Il me disait, j'ai plusieurs "frères" ici. Je lui disais, j'ai un truc avec les guitaristes. Il me disait, je me bloque depuis que je suis en prépa'. En fait, il commençait par me dire. Je lui disais après.
 
Il fut un temps, très court, la semaine dernière, où je ne voulais plus du tout le croiser, parce qu'il m'avait dit qu'il préférait qu'on ne se voie plus. J'ai respecté, tenté de le faire, mais ce p*tain de Destin met son nez partout. Et je l'ai croisé tous les jours de la semaine dernière, lundi (le soir dans la cuisine), mardi (par hasard dans les couloirs), mercredi (il est venu m'expliquer qu'il souhaitait se concentrer sur les concours), jeudi (mais c'était justifié pour de vrai, je crois qu'il n'aurait pas aimé me savoir seule après coup), vendredi (je ne sais plus pourquoi), samedi (dans le hall, j'attendais K. pour aller déjeuner, il faisait attendre S.), dimanche (au moment de son déjeuner, alors qu'il n'était pas censé être au lycée), lundi (alors que je séchais mon cours de français), mercredi (nous avons dîné ensemble car j'ai passé une si mauvaise journée que je n'ai pas ressenti de culpabilité). C'est beaucoup, pour des gens qui ne veulent plus se voir, vous ne croyez pas ?
C'est vrai. J'aime tout de lui. J'aime sa voix. J'aime son odeur. J'aime quand il me parle de politique. J'aime son esprit affûté. J'aime son intelligence. J'aime son sourire. J'aime sa grandeur d'âme. J'aime son équité. J'aime sa justesse. J'aime même sa maigreur.
J'aime nos différences, tout autant que nos similitudes. Parce que nos différences sont légères, minimes, peu importantes. Et que nos similitudes sont fortes ; la musique, avant toute chose, la politique, une légère couche, et probablement tant d'autres choses.
 
Il ne me manque pas, c'est faux de dire qu'il me manque. Aurais-je inhibé mon cœur ? Il occupe souvent mes pensées, c'est vrai qu'il reste mystérieusement.
Je n'ai pas mal. Pas du tout. Je me sens apaisée vis-à-vis de lui. Tellement apaisée que j'accepte enfin d'en parler. J'ai au fin fond de moi cette certitude qui m'aide à tenir. La plus belle certitude que je puisse avoir. La confiance en moi, en mes actes, en ce que je suis. Pas tout le temps ; souvent je rougis de ce que j'ai pu faire, dire ou penser. Mais il m'a apporté beaucoup de choses. Il m'a trop apporté, je suis incapable de tout supporter.
Je voudrais que cela ne s'arrête pas ici, aussi brusquement, aussi lourdement. Je crois en un potentiel "nous". Je crois qu'après les écrits, il voudra me revoir. J'y crois. Et étrangement, je n'ai pas peur. Ni d'être blessée, ni d'être éconduite, ni d'être déçue. Peut-être parce que j'ai inhibé mon cœur, peut-être parce que je le sais au fond de moi, peut-être parce que je m'y suis préparée. C'est la première fois que je ne suis pas effrayée à l'idée d'aimer quelqu'un. En tout cas, mon cœur n'en a pas peur. Ma tête, ma raison, mon bon sens, eux ont peur. De quoi, je ne le sais pas. Mais si je n'avais pas peur, je ne me serais pas menti.
 
Suis-je amoureuse ?
Ai-je envie d'être avec lui ?
Je ne sais pas. Oui. Réponses interchangeables ?
 
Les doutes me vont très bien, ce n'est pas le moment de me poser des questions, ce n'est pas le moment de tomber amoureuse.
Mais je brûle d'envie de l'aimer.

Je n'arrive plus à écrire ici, ni à en avoir l'envie, et ça me perturbe, mais il faut que je me force, non ? C'est une sorte de loi inévitable, tant qu'on ne se force pas. C'est un peu comme si toute velléité de laisser les mots sortir de ma tête s'était envolée. Je déteste cette sensation plus que tout, j'ai l'impression d'être inégale, de ne plus être ce que j'étais.
Parce que oui, aussi malvenu que cela puisse paraître, mon blog est une partie de ce qui m'a définie. C'était mon travail sur moi-même, ma capacité à me connaître, à voir à quel point je pouvais être volatile, mais en même temps déterminée. C'est le complément de ce que m'apportent mes amis, les vrais. En plus, ça me manque de ne pas lire tout ce qui se passe dans ma vie, pas dans les moindres détails mais dans les grandes lignes.
 
