So long, my lover, it's over...

Vendredi 31 décembre 2010

The lights were bright on Portland Street
And with the future at our feet
We held onto each other
But somewhere lost your way...



Vous savez, tout a changé dans ma vie avec la prépa'. En tout cas, beaucoup de choses. Trop de choses, à vrai dire, mais j’aimerais pouvoir (et savoir) en garder une trace. Le bon, comme le mauvais.

Je ne suis plus Madness.of.Love. L’amoureuse éperdue des débuts, celle qui croyait plus que tout en l’amour, très fort, comme si c’était la réponse à tout. Je ne suis plus amoureuse. Ces jeux avec M. IP m’ont épuisée et vidée. La folie de l’amour s’est éteinte, un peu, ça reste des cendres au fond du cœur, comme un vieux souvenir à ranimer quand le temps viendra (parce que le temps viendra, j’en suis sûre).
Mais j’aime, follement, d’une autre manière. L’amitié, comme toujours, a prévalu l’amour, et encore aujourd’hui. Surtout aujourd’hui. Jamais je n’ai autant aimé quelqu’un que K. sans "intentions", jamais je n’ai eu aussi mal que lorsqu’il s’est passé ce qu’il s’est passé avec Voisine. Et jamais je ne me suis attachée aussi vite et profondément à quelqu’un qu’à P., cette personne est magique.
Mais j’ai tout de même perdu mon cœur. Alors que l’année dernière, revoir ZYX m’avait donné un agréable coup au cœur, le revoir cette année, toujours aussi beau, ne m’a rien fait, rien d’autre qu’une petite joie. Pas de rêves et pas d’espoir.

C’est la deuxième année qui a changé énormément de choses. Et je crois que c’est ma rencontre avec cette merveilleuse prof’ de maths, Elle, qui a tout déclenché. Et tout ce que les profs disent par ailleurs, n’ont dit qu’une fois et ne rediront pas. Même celle que je déteste a dit un jour quelque chose qui a manqué de me faire pleurer : « on est là pour vous apprendre à ne plus avoir peur. »...

Peur. Le mot-clé. Le mot que j’ai appris en arrivant en prépa’, surtout en deuxième année. La peur. L’année dernière, la peur, c’était simplement celle de ne pas avoir fait ce que je devais, mais pour les autres. Cette année, elle est plus insidieuse, plus profonde, plus intense, et elle est pour moi. C’est la peur de la déception, la peur de l’échec, la peur du désespoir. Tous ces filets entremêlés qui se chevauchent. Et parfois, la peur est insurmontable. Mais parfois, quelque chose la surpasse.
Confiance en soi. C’est tout ce qui vient et va, chez moi. C’est des moments de lucidité où je sais que je vaux quelque chose parce qu’on vaut tous quelque chose, c’est ce qui me permet de surmonter cette peur handicapante et paralysante. C’est ces moments de doute où elle est partie et tout ce qu’il me reste, ce sont des larmes, des lamentations et des douleurs.
Mathématiques. Le mot abhorré, pour lequel ma haine et ma crainte ont exponentiellement monté en première année. Le mot apprivoisé, pour lequel ma haine et ma crainte baissent logarithmiquement cette année (ou presque).
Cauchemars. Horriblement fréquents cette année. L’année dernière, rares, ils concernaient les mathématiques mais surtout cette prof’-là. Cette année, mathématiques pures, suicide, viol, sang, décès, moi, père, M. IP, P., tout se succède. (Vous savez ce qui est le plus horrible, c’est de cauchemarder de quelqu’un qu’on apprécie réellement, de rêver que cette personne vous violente, vous viole, vous tue. Je me demande pourquoi mon inconscient me joue des tours pareils, pourquoi je diabolise cette personne alors que la seule personne à blâmer c’est moi-même, pourquoi j’ai l’esprit tellement torturé que le sang et la violence font partie intégrante de mes nuits.)
Travail. Apprendre à travailler. C’est plus difficile qu’on ne le croit. C’est le manque de travail qui alimente mes cauchemars, souvent. Mais cette année, je le fais, certes avec un an de retard, mais je le fais. Et je sais que P. est un artisan de cette chose, je sais aussi que je ne dois mon travail qu’à moi, ou presque. Il pourra me crier dessus autant qu’il voudra, me dire de travailler autant que cela lui plaira, je reste un être humain, libre arbitre, et libre de faire des bêtises.
Exigence. Je suis trop exigeante avec moi-même. Je le sais, je le ressens et je continue. Je voudrais savoir me tuer au travail, savoir travailler huit heures par jour sans avoir de mal de crâne, savoir la satