Ton parfum sur mes doigts.

Lundi 10 mars 2014

J'ai maladroitement ouvert un échantillon d'antan (de 2011, je dirais) qui traînait dans ma trousse de maquillage. C'était un échantillon d'Hugo Boss. Le parfum que Chou portait.
Cela m'a fait penser à lui. Forcément. Je n'ai pas oublié qu'il le portait, j'ai délibérément décapuchonné la petite fiole. En revanche, non, je n'ai pas fait exprès d'en mettre deux gouttes sur les doigts de ma main gauche. Je les sens d'ici.

C'est drôle, le temps. Cela te donne de la matière dans la vie, parce que depuis lui, j'ai du mal à appeler quelqu'un d'autre "Chou", officiellement. Ça m'arrive de m'adresser à quelqu'un comme ça, à vrai dire tous les membres de mon ancienne association étaient affublés du suffixe "chou", mais pas officiellement. Cela te donne l'expérience qu'il faut pour regarder en arrière et ne rien regretter, parce que tout est arrivé au bon moment. Si j'avais rencontré Chou quelques années plus tôt ou maintenant, on n'aurait pas partagé ces quelques mois (longs mois !) d'amitié très forte et sincère. Je ne renie pas du tout ce que nous avons vécu ; je sais simplement que cela fait partie du passé. D'un passé que j'aime beaucoup mais qui me pèse encore un peu, de moins en moins mais quand même. Je sais que tout cela m'a permis de devenir la personne que je suis aujourd'hui et dont je suis parfois fière.

J'ai revu Chou vers Noël. Il était avec A., sa petite amie. Ils sont ensemble depuis trois ans maintenant, je trouve ça impressionnant, mais il a toujours eu de "longues" relations. Ils étaient mignons, avec leurs petites doudounes assorties et leurs toutes petites disputes. Elle m'a presque intimidée, mais presque seulement. Je me sentais un peu moche à côté d'elle et je pense que cela a dû suffire pour la "calmer", jalouse comme elle semble être (d'après les dires de Chou). Et puis, j'ai un peu inconsciemment analysé Chou. Elle est bien plus jeune que lui : il termine bientôt l'école de commerce, elle n'y est pas encore. Ils vivent ensemble tous les deux. Mais elle a l'air plus mature que lui, plus autoritaire. Je ne sais pas si c'est chaque garçon qui s'écrase devant sa copine ou quoi, mais elle m'a semblé particulièrement "forte" (une main de fer dans un gant de velours). Et du coup, je me suis dit qu'il aimait bien avoir cette impression de supériorité mais qu'il aimait aussi que ce ne soit qu'une impression.

[...]

My favourite boy is the best.

Dimanche 29 mai 2011

Well I could have been a famous singer
If I had someone else’s voice,
But failure’s always sounded better
Let's fuck it up boys, make some noise!

 
J'ai tellement de choses à vous raconter. J'ai tellement vécu ces derniers temps... On en parlait avec K., d'ailleurs, tout à l'heure. Cette facilité qu'a le temps de filer, juste parce qu'on apprécie ce qu'on fait. C'est effrayant et bon. C'est bon parce que nous ne voulons que ça, être la mi-juin, être sur les nerfs, mais soulagés. Les résultats. Et en même temps... je vis dans le déni, je l'ai déjà dit, et K. le sait.
Il me connaît trop bien.
 