Je ne raconte même plus les grandes lignes de ma vie ici. J'ai vraiment laissé en jachère mon blog et j'en suis la première déçue. Alors, je vais tenter de rattraper tout cela. Je ne pense pas que cela soit possible en un seul article, peut-être vais-je simplement commencer à rattraper ce manque de mots. Ce manque de vie.
 
Je suis à présent, à nouveau, seule dans cette chambre. Mais je le vis tellement mieux que la dernière fois, que je ne m'en offusque pas. Parfois, j'ai des relents de culpabilité, je me demande comment je peux être aussi sereine vis-à-vis d'Elle, de toute cette affaire, mais au fond, ne vaut-il pas mieux que je le ressente ainsi, aussi calmement ? Je ne peux pas me permettre de "rater" mes concours parce que je me préoccupe trop d'Elle. Elle le sait, et elle ne m'en veut pas, je le sais.
Et ma tête a beau savoir que c'est la meilleure chose pour elle, mon cœur, lui, a mal. Mal de savoir qu'elle est revenue samedi dernier juste pour moi, parce qu'elle voulait être avec moi. Mal de ne pas avoir pu passer de temps avec elle, à peine dix minutes. Ces fichus entretiens ! (C'est un prochain article, ne vous en faites pas...) Ici, l'internat, c'est à la fois le pire endroit pour elle, et le "moins pire". Pas le mieux, certainement pas, mais oui, le "moins pire". J'ai eu irrationnellement mal, et j'avais besoin de ses mots à Lui, j'étais en larmes, stupidement. Il m'a remis la tête à l'endroit, je ne peux pas imaginer qu'il puisse partir. Bref, il n'est pas le propos ici, il le sera dans le prochain article.
Le jour où c'est arrivé, jeudi dernier, j'ai pu compter sur tellement de monde. Sur K., bien sûr, à qui j'ai tout dit, sur N., qui a été parfait, et même mon bizu', qui a été tout chou. Oui, j'ai pleuré devant elle, un peu, avant de me ressaisir, de lui dire que ce n'était pas grave. Le déni, finalement. Tout est déni. Mon absence de sentiments, ma sérénité à l'idée de la savoir ailleurs, mes mots et mes sourires pour les autres, tout n'est que déni. Non, je n'ai pas pleuré après, comme si j'avais été vide de larmes. Pas tout de suite, en tout cas. Des jours après, oui, une semaine après, oui. Mais jeudi, jeudi, j'avais déjà trop versé de pleurs. Ou peut-être pas, qui sait vraiment ?
Je l'aime, profondément. Elle a été tellement pour moi. Mais je me sens forte, capable de la laisser partir. En vérité, c'est de la faiblesse de ma part, et j'en suis consciente. Je me sens forte simplement parce que je me sens forte seule. Si j'étais vraiment si forte que cela, elle ne me ferait pas mal, et j'aurais le courage de la laisser rester. J'aurais préféré être forte. Comme un robot, et pas un être humain. J'en parlais déjà quand j'étais en Terminale, j'avais ce besoin irrépressible de ne rien ressentir. C'était pour moi un but à atteindre, ne rien ressentir et surtout, montrer le contraire. Et finalement, je ne sais pas où j'en suis arrivée aujourd'hui.
Elle ne me manque pas. Parce que je sais qu'elle est toujours là. Mais penser à elle, comme aujourd'hui, ça me donne les larmes aux yeux. Écrire qu'elle est toujours là, c'est également poser le contraire en possibilité, c'est également émettre des doutes sur un potentiel jour futur où. Le déni, encore le déni. Ne pas imaginer. Ne pas y croire. Elle est toujours là, donc elle ne me manque pas. Point.
 
Si seulement il pouvait y avoir un point, un vrai.
En réalité, ma superstition m'empêche de vous parler de tout ça. Et puis, il n'y a rien à en dire en réalité : les relations se vivent beaucoup plus qu'elles ne s'expliquent. Et je ne peux pas expliquer ce que je ressens pour lui puisque je ne le sais pas moi-même. Et je ne veux pas chercher à savoir, ce n'est pas le moment, et je suis épicurienne au fond, je préfère ressentir que réfléchir.
J'ai un retour de "moi-même", de ce que je suis.

Il est chou, il est adorable. Et il faudrait que je reste de marbre...

Il me manque, tout le temps, tous les jours.




Rien à voir, mais je ne poste plus par manque de temps et de volonté. Je crois que je suis fatiguée par ma propre vie.
Je suis seule pour deux jours. Mais pas tant que ça, je compte sur lui, et sur K., je sais qu'ils seront présents. K. a passé la soirée dans ma chambre hier, je suis restée trois heures (plus ou moins) avec lui, et la chambre avait sa délicieuse odeur flottante. Mais le pire, le mieux, c'est quand N. est passé. Son odeur.
Je vais fondre.

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