Je dois avouer que le soleil qui perce à travers ma fenêtre, un doux soleil d'automne orangé, avec un magnifique ciel, sombre et clair à la fois, me rend nostalgique. La vue que je peux avoir de ma chambre est splendide, et je ne parle même pas de la vue par la fenêtre du couloir. Je regrette souvent de ne pas avoir mon appareil photo'.

Je ne saurais définir mon état psychique actuel. J'ai un paquet de Célébrations à ma droite, un paquet que j'aurais envie de manger entièrement, dans sa totalité ; un DM de mathématiques sur ma table qui m'attend ; des exercices à recopier et qui me feraient presque envie. Presque.

J'ai faim, j'ai tellement faim, ça me ronge de l'intérieur, c'est un monstre dévorant qui me prive de mes sourires. J'ai faim et je ne veux pas manger, consciemment, je rejette en toute connaissance de cause ces désirs malsains. J'ai faim et il me fait de l'œil comme jamais personne ne l'a fait avec moi. Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas ressenti l'envie de manger. Parfois, je nie même le besoin, je le nie jusqu'à ne plus le sentir. Là, j'ai l'impression que ça me hante. Je me suis trop niée. J'ai perdu.

Je travaille dans le vent. Je travaille, mais dans le vent. Je ne récolte pas les fruits de ce que je sème, j'ai l'impression de tout rater, de ne rien réussir. J'ai six mois pour planter et arroser, certes, mais cela suffira-t-il ? Inconsciemment, n'ai-je pas fixé ma limite à dix-huit mois ? Le vent souffle trop fort sur moi. Mes graines n'ont pas le temps de s'enfoncer dans la terre que le vent les disperse déjà. Mais j'apprends, petit à petit, j'enfonce les mêmes graines de plus en plus profondément, et viendra un jour où la plante s'épanouira.

J'aime. Bien sûr que j'aime, j'ai toujours aimé. Je suis incapable d'aller plus loin que l'amour amical. Mais j'aime par tonnes, j'aime par barils. Et mon amour est aussi collant que le pétrole, il s'efface tout aussi facilement (difficilement, aurais-je dû écrire). Je ne désire pas, je ne désire plus, je me fais l'effet d'une femme éteinte, d'une féminité étouffée. J'ai du mal à désaimer, même en amitié. Stupidité affirmée. J'ai du mal à me protéger, de ces relations fausses. De ce "faire semblant" que je pratique à tout va. Et pourtant, je devrais. Je vais me blesser, il va me faire mal.

Je revis depuis qu'elle est revenue. Voisine est revenue, oui, elle a (re)changé d'avis, son inconstance la caractérise. Mais je suis heureuse qu'elle soit là, j'en ai bien besoin, la savoir présente apaise mes angoisses. C'est ma mer agitée, salée, qui ne se déverse plus à tout bout de champ. Elle est ma digue, elle est ma bouée, elle est ce qui fait que je ne bois pas la tasse tout le temps. K. aussi, le garçon préféré, mais d'une autre manière. Je crois que je ressens la même chose pour les deux, vraiment. Cette amitié réelle, profonde, sans laquelle je me serais noyée.

Je développe, je développe, mais je ne dis que des bêtises, au fond. Parce que je ne suis que bêtise.

Un jour, j'arrêterai de parler de P., mais en ce moment... Je m'en veux. Vis-à-vis de lui. Vis-à-vis de moi.
Je ne suis pas honnête. Je n'ai jamais su être honnête je crois.

Je vais profondément mal et je n'ai pas le droit de l'exprimer. Il n'a pas à recevoir toute ma douleur contenue. Le problème est que, même quand je fais des efforts, j'ai du mal. Même quand j'essaie de faire comme si tout allait bien, j'ai du venin qui ressort, le venin que j'ai durement gagné par la tristesse, la peine, la trahison que j'ai cru vivre, pas par rapport à lui en plus. Et cela fait que je me sens mal quand nous faisons cours, même quand il n'y a aucune raison, j'ai juste envie de m'enfuir et de me réfugier ailleurs, j'ai juste envie de le vomir.

Pourtant, je le sais que je l'aime (amicalement, ai-je encore besoin de le préciser sur ces terres ?). Je le sais que je l'apprécie plus que tout, que notre relation est positive, pour moi, pour lui.
Je sais que je suis de mauvaise foi lorsque je dis que je veux retrouver le P. d'avant, celui qui n'était pas célibataire. Lui aussi, probablement, il voudrait retrouver la Madness d'avant, celle qui n'était pas seule dans sa chambre. C'est la vie, je vais devoir faire avec la vie.

Et moi, j'ai K., le garçon préféré, plus que tout, plus que jamais. Je l'ai eu jeudi pendant au moins une heure voire deux, je l'ai eu vendredi pendant une heure, je l'ai eu dimanche pendant une demi-heure, je l'ai eu lundi pendant plus d'une heure. Comme deux amoureux, toujours ensemble, à se taquiner, mais sans le sentiment amoureux. C'est ce que je veux de lui, c'est la seule chose que je me sens en droit d'attendre de lui, et c'est également la seule chose que j'accepte de lui.

P. va mieux, semble-t-il. Je veux qu'il aille bien. Pas par égoïsme.

J'ai une idée de cadeau de Noël pour lui, je pense lui offrir un beau ballotin de chocolats de chez Léonidas. J'ai beau avoir le chocolatier Patrick Roger du côté de chez moi (là où je voulais lui acheter un truc), mais j'ai regardé les assortiments et ils m'ont tous l'air trop exotiques : chocolat au gingembre, au citron... Et puis, lui offrir des Kinder, non. J'ai envie de lui montrer que je le remercie pour sa présence.

C'est aussi pour cela que je vais offrir deux cadeaux à K., l'un fin novembre (un joli calendrier de l'Avent !), et un autre juste avant les vacances (mais je ne sais pas quoi, encore, peut-être un verre, tout simplement ? J'ai pensé à du chocolat aussi...).

Et dire qu'au début, je ne comptais parler que de P., je dérive vite dis donc.

November, month of sadness.

Lundi 8 novembre 2010

I was afraid to be alone
Now I'm scared that's how I'd like to be...


Je ne sais pas si je suis capable de mener un seul projet à bien. Mon Twitter reste en plan alors qu'en toute honnêteté, une minute suffirait à le mettre à jour. Mon blog part en cacahouètes.

Alors je sais bien, c'est dû à mon état d'esprit particulièrement négatif du moment. C'est la première fois de ma petite vie que je me sens aussi mal, et non, ce n'est pas totalement dû à la prépa'. Outre le désespoir concernant le futur contrôle de mathématiques (mais j'ai lu mon cours et passé mes vacances à faire des mathématiques, espérons que ce ne soit pas en vain...), j'ai quelques problèmes de santé (tachycardie, tout ça), dus à l'absence de Voisine. C'est facile de tout caser dans cette absence mais c'est vraiment inexplicable et difficile à vivre pour moi. J'ai l'impression d'avoir perdu ma "moitié", c'est ça, c'est grandiose mais elle est quelqu'un de tellement important pour moi, d'irremplaçable (de toute façon, personne n'est remplaçable pour moi, c'est bête d'écrire ça). C'était la présence qui faisait que je n'allais pas trop mal.

Pour continuer dans un registre plus joyeux, K., je l'aime, cette amitié m'est précieuse, plus que tout, s'il n'avait pas été là jeudi, je ne sais pas ce que j'aurais fait, j'aurais certainement continué à angoisser, à avoir peur de mourir toute seule dans mon sommeil. S'il n'avait pas été là pour me prendre dans ses bras alors que je pleurais comme une m*rde, j'aurais fini par m'étouffer. Il redonne de la couleur dans ma vie. Vendredi, il m'a permis de manger, de faire revivre cet estomac si malmené.

Je vous ai parlé de mes deux crushs ? Enfin, ce ne sont pas véritablement des crushs, juste des gars hyper gentils dont j'aimerais me faire des amis, mais le temps et le contexte n'aident pas. Quand il s'agit d'eux, j'ai l'impression d'être une gamine de 14 ans, surexcitée parce qu'il l'a regardée ou lui a souri. Et pourtant, pourtant, c'est ce que je suis, alors que je suis si loin d'être amoureuse de l'un des deux. Vendredi, c'était l'anniversaire du crush n° 1. Je m'y suis incrustée, avec l'accord explicite du crush n° 2. Et je crois que je me suis sentie bien, avec eux (et même avec les autres, que pourtant je n'aime pas tellement). C'était spécial, mais sympa.
Je tiens à préciser qu'ils sont super potes, et qu'ils sont colocs. Je n'ai pas "choisi" la meilleure configuration, c'est clair et net... Mais c'est étrange. J'ai le sentiment étrange que je pourrais vraiment tomber amoureuse du premier, s'il m'en laissait l'occasion (s'il te plaît, ne le fais pas, pour mon propre bien) et que le second... ce serait une attirance alchimique et intéressante dans son genre...
J'ai croisé les deux, aujourd'hui. Et si je devais avouer quelque chose, c'est que le numéro 2 (croisé deux fois...) m'intéresse vraiment, en ce moment.

Qu'advient-il de P. ? Oh, je me suis dit, hier, que j'aurais aimé retrouver le P. d'avant, celui qui était encore avec Elle, celui qui était heureux en amour. Le P. célibataire ne me plaît pas. Après tout, on s'en fiche un peu, sa fonction première est de m'aider, et il tente de le faire (sauf qu'en ce moment, depuis deux cours au moins, je n'y mets pas du tout du mien ; le prochain cours devrait mieux se passer). Il m'a remis les idées en place, j'aime ça. J'avoue que je me suis dit "pourquoi pas", quand j'ai appris qu'il était célibataire... mais je l'ai revu à la rentrée, et c'était juste "non", impossible dans ma tête. Pour des questions d'attirance physique, oui (certes il est beau mais...), et d'autres questions plus sous-jacentes (notre relation est pécuniaire, c'est un salaud avec les filles, son odeur ne me transporte absolument pas).

Oui, le positif l'emporte en longueur, mais pourquoi parler longuement de ce qui ne va pas quand j'ai tellement de choses à rattraper sur ce blog ?

And born again my candlelight.

Lundi 1er novembre 2010

Please don't tell me I can't make it
It ain't gonna do me any good...


Je t'ai aimé jusqu'à me perdre. Je t'ai aimé si fort que je ne sais plus si je serai un jour capable d'aimer quelqu'un d'autre. Je t'ai aimé si longtemps que tu pollues tous les articles de mon blog.
Je t'ai aimé.

Je le vois bien. On essaie de construire une véritable amitié en mon sens, une amitié où la tension sexuelle serait absente. Mais c'est impossible. La tension sexuelle est ce qui nous a fait vivre. Rien que la tension.
Je t'aime encore, mais ce n'est plus pareil, ce n'est plus de l'amour amoureux. C'est l'amour amical que je ressens si fort pour d'autres déjà, pour K. par exemple.

J'aimerais tomber dans un lit avec toi, j'aimerais qu'on fasse l'amour. Qu'on se redécouvre, doucement, comme des êtres humains, qu'on prenne le temps qu'on a laissé filer. J'aimerais enfin le faire, et que ce soit toi.
Je me sens sereine vis-à-vis de toi. Quel est le risque pour que je retombe amoureuse ? Il est presque nul, je le sais, je le sens. J'ai de l'amour en tonnes à offrir, mais tomber amoureuse, ça, je ne peux plus, je n'y crois plus trop.

J'ai ressenti le besoin de retrouver le M. IP que j'avais connu. Cette personne que j'ai si longtemps mal qualifiée. C'est vrai, notre relation n'est pas catégorisable. Tu n'es pas "juste" un ami, tu n'as pas vraiment été un petit ami, tu n'es pas mon meilleur ami (ou tu ne l'es plus), tu n'es pas la personne dont je suis amoureuse, je ne sais pas qui tu es. Alors, pour moi, tu es l'Ex, avec un grand E, simplement pour l'implication sentimentale, pour tout ce que j'ai perdu, mon intégrité étiolée, mon cœur brisé, pour tout ce que j'ai gagné, mon intellect stimulé, ma confiance relative en moi.

Et je t'ai retrouvé, un peu. J'ai retrouvé ce que j'aimais tant en toi, cette nonchalance vis-à-vis de nous, ce cynisme à moitié caché, cette analyse si juste de mes problèmes, cette tendance à me faire des compliments (que je ne mérite pas).
J'ai bon espoir que l'école de commerce nous rapproche. Lyon. Ce que tu préférerais, et la limite de mes désirs. Lyon.
( Oui, c'est de la prétention de ma part, peut-être. Mais je n'oublie pas où je suis, que je peux, peut-être. )

Lire un de tes SMS fait bondir mon cœur. Pourquoi, pourquoi ? Comme si c'était difficile de savoir que je suis rassurée que tu penses à moi. Que je ne suis pas encore évaporée dans ton esprit. Je tiens à notre forme d'amitié, à nos souvenirs, à ce qui a construit notre relation.
Je tiens à nous. Peu importe ce que "nous" signifie vraiment.

Tu as été, tu es et tu seras un bout de mon cœur.
( Mais jamais plus tu ne me feras mal. )

Deux semaines, déjà, que je n'ai pas posté.
J'aurais des tonnes de choses à dire, vraiment, des belles et des moins belles, certaines que j'aime et d'autres que j'aime moins. Mais tout est brouillon, je commence et ne finis pas, mon cœur est une véritable girouette, mes émotions font les montagnes russes, ma tête est un manège enchanté, mon corps est éteint.

Bien sûr que j'ai mal, partout, le cœur, la tête, l'estomac, les muscles. J'ai mal partout parce que c'est plus pratique de ressentir la douleur que d'accepter les causes (psychologiques) de ce qui ne va pas.

La dernière semaine avant les vacances fut une réelle débandade, tant du point de vue alimentaire, amical, scolaire, physique. La totale débauche personnelle. Je suis passée par les petits moments de bonheur et les gros coups de blues, l'alternance des deux fut épuisante. J'ai de quoi vous tenir la jambe un moment si je commence, mais comme il est 2h15 je devrais dormir.

La première semaine des vacances n'a pas été reposante.

J'écris cet article juste pour me rappeler à vous. Je le complèterai quand j'en aurai le courage, l'envie surtout.

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