Il m'appelle "Chou" à présent, comme moi je l'appelle Chou. Il a commencé notre conversation (écrit) Skype par un "Hey Chou", et il l'a terminée en me disant "Chou" aussi. C'est bête, mais ça signifie beaucoup pour moi, parce que pour moi il est le seul Chou, il n'en existe pas d'autre. Des "p'tits loups", dans ma vie, j'en ai plein, vraiment. Et c'est peut-être étrange de l'appeler Chou à haute voix parce que c'est un peu un truc de couple, mais non.
Il dit que j'alterne entre déclarations d'amour et ruptures. C'est notre credo, et oui, ça nous fait sourire de penser cela. Il me dit que des mecs comme N., et des mecs comme lui, j'en rencontrerai plein. Mais non, pour moi, il est quelqu'un qui m'est actuellement indispensable, et... j'évoque le fait que peut-être dans 10 ans il ne sera plus là (mais j'espère qu'il le sera toujours), et il s'offusque (pour de faux) du fait que je n'en donne que 10 ans à notre amitié. Et c'est quand je rétorque que je l'aime plus que 10 ans... ah la la.
Il me fait ses compliments, il me dit "J'aime te voir indépendante !" quand je lui dis que je ne suis même pas sûre d'aimer N. au vu du manque de réaction que provoque son absence. Et puis, il salue ma capacité à mettre de la distance avec les concours, tout ça. Et il me fait remarquer que je n'aime pas les fleurs, au sens propre comme métaphorique. Pour le sens métaphorique, j'en ai déjà assez eu pour la semaine, de toute façon ! (Promis je vous raconte dans le prochain article. Vous saurez aussi qui est Mc. !) En plus, il me dit qu'il ne voit pas l'intérêt de ME faire de faux compliments.
Il me manque quand je ne lui parle pas, j'aimerais tellement tout lui dire, j'ai envie de lui parler de Mc. et de tout ça, mais j'ai tellement peur... je ne sais pas, je ne veux pas que cela détruise notre relation à nous. Qui est tellement plus importante que tout le reste. Ce n'est pas mon garçon préféré pour rien. Et maintenant, il est même au courant pour "le garçon préféré", j'ai osé le lui dire.
 
Ce restaurant, Casa Valentino, avec lui tout le temps. Le même serveur à chaque fois, qui doit se demander qui nous sommes l'un pour l'autre. (Je le ferais si j'étais serveuse, je trouve ça drôle. Et rien que pour ça, j'ai envie d'y emmener Mc. !)
Le Starbucks, notre QG, que j'ai envie de revoir (dire qu'on ne l'a toujours pas fait alors que nous sommes restés à Paris une semaine et demie !).
 
C'est terrible de s'en rendre compte, mais... accepter sa nouvelle copine a été difficile pour moi. Vraiment. Je ne sais toujours pas quoi en penser, j'aurais tendance à dire que je ne l'apprécie pas beaucoup mais je ne la connais pas. Et à mon avis, elle ne peut pas m'apprécier puisque j'ai une relation privilégiée avec K. quand même. C'est vrai, moi, d'un regard extérieur, je pense que je serais jalouse, et que je ne pourrais pas l'empêcher.
Le fait qu'il l'aime ne change rien pour moi. Il est heureux, d'accord, c'est ça qui change. Mais au début... oh, j'avais tellement peur de le ramasser en petits morceaux. Au moment des révisions et des concours, c'était vraiment difficile.
 
Oui, j'espère sincèrement que je l'aime plus que 10 ans. Que je l'aime pour toute la vie, même. Si seulement c'était possible de promettre...

[Désolée, il est plus d'une heure du matin, je ne suis plus capable d'écrire correctement.]
You know I dreamed about you,
For twenty-nine years before I saw you...
I missed you for
For twenty-nine years...


Je t'aime. Tellement. Tellement fort. D'un amour pur et sans tache. D'une affection dénuée de désir sexuel.
Je ne sais pas si j'ai déjà aimé de cette manière. Le garçon préféré, que je disais. Exactement... Tu es le premier, je crois, le seul. Et c'est cette certitude que tu seras toujours là, cette certitude à chaque fois confirmée dès que je t'appelle, qui me fait tenir, qui me fait vivre comme jamais. L'essence de ma vie, tu la conserves un peu, tu l'alimentes un peu, tu la concentres un peu.
Tu ne sais pas tout ce que tu fais pour moi. Et personne ne devine vraiment qui tu es pour moi. Peut-être Frérot sait-il.

Ce sont nos "délires", nos sourires, nos Starbucks. C'est ta capacité à m'envoyer un message dès que je vais mal. C'est que tu écoutes du classique en même temps que moi. C'est que nos chansons préférées du dernier album de Sum 41 sont les mêmes. C'est ton talent à me faire rire même quand il ne faut pas. C'est le pouvoir apaisant que tu exerces sur moi. C'est que je suis aussi présente pour toi que toi pour moi.
C'est ce que nous sommes.

Tu as été le premier à me manquer. Mais je peux vivre le manque d'une manière que je n'avais jamais soupçonnée. Le tien, en tout cas, je le vis bien... parce qu'il ne dure jamais longtemps. Parce qu'il ne se passe pas un jour sans qu'on ne se donne de nouvelles.
Oh, je n'imagine même pas les concours en ta compagnie, même si tu ne seras pas "vraiment" là. Mais savoir que je pourrais te voir à la fin des épreuves, c'est un soulagement plus grand que ce que tu penses.
Nous sommes doués pour traîner ensemble. Nous sommes doués pour nous aimer, je le sais.

Tu n'as pas peur de ces mots, de me dire, même pour rigoler, "moi aussi je t'aime", et ça... ça fait tout ce que nous sommes. Tu t'es même habitué aux "câlins", à ma présence parfois envahissante.

Et je suis tellement heureuse de te voir avec Elle, de voir que tu es amoureux. Tu as beau avoir dit que tu ne l'étais pas de l'ex, tu sais, je ne te crois pas. Sur le moment, tu disais les mêmes belles choses, tu disais qu'elle avait de la conversation, qu'elle savait te captiver. Certes, ça a duré six mois avant la lassitude, avant l'éloignement, mais ça a existé. J'ai un peu peur pour toi. Mais je sais que tu vas savoir y faire face. Je sais que si elle te manque trop, si elle empêche tes révisions, tu vas rompre pour te protéger. J'envie ta force d'esprit.
Quand tu me parles de N., que tu me demandes, que tu me trouves trop mignonne à dire pour la première fois "je l'aime un peu trop", quand je sens dans ta voix que j'ai fait le mauvais choix... Mais nous ne réagissons pas pareil face aux sentiments, toi et moi. Je réfléchis avec ma tête, en ce moment ; j'ai éteint mon cœur tu sais.

Tu fais tellement pour moi.

La plus belle amitié de mon cœur, c'est toi, et personne d'autre, mon p'tit K., mon Chou.
You just don’t care what you look like,
The world is falling around you.
You just have to see her...


C'est trop dire que sans toi, je ne saurais pas quoi faire, je ne saurais pas comment vivre. Mais bien que je puisse détester cette vérité, bien que j’en craigne les conséquences, je ne l’exacerbe que plus, je m’accroche à cette certitude parce que c’est l’une des plus belles choses qui me soient arrivées. Et tant pis si ça ne dure pas.

J’ai d’excellents souvenirs de ceux qui ont « fait » ma Terminale, la trace de leur influence est restée et même si ma prépa’ nous a éloignés, je pense toujours très souvent à eux.
J’aurai d’excellents souvenirs de toi, et je n’imagine pas te perdre. Je n’imagine pas qu’un matin, je me lèverai sans toi à portée de SMS ou d’Internet, je n’imagine pas qu’un jour, nous puissions nous « séparer », je n’imagine pas ce qu’aurait été ma vie sans cette rencontre. Parce que je suis incapable de me projeter dans le futur, peut-être.

