The bridges are crumpled,
The water soaks into rocks,
That fell at the bottom of the road.



Lundi 21 juin.
Tu parles d'un premier jour d'été, le matin le ciel est plus que gris, pendant notre cours de maths il y a un léger éclaircissement (entre 13h et 14h) et ensuite, ça redevient sombre. Bouh.
Je me souviens parfaitement que l'année dernière, il faisait beau, car je révisais mon bac' sur mon balcon et que j'avais du bon soleil qui me réchauffait. Alors quoi, le mois de novembre dure toute l'année ? Je n'aime pas ça. Je n'ai même pas eu mon véritable printemps, okay, alors ne me mettez pas un été pourri !
( Je dis ça, mais aujourd'hui mardi 22 juin, il fait déjà plus beau. Très beau même. )

Ce fut une belle soirée, magnifique, exceptionnelle. Les mots me manquent bien sûr, mais ce que je sais, c'est que mon cœur déborde d'amour pour eux. Et c'est ce qui est important.
J'ai du mal à décrire, en vérité. Comment définir que ce que je ressens pour Voisine (oui, surnom de m*rde je sais, on peut aussi dire ma plage) et pour K. (Le Cerveau) est semblable, ou presque ? Comment expliquer que non, malgré mes gestes un peu ambigus parfois, je ne ressens rien de plus que de l'amitié pour K. ?
C'est un peu comme avec F., c'est défini et il n'y a pas particulièrement de raison.

Qu'avons-nous fait ? Après quelques déambulations, une petite pause au niveau du jardin du Lux', une pause pipi puis Monop' pour de l'alcool (18 euros quand même, aux frais du joli garçon), on se pose sur les quais de Seine.
On finit par jouer à "Je n'ai jamais...", et j'ai relativement bu. Je n'ai jamais embrassé de fille, pratiqué de sodomie (et le pauv' chou a été forcé), fait de plans à trois, fait cocu un mec, conclu en une seule soirée, été attirée par mon meilleur ami, je ne suis jamais tombée amoureuse, je suis encore vierge, voici un florilège rapide de nos petites idées mesquines.
Après, un petit Action ou Vérité à notre sauce, oui nous avons tous été attirés par quelqu'un de la classe, oui K. a fait un câlin à trois inconnus, oui j'ai dragouillé une fille que je ne connaissais pas et j'ai pris son numéro, oui j'ai donné mon numéro à un inconnu après lui avoir dit « Excusez-moi, mais je n'avais pas remarqué votre allure, votre élégance (ou charme ?) ni votre classe. Et je suis censée vous donner mon numéro de téléphone... » « Ah, tu m'envoies du rêve ! »...
C'était beau. C'était eux.

La musique, finalement, je n'en retiens pas grand-chose. Peut-être la chanson de cet article, et puis un joli Sweet Home Alabama. Le reste ne compte pas trop...
Pas trop, jamais trop.

J'ai passé une nuit bien courte, 4 heures de sommeil, et je suis encore debout là, et je vais aller faire la fête ce soir, vous comprenez quelque chose vous ? Moi non plus.
Cette semaine va envoyer du lourd, c'est moi qui vous le dis...
We're living in a den of thieves
Rummaging for answers in the pages
We're living in a den of thieves
And it's contagious...


01:15. Vendredi 18 juin.
Madness est dans son lit et ce qui est sûr, c'est qu'elle a des tonnes de choses à dire, parce que sa journée du jeudi fut monumentalement chargée.

