Ma petite magicienne ♥. Dès que je lui en ai parlé, les choses se sont détendues, comme si, de là où elle est, à quelques centaines de kilomètres, elle pouvait vraiment faire quelque chose.
Changer mon état d'esprit, au moins. Je me sens stupide de l'avoir pris pour moi, même si c'était vraiment difficile de faire autrement, de faire comme si ce n'était que la prépa', comme me l'a dit SP. Le pire étant que je comprends ce que peut faire la prépa' toute seule.
Mais moi, j'ai besoin de mes amis pour me rendre heureuse, j'ai besoin d'eux, comme je l'ai dit à SP tout à l'heure, quand il plaisantait à propos d'un autre garçon. « Je n'ai pas besoin de lui pour me rendre heureuse, je t'ai toi. » Et j'aime beaucoup comment ces mots me viennent toujours naturellement en bouche, sans que je puisse en rougir ou en avoir honte. Je me souviens de quand je lui ai dit, sans jamais le regretter, « I love you », parce que c'est vrai. Et quand il me répond, toujours, inévitablement, « C'est gentil ! », je trouve ça trop mignon.

S. est revenu. J'ai l'impression de danser sur des charbons ardents, comme s'il supportait très longtemps cette amitié proche, et d'un coup, paf, il a besoin d'air et s'échappe quelque temps sur un sol moins brûlant. Puis il revient, comme si rien ne s'était passé. Comme si ces trois, quatre derniers jours n'existaient pas. Et je ne lui en veux pas, ou juste un peu. Je suis légèrement en colère contre lui, oui, c'est vrai. Je suis beaucoup plus facilement en colère ces derniers temps. Et je lui ai montré que je lui en voulais, que je n'allais pas accepter cela aussi facilement.
Qu'il comprenne ou pas que je lui en veuille, c'est son problème.
Mais je suis ravie qu'il soit là, ravie de pouvoir lui dire et montrer (encore) à quel point je l'apprécie.
C'est vraiment quelqu'un de génial, généreux au possible, entier. Je ne comprends pas pourquoi j'ai eu mal de sa "pause", c'est un être humain lui aussi, il n'est pas un robot (même si, parfois, j'en doute au vu de sa perfection). (Il m'a chanté Lorie tout à l'heure, c'est du génie de sa part. Et il me fascine, réellement, profondément.)

Et elle, ma petite magicienne. Mille cœurs ne suffiraient pas. On discute tous les soirs, et vraiment, elle me manquerait si je ne pouvais pas lui envoyer de SMS ou avoir une ou deux heures tous les soirs, même pour ne rien dire. Juste savoir qu'elle est là et peut lire mes messages. Son enthousiasme et son optimisme font pendant à mon "moi" noirci ces derniers temps, cela fait du bien. Et elle sait tellement tout sur S., c'est parfait de pouvoir se confier de cette manière. Sans qu'elle ne me juge pour être proche d'un garçon qui ne sera jamais mien, parce qu'elle comprend l'amitié que je peux ressentir pour lui.

http://madness.of.love.cowblog.fr/images/Images/Summertimebyt0x1cd0LLy.jpgMy dears are wonderful.

I miss you. Terribly.

Mercredi 1er février 2012

Ce silence depuis quelques jours maintenant me met mal à l'aise. Ce n'est pas que du silence, mais aussi de l'ignorance, comme si je n'existais plus pour toi. Le silence en classe, je l'aurais accepté et compris. Le mépris à peine dissimulé, je ne peux pas, je suis désolée.
Je t'en veux, je suis en colère parce que je ne comprends pas ; je ne vais déjà pas super bien (désolée de ramener cela sur le tapis mais c'est vrai) et j'ai l'impression de ne plus pouvoir compter sur ton soutien et ton existence. C'est cela, tu as disparu d'un coup. Pouf. C'est comme si tu n'existais plus, que tu n'avais jamais existé.
C'est comme si tu devenais N., en fait. Et le constat me brise le cœur. We were only friends, us.

Tout ceux sur qui je pensais pouvoir compter disparaissent. Vous avez décidé de faire une coalition, c'est ça ?
Ces moments où je me confiais à toi ont disparu. Je ne te dis plus rien, tu ne me dis plus rien. Tu m'as vue pleurer, tu n'as rien dit. D'ordinaire, je loupe une heure, tu me demandes si je suis malade. Mais... j'essaie de relativiser, de comprendre. De me dire que si tu réagis ainsi, c'est parce que tu ne veux pas me déranger, pour les mêmes raisons qui font que je ne t'envoie pas de SMS même si tu as l'air perdu.
Au fond de moi, j'ai peur de savoir que c'est fini. Que notre relation amicale est finie.

Tu me manques.

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Avec qui puis-je échanger des pans aussi personnels de ma vie sans me sentir agressée dans mon intégrité ? Je te livrerais tout, si c'était possible. Je te parle de perfection pour moi, de beauté, de caprice, d'exigence, et ça me brise le cœur de voir que tu remplis les critères. Tout en me rassurant. Tu es sublime, comme mon petit, comme homme.
Les regrets majeurs que j'ai sont ceux de ne pas t'avoir connu plus tôt.

C'est assez drôle de voir que tu respectes le schéma des mecs pour lesquels j'ai craqué. Je veux dire, c'était un premier regard avec toi, comme un premier regard avec N., qui ont fait que j'ai su. Que vous serez importants dans ma vie, que vous joueriez un rôle non négligeable. Que ne m'étais-je trompée !
La censure a fait son boulot, le souvenir de N. aussi, ton non-célibat a fini le travail.

Tu es devenu un de mes amis, un très bon par ailleurs.

J'ai dit que j'étais triste que tu ne sois pas là, je me suis rétractée, mais c'était vrai quand même. Et aujourd'hui... je m'en veux parfois d'être trop proche de toi, puis de m'éloigner d'un coup histoire de conserver ma santé mentale. J'ai peur qu'un jour, par hasard, tu tombes ici et comprennes tout. Je n'aimerais pas. Peut-être que tu l'as déjà fait. Je ne veux pas le savoir, je crois. Parce que si je venais à l'apprendre, cela me bloquerait pour publier, et j'en aurais des vertiges (somatisation te voilà) ; or j'ai retrouvé le goût de la publication il y a peu, je ne veux pas tout gâcher.

J'ai eu un doute, tout à l'heure, eu peur de t'aimer, d'être jalouse. Mais c'est une sale et fausse "utopie", ça n'arrive pas et ça n'arrivera pas. Enfin, je ne peux rien promettre, mais mon cerveau a plutôt bien fait son boulot jusqu'à présent, et je ne pense pas qu'il faiblira dans les mois qui viennent.
Et puis, honnêtement, quand je pense à toi, je n'ai plus cette pointe de douleur ou ce petit frisson, c'est fini, tout est fini. Et tout va bien.

Il m'a mordue.

Samedi 21 janvier 2012

Non, je ne déconne pas, il a vraiment voulu me mordre. J'avais la main près de sa joue et il a tourné la tête avant même que je m'en rende compte. J'ai senti la dureté de ses dents sur mon index et sa voix qui cachait son rire : "ne recommence pas sinon je te mords vraiment".
Qu'est-ce que je peux l'aimer, pleinement.
C'est très difficile de vraiment faire la part de mes sentiments pour lui. C'est vraiment, vraiment difficile. J'ai l'impression que je ne dirai jamais la vérité, ou que la vérité me fera beaucoup trop mal pour que je l'accepte un jour.

Je l'aime, ça c'est vrai. Mais "aimer", c'est un mot si faible et si générique. J'aime les pêches, j'aime les maths, j'aime l'amour, j'aime mes amis, j'aime ma famille, j'aime la nourriture, j'aime la harpe, j'aime danser, j'aime boire, j'aime aimer. J'aime quelqu'un ? Qu'est-ce qui différencie vraiment l'amour que je ressens pour mon frère de celui que je ressens pour S. ? Qu'est-ce qui me permet d'affirmer que je n'aime pas S. comme ça ? Je ne sais pas. Mais je le sais.

Je l'aime tellement que quand je pose mon regard sur lui, mon cœur explose et je me mets à sourire (parfois). (Non c'est faux, c'est tout le temps.) J'ai envie de lui faire des câlins constamment, vraiment tout le temps (et je le fais (mais pas qu'à lui)), j'ai envie de me fondre dans chaque parcelle de son odeur, j'ai envie de l'embrasser sur ses joues si moelleuses et toutes douces.
Okay, là ça devient un peu bizarre, je reconnais.
Il m'inspire. Il m'inspire des mots et des idées que je n'écrirai jamais. D'ailleurs, voir son dos la dernière fois durant le cours m'avait inspiré un début d'histoire, de première phrase introductive. J'ai sorti une feuille, j'allais écrire un mot, mais la prof' a continué à parler alors j'ai pris le cours. Bien m'en a pris, puisqu'il m'a pris cette feuille vierge en fouillant sur ma table, comme moi je le fais avec la sienne parfois. J'ai réussi à retenir un soupir de soulagement, mais j'ai envoyé un SMS à une copine pour le lui dire. Le Destin tient à moi, maintenant, après m'avoir détruite ? (Non, je plaisante, je ne crois plus au Destin, je préfère penser que je suis maîtresse de tous mes actes, et que les mauvaises conséquences sont dues au hasard. C'est trop facile d'imputer à une "entité supérieure", quelle qu'elle soit, les conséquences de nos choix et nos actions humaines.)

Ce ne sera pas un nouveau N., je l'ai déjà dit, des N. il n'y en aura qu'un seul, comme il n'y a eu qu'un seul M. IP, comme tout. (Il faudrait que je vous reparle de N., dans mon prochain article qui était censé être le précédent déjà, vu la fin de mon article du 9 janvier (j'aime bien repousser l'important (et j'aime bien les parenthèses))). J'ai appris de mes erreurs, j'ai grandi de mon amour. Si j'étais amenée à le revoir et que j'avais l'occasion de lui en parler, je lui dirais que oui, je l'ai aimé, pire, j'ai été amoureuse, mais ça m'est passé. Après tout, la prépa' exacerbe (et ce n'est pas la première fois que je l'écris).
Je divague, j'étais censée parler de S., parlons de S. alors.

C'est étrange, mais S. est l'une des seules raisons pour lesquelles je franchis ce pas de porte le matin. Mais pas une raison teintée d'un quelconque espoir qu'il me voie comme autre qu'une amie, sincèrement non. On court après le bonheur et on fuit le désagrément, c'est dans notre nature d'être humain (stupide). Et lui, c'est un arc-en-ciel dans mon bonheur. Une touche de joie sincère et de licornes pailletées.
(Si je lui disais tout ça, parce que j'assume mais je ne pourrai jamais lui dire de vive voix sans que cela fasse "déclaration d'amour", il me prendrait pour une folle et il me fuirait.)
(Je lui ai déjà dit "j't'aime" sans faire attention, un jour, et ces mots si simples, mangés dans ma bouche, m'ont donné des sueurs froides. La dernière fois que j'ai vraiment dit "je t'aime", j'étais pompette et c'était à An., le meilleur pote de S., et même si je ne mets aucun sens derrière ces mots, lui doit en voir, j'en suis sûre. Je dois être la seule fille sur Terre dont il ne faut pas croire un "Je t'aime", pas maintenant.)

En parlant d'An., je suis terriblement fascinée par leur relation, leur presque-couple (leur couple), les regards qu'ils s'échangent, les rires qu'ils partagent, les messes basses qu'ils se glissent. J'ai souvent la désagréable impression, quand je les regarde, d'être en trop. Et pourtant... rien que de les voir tous les deux me donne le sourire, et l'attendrissement est tellement plus fort que la gêne.

C'est compliqué sur le papier, mais c'est tellement simple dans ma tête, dans la sienne aussi j'espère. Je me sens bien en sa présence, ce n'est pas mon mec et il ne le sera presque sûrement jamais (vive l'étude des probabilités, ça nique mon cerveau), point final, end of story.

C'est vrai, je l'aime, mais je ne le reconnaîtrai jamais, pas ainsi, pas aussi directement, et pas avec ces sentiments-là.

http://fc01.deviantart.net/fs18/f/2007/175/2/7/Hope_by_melezartworks.jpg

Ne plus jamais lui parler. Je veux.
Je le déteste. Je le déteste, je le déteste. D'être si quémandeur d'affection, une affection que je ne lui refuse pas.

Je veux être loin de lui durant quelques jours, mais pas seulement la distance physique. Une vraie distance, je veux.

J'ai tellement, tellement, mal. J'ai tellement plus mal que ce que je croyais.

Je me déteste aussi, dans cette histoire. Pour être tombée amoureuse de lui, lapsus révélateur. Comme si un échec avec N. ne m'avait rien apporté.
De me paître dans son odeur, que ce soit avec son écharpe ou une goutte de parfum sur mon poignet. How am I supposed to survive this, again?
Mais on ne commande pas ses sentiments, et putain, les miens débordent parfois. Quand je n'arrive pas à les contenir, quand je n'arrive plus à les dénier. Parfois. C'est trop difficile, je ne sais pas comment je vais finir l'année si je la continue ainsi, je ne sais pas comment je vais pouvoir ne pas l'aimer, je ne sais pas comment je vais m'en sortir. Merde, quoi. Juste un gros merde.

J'aimerais avoir la force de lui demander, "je sais que tu aimes l'affection que je te montre mais pourrais-tu être plus distant ?", parce que je sais que je ne peux pas. J'ai besoin de lui dans les parages, comme j'avais eu besoin de N. à l'époque. (Comme j'ai toujours besoin de N., je crois.)

Je me sens si minable, si nulle, si mauvaise.

Mais on ne commande pas ses sentiments.

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