Tu es la rencontre qu’il me fallait, tu es la personne qui me contient, tu es le réceptacle qui me manquait. Ta manière d’être présent pour moi, de me défendre lorsque l’occasion s’y présente, de te montrer particulièrement sensible, tout ça me touche plus que tu ne le penses. J’aime quand tu me dis que tu serais venu si tu avais su, sans hésitation ; que tu me veuilles à côté de toi en philo’ alors qu’on ne parle même pas ; que tu acceptes toujours de dîner ou déjeuner avec moi ; que tu m’assures de ta présence à tout moment, en toute circonstance. J’aime que nous nous voyions tout le temps, j’aime parler de toi comme étant le garçon préféré, ou le meilleur pote lorsque je ne veux pas qu’on me pose plus de questions que cela.

Le garçon préféré. Oui, cela reflète exactement ce que je ressens pour toi. Tu es ma préférence. Une préférence amicale plus forte que tout. Une préférence qui rend la vie magique. Une préférence que je cache au fond de moi.

Et le futur ne nous réserve que de belles choses, j’en suis certaine. Les quelques semaines qu’il nous reste, puis les concours au même endroit, enfin le lien avec Shanghai que nous avons.
Jamais je n’ai partagé autant avec quelqu’un qu’avec toi. Je t’ai ouvert mon cœur, je t’ai parlé de mes secrets, je t’ai révélé innocemment des parts de moi. Me dévoiler physiquement, ce n’est rien comparé à la perte de la barrière psychologique que tu as passé.
Tu deviens presque plus important que ne l’a été M. IP, et ça, c’est une révolution.

Je sais que tu ne me jugeras pas. C’était bête de ma part de le craindre, de ne pas te parler de mes histoires de filles. Mais, en dehors de Voisine, tu es le seul à savoir pour mon forum de filles, tu es le seul à savoir que j’écris, tu es le seul à savoir que je ne crois plus en l’amour.

Comme je te l’ai déjà dit, ce n’est qu’une amitié, mais c’est l’une des plus belles amitiés de toute ma vie.

Je t’aime. Je t’aime d’une manière pure et désintéressée, je t’aime sans te désirer, je t’aime intérieurement et non charnellement.
Je t’aime, tout simplement.

Ton message samedi m'a bien fait sourire. Oui, tu redeviens un être civilisé en changeant de coupe de cheveux, oui K., oui Le Cerveau.
J'ai toujours pleinement mesuré la chance que j'avais de te considérer comme un ami. Rentrer avec toi le vendredi, c'est vraiment génial. Mais cette année encore plus que l'année dernière, je mesure la force de notre amitié, parce que tu n'es plus célibataire et que c'est ça que j'aime le plus chez toi. Le fait que quoi que je fasse, tu ne peux pas te dire que je te drague.

Parce qu'entre nous, il n'y aura jamais de ça, je peux l'affirmer sans hésitation, et toi aussi. C'est ce qui fait notre force.

Si j'ai besoin de sortir, je sais que tu seras là. Si j'ai besoin de rire, je sais que je peux compter sur toi. Et si, tout simplement, j'ai besoin de toi, je sais que tu seras à mes côtés.

Je ne te rends pas justice, bien sûr que non. Et ce « Tu n'es pas intéressant, personne ne t'approchera », tu en joues tellement, j'espère que tu sais que c'est faux, que je te trouve vraiment mignon, beau plutôt, et qu'avec toi je peux parler de tout.

J'aimerais rajouter de plus belles choses sur toi, K., dire plus sur ce que je ressens, dire comment j'aime notre amitié, comment j'en aime chacun des aspects, comment c'est à toi que je pense lorsque je fonds en larmes dans ma chambre. Dire que c'est toi qui as reçu mon premier message avant P., pour une fois, alors que cette crise m'atteignait.

J'ai tant de mal à écrire quelque chose qui respecte un minimum notre amitié, notre relation, la force de ta présence.

Il ne me reste plus que toi, au lycée, tu es le pendant de ce qu'Elle est pour moi. Tu m'aides tellement à tenir que si tu n'étais pas là, je ne sais pas comment je ferais.

Reste.

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