Le titre laisse présager une histoire passionnante.
Et le récit est passionnant, oui. Il est prenant, il ne laisse pas de répit, ou si peu. Il est impitoyable.
C'est simplement l'histoire d'un homme qui s'est perdu dans une histoire qu'il ne voulait pas, une histoire qui n'était pas censée être la sienne, des maux qui ne le touchaient que peu. Une gaffe, comme il le dit au début. C'est le récit par un homme ordinaire, un homme de valeur. Un homme singulier. C'est une histoire d'amour, peut-être. C'est un drame, pour sûr.
C'est simplement, mais c'est tellement plus !
C'est un regard criant de vérité et de justesse sur de menues choses. C'est la démonstration du papillon qui bat des ailes, la preuve qu'un seul acte, innocent et simple, peut changer plusieurs destins, plusieurs vies. C'est l'humanité concentrée en un seul homme, des doutes, des faiblesses, de la lâcheté, des actes injustes, d'autres altruistes, c'est une force presque impossible, c'est une souffrance inhumaine. C'est l'affrontement entre l'honneur, le devoir et les sentiments.
La pitié dangereuse, c'est nous apprendre à nous protéger contre de faibles sentiments qui détruisent tout, si bien qu'ils deviennent plus forts que nous-mêmes.
Si je n'ai pas été assez claire, je l'écris donc : j'ai adoré, adoré, adoré ce roman. Les personnages ont une certaine substance ; on en apprend de belles, d'étonnantes, de longues, on se plaît à essayer de comprendre la psychologie de ces personnages, les événements de leurs vies qui dictent leurs actes. C'est une délicieuse incursion dans un monde intéressant, passé, virtuel (?). Je l'ai lu d'une traite. L'absence de découpage par chapitres au long de ces 380 pages (environ) ne m'a pas tellement gênée ; je suis une grande lectrice.
C'est peut-être une histoire d'amour, dite (dans mon édition) « déchirante comme une tragédie antique », mais ce n'est pas niais, énervant ou vulgaire. Justement, c'est déchirant comme une tragédie antique.
On s'attend à la fin (ou presque), dès lors qu'on lit le début. C'est inéluctable. Ou alors, ce serait miraculeux. Les "péripéties" du cœur qu'affronte Anton Hofmiller sont palpables, j'ai eu l'impression de caresser du bout des doigts les fêlures de l'homme (je ne suis pas un modèle de lucidité, cependant). Modèle de lucidité, cela s'applique à l'"héroïne", Edith de Kekesfalva. Je me suis surprise à trouver touchante la négation d'Anton, sa surprise. Agaçante était la lettre d'Edith, mais révélatrice des tourments du cœur.
Oui, c'est un roman d'amour avant tout. De l'amour sous le regard des autres, de l'amour perturbant d'une femme, de l'amour non voulu et reçu d'un homme, de l'amour et ses conséquences. J'y vois une célébration de l'amour.
Lire contribue à ma guérison du cœur. Si peu, mais mieux que ma solitude.
Une citation que je trouve si vraie que je me suis arrachée à ma lecture (et l'on sait comme c'est dur de m'arracher à une lecture !) pour la noter :
« Elle vous veut, vous désire, exige que vous soyez à elle de toutes les fibres de son être, de toutes les forces de son corps et de son sang. Vos mains, vos cheveux, vos lèvres, votre corps, elle les veut, vos nuits et vos jours, vos sentiments, votre sexe et tous vos rêves et pensées. Elle veut s'associer à votre vie, vous prendre et vous aspirer avec son souffle. Toujours, que vous soyez éveillé ou que vous dormiez. »
Je crois surtout que j'aimerais aimer ainsi.
Et le récit est passionnant, oui. Il est prenant, il ne laisse pas de répit, ou si peu. Il est impitoyable.
C'est simplement l'histoire d'un homme qui s'est perdu dans une histoire qu'il ne voulait pas, une histoire qui n'était pas censée être la sienne, des maux qui ne le touchaient que peu. Une gaffe, comme il le dit au début. C'est le récit par un homme ordinaire, un homme de valeur. Un homme singulier. C'est une histoire d'amour, peut-être. C'est un drame, pour sûr.
C'est simplement, mais c'est tellement plus !
C'est un regard criant de vérité et de justesse sur de menues choses. C'est la démonstration du papillon qui bat des ailes, la preuve qu'un seul acte, innocent et simple, peut changer plusieurs destins, plusieurs vies. C'est l'humanité concentrée en un seul homme, des doutes, des faiblesses, de la lâcheté, des actes injustes, d'autres altruistes, c'est une force presque impossible, c'est une souffrance inhumaine. C'est l'affrontement entre l'honneur, le devoir et les sentiments.
La pitié dangereuse, c'est nous apprendre à nous protéger contre de faibles sentiments qui détruisent tout, si bien qu'ils deviennent plus forts que nous-mêmes.
Si je n'ai pas été assez claire, je l'écris donc : j'ai adoré, adoré, adoré ce roman. Les personnages ont une certaine substance ; on en apprend de belles, d'étonnantes, de longues, on se plaît à essayer de comprendre la psychologie de ces personnages, les événements de leurs vies qui dictent leurs actes. C'est une délicieuse incursion dans un monde intéressant, passé, virtuel (?). Je l'ai lu d'une traite. L'absence de découpage par chapitres au long de ces 380 pages (environ) ne m'a pas tellement gênée ; je suis une grande lectrice.
C'est peut-être une histoire d'amour, dite (dans mon édition) « déchirante comme une tragédie antique », mais ce n'est pas niais, énervant ou vulgaire. Justement, c'est déchirant comme une tragédie antique.
On s'attend à la fin (ou presque), dès lors qu'on lit le début. C'est inéluctable. Ou alors, ce serait miraculeux. Les "péripéties" du cœur qu'affronte Anton Hofmiller sont palpables, j'ai eu l'impression de caresser du bout des doigts les fêlures de l'homme (je ne suis pas un modèle de lucidité, cependant). Modèle de lucidité, cela s'applique à l'"héroïne", Edith de Kekesfalva. Je me suis surprise à trouver touchante la négation d'Anton, sa surprise. Agaçante était la lettre d'Edith, mais révélatrice des tourments du cœur.
Oui, c'est un roman d'amour avant tout. De l'amour sous le regard des autres, de l'amour perturbant d'une femme, de l'amour non voulu et reçu d'un homme, de l'amour et ses conséquences. J'y vois une célébration de l'amour.
Lire contribue à ma guérison du cœur. Si peu, mais mieux que ma solitude.
Une citation que je trouve si vraie que je me suis arrachée à ma lecture (et l'on sait comme c'est dur de m'arracher à une lecture !) pour la noter :
« Elle vous veut, vous désire, exige que vous soyez à elle de toutes les fibres de son être, de toutes les forces de son corps et de son sang. Vos mains, vos cheveux, vos lèvres, votre corps, elle les veut, vos nuits et vos jours, vos sentiments, votre sexe et tous vos rêves et pensées. Elle veut s'associer à votre vie, vous prendre et vous aspirer avec son souffle. Toujours, que vous soyez éveillé ou que vous dormiez. »
Je crois surtout que j'aimerais aimer ainsi.