Si c'est pas atroce, ça... (Atroce de vous laisser des malheurs. C'est connu, on n'aime que le bonheur, lire le bonheur des autres. Quand c'est le cas, on se sent pris soi-même d'une allégresse, en général. Et lire les malheurs des autres, ça me donne envie de les buter ou juste de leur faire un câlin, un bisou, voire d'être malheureuse moi-même.)
Avertissement : ne lisez pas si vous êtes futur préparationnaire.
Donc, ce qui va suivre, ce ne sont que des larmes.
Parce que je sais que globalement, je suis heureuse. C'est vrai, j'ai une famille qui me soutient et dont je suis folle, j'ai des amis (ou pas) qui savent (plus ou moins) être présents, je fais des études, mes études qui me tuent.
The point is here: mes études me tuent. Et j'ai envie d'en parler, de me souvenir, de me dire plus tard que je n'avais même pas vécu la deuxième année, ou bien plus tard, que ce n'était décidément pas grand-chose.
Mais si, c'est beaucoup. La prépa', c'est toute ma vie.
Depuis que je suis en prépa', j'ai bien plus pleuré que durant toute ma vie (j'vous jure). Les trois dernières fois que j'ai pleuré, c'était à cause de la prépa'. Je ne vais pas vous mentir, la prépa' a le don de titiller les glandes lacrymales d'une manière douloureuse et incontrôlée. Surtout qu'en vérité, non, je ne sais pas pourquoi je pleure.
Ma dernière crise vient d'avoir lieu (en classe, devant une amie, c'est drôle), l'avant-dernière était vendredi (avec Elle_), et l'antépénultième avait eu lieu alors que j'étais dans mon lit, en train de lire l'actualité (un article quelconque sur la Chine, qui ne me touche pas personnellement), alors qu'Elle_ venait de rentrer et de me demander si ça allait (heureusement que je pleurais silencieusement). Je daterais ça de mi-mai (à cause de l'article que je lisais).
Vous pouvez recommencer à lire sans trop de dommages, je crois.
Bref, finalement, je n'ai pas le mental pour vivre une prépa'. Mais comme c'est toute ma vie, je m'accrocherai.
Ils vont voir ce qu'ils vont voir.
Je n'ai pas le droit d'abandonner, je n'ai même pas envie d'abandonner. Je veux prouver que je suis capable d'avoir plus de 4 en maths, que je suis capable de trouver un problème, que je sais raisonner philosophiquement. Je veux me montrer à nouveau que je peux m'aimer, que je suis capable de faire de "grandes" choses, que je peux être fière de la personne que je suis (et des efforts que je fais).
Je veux retrouver mon ancienne moi. Arrêter de lâcher prise inconsciemment parce que je pense ne pas être assez douée. C'est ça, le premier pas du défaitisme, se croire trop faible ! Je veux retrouver l'optimiste que j'étais, la volubile que j'étais, la passionnée que j'étais. Tout ce qui me plaisait en moi, qui faisait que je ne me sentais pas nulle et dépassée.
Je vais me bouger, parce que je vaux mieux que la loque dont j'ai honte. Je vaux mieux que la petite fille qui pleure parce qu'elle n'a pas tout ce qu'elle veut. Qui a dit que la vie était facile ? Ma vie est déjà assez facile comme ça, je ne peux pas attendre que tout me tombe dessus si je ne fais pas d'efforts. Je vaux mieux que ce que je suis à l'instant présent.
(Sinon, je ne dors plus beaucoup en ce moment. Deux semaines de sommeil entre 5 et 6 heures. Ce sont les nuits de 6 heures qui m'épuisent le plus, je peux soutenir les nuits de 5 heures plus facilement.)
(Ni Darling, ni A. n'ont donné signe de vie après mes e-mails. J'ai mal.)
(J'écoute The Killers, et ça me redonne un peu de pêche.)