La veille, à la même heure, elle était bourrée. Non, pas bourrée genre bourrée, mais du genre le crâne qui menace d'exploser et les très légères nausées. Ah, l'alcool et la fatigue, très mauvais ménage ! Son réveil ne la réveille pas, et à 07h45, elle se lève pour aller en cours de maths (cinq minutes pour se brosser les dents, s'habiller et attraper le sac de cours). ( Et là, elle en a marre d'écrire à la troisième personne. )
Cours de philo', je discute avec Frérot (un tout petit peu). Je me rends compte que durant le mois de juin (genre, en 15 jours), j'ai dépensé 300 euros. Ouch.
Le midi, je déjeune avec K., ce qui me fait du bien. J'ai dit que c'était ma plus belle rencontre masculine de la classe ? Rester avec lui, ça me fait vraiment du bien, rien de plus, rien de moins. Un ami, quoi.
D. m'envoie un message à 13h pour me demander comment je vais... Ce n'est pas moi qui vais au lycée pour passer le bac', coco ! Je lui donne quelques conseils méthodo'.
Après-midi, dernière khôlle de l'année, entretiens de personnalité ! Apparemment, ça ne va pas. Tant pis. Je suis contente de l'avoir passé, déçue de ma prestation. C'est toujours pareil, quand on me pose une question je ne sais pas comment répondre mais dès qu'on passe à autre chose, j'ai des idées plein la tête. Je ne me connais même pas. Pfff.
18h30, on sort manger une glace, j'aperçois vaguement que j'ai un colis. Après la glace, sushis (oui, on fait dans le désordre, c'est classe). Je rentre récupérer mon colis, je remarque tout de suite que c'est le loup (<3) ! Qui habite à Maisons-Alfort, hein ? J'ouvre un peu fébrilement, je lis la superbe lettre qu'il m'a écrit et j'ouvre doucement le papier du DVD... :D C'est Les Chansons d'amour ! Juste un de mes films préférés, quoi.
Une fois dans ma chambre, téléphone à Cousin et à Frérot. Maman est énervée contre moi parce que je ne suis pas rentrée le WE dernier (mais ça, je le savais déjà) et parce que je veux rester le dernier WE (ouais, c'est ça).
21h45, je sors du lycée pour 40 minutes de course. J'apprends que la France perd. Bouh.
23h30, douche. L'eau est froide, merci bien ! u___u

02:00. Après un gros glandage sur un forum, Madness est prête pour aller se coucher.
Ce fut le récit d'une longue journée. Espérons que celle de demain sera aussi géniale ! =D
Do you feel like a man when you push her around?
Do you feel better now as she falls to the ground?



J'en aurais, des choses à dire. Ma vie s'accélère.
J'arrive à la fin de cette année, et l'on sait que j'ai mûri, j'ai changé, peut-être en mal, mais aussi en bien. Cette année de prépa' m'a donné bien du mal mais m'a fait un bien fou.

Si je devais vraiment retenir quelque chose de très important, ce serait mes rencontres avec mon Devin (Elle_ !) et Le Cerveau (ou K., aussi). J'ai l'impression étrange que dans la classe (rien que là), il n'y a qu'avec eux (ou presque ! !) que je peux me sentir véritablement moi-même et parler de tout.
Mais aussi, vivre à l'internat, c'est une semi-autonomie, que j'aimerais développer. Je rentre tous les WE chez moi, ce WE-là fut mon premier hors maison et je l'ai adoré. Vraiment. J'ai vu mon frère et mon cousin, on s'est amusés à Paris...
C'est aussi, pour moi, apprendre à manger. Je veux dire par là que chez moi, c'est ma mère qui fait la cuisine, donc c'est toujours relativement équilibré. Maintenant que je "mange" (ou pas...) à la cantine, c'est folklo', j'vous jure. Je déteste cette nourriture, je finis par ne manger que du fromage et du pain, parfois quelques légumes, mais j'en ai assez d'avoir la flemme de cuisiner.
Se débrouiller pour vaincre l'ordinateur.

Sinon, je suis allée au Troca' pour deux matchs de foot'. Paraîtrait que je suis fan' ! Mais c'est faux, c'est juste que j'aime l'ambiance.

Ils ne m'auront pas.

Vendredi 11 juin 2010

Jamais, jamais, je n'accepterai de me faire renvoyer de LLG.

J'ai mes raisons, vous verrez. J'ai beau être assez proche du nul et racler les fonds de classement depuis un certain temps, pourtant, et vous le savez, j'ai eu une poussée légère partout en 2ème trimestre, sauf en maths. Je me sens bien dans la classe, et c'est nécessaire. Je me sens particulièrement proche de personnes relativement discrètes, et j'ai mes alliés par ici, des personnes qui m'aident et qui m'aiment. Et puis, l'année prochaine, je prendrai des cours particuliers de maths, je me défoncerai pour avoir plus de 4 en maths (si madame, c'est possible, vous verrez), et même si je n'ai pas HEC, j'aurais mon école, et je m'en balance total de vos statistiques (sauf que la dernière partie de la phrase, je ne vous la dirai pas). Je suis partie de très bas, vous savez. Je ne suis pas comme ces élèves dont les parents ont fait de longues études et sont allés à HEC ou à Polytechnique. Je ne suis pas stupide, je sais très bien que je ne fais pas partie de cette élite aisée financièrement. Mais je m'en sors, j'accepte d'être celle que je suis. J'ai mes rêves aussi, et être acceptée ici en était un, finalement. J'ai conscience de ne pas m'être battue, d'avoir abandonné très vite. J'ai aussi conscience d'avoir été à côté de moi tout ce dernier trimestre. Mais faites-moi confiance, je vous en prie !

( Faut que j'apprenne ce discours par cœur. )
Franchement, je prends sur mon temps de midi pour vous laisser des larmes.
Si c'est pas atroce, ça... (Atroce de vous laisser des malheurs. C'est connu, on n'aime que le bonheur, lire le bonheur des autres. Quand c'est le cas, on se sent pris soi-même d'une allégresse, en général. Et lire les malheurs des autres, ça me donne envie de les buter ou juste de leur faire un câlin, un bisou, voire d'être malheureuse moi-même.)

Avertissement : ne lisez pas si vous êtes futur préparationnaire.

Donc, ce qui va suivre, ce ne sont que des larmes.
Parce que je sais que globalement, je suis heureuse. C'est vrai, j'ai une famille qui me soutient et dont je suis folle, j'ai des amis (ou pas) qui savent (plus ou moins) être présents, je fais des études, mes études qui me tuent.
The point is here: mes études me tuent. Et j'ai envie d'en parler, de me souvenir, de me dire plus tard que je n'avais même pas vécu la deuxième année, ou bien plus tard, que ce n'était décidément pas grand-chose.
Mais si, c'est beaucoup. La prépa', c'est toute ma vie.

Depuis que je suis en prépa', j'ai bien plus pleuré que durant toute ma vie (j'vous jure). Les trois dernières fois que j'ai pleuré, c'était à cause de la prépa'. Je ne vais pas vous mentir, la prépa' a le don de titiller les glandes lacrymales d'une manière douloureuse et incontrôlée. Surtout qu'en vérité, non, je ne sais pas pourquoi je pleure.
Ma dernière crise vient d'avoir lieu (en classe, devant une amie, c'est drôle), l'avant-dernière était vendredi (avec Elle_), et l'antépénultième avait eu lieu alors que j'étais dans mon lit, en train de lire l'actualité (un article quelconque sur la Chine, qui ne me touche pas personnellement), alors qu'Elle_ venait de rentrer et de me demander si ça allait (heureusement que je pleurais silencieusement). Je daterais ça de mi-mai (à cause de l'article que je lisais).

Vous pouvez recommencer à lire sans trop de dommages, je crois.

Bref, finalement, je n'ai pas le mental pour vivre une prépa'. Mais comme c'est toute ma vie, je m'accrocherai.
Ils vont voir ce qu'ils vont voir.
Je n'ai pas le droit d'abandonner, je n'ai même pas envie d'abandonner. Je veux prouver que je suis capable d'avoir plus de 4 en maths, que je suis capable de trouver un problème, que je sais raisonner philosophiquement. Je veux me montrer à nouveau que je peux m'aimer, que je suis capable de faire de "grandes" choses, que je peux être fière de la personne que je suis (et des efforts que je fais).

Je veux retrouver mon ancienne moi. Arrêter de lâcher prise inconsciemment parce que je pense ne pas être assez douée. C'est ça, le premier pas du défaitisme, se croire trop faible ! Je veux retrouver l'optimiste que j'étais, la volubile que j'étais, la passionnée que j'étais. Tout ce qui me plaisait en moi, qui faisait que je ne me sentais pas nulle et dépassée.

Je vais me bouger, parce que je vaux mieux que la loque dont j'ai honte. Je vaux mieux que la petite fille qui pleure parce qu'elle n'a pas tout ce qu'elle veut. Qui a dit que la vie était facile ? Ma vie est déjà assez facile comme ça, je ne peux pas attendre que tout me tombe dessus si je ne fais pas d'efforts. Je vaux mieux que ce que je suis à l'instant présent.

(Sinon, je ne dors plus beaucoup en ce moment. Deux semaines de sommeil entre 5 et 6 heures. Ce sont les nuits de 6 heures qui m'épuisent le plus, je peux soutenir les nuits de 5 heures plus facilement.)
(Ni Darling, ni A. n'ont donné signe de vie après mes e-mails. J'ai mal.)
(J'écoute The Killers, et ça me redonne un peu de pêche.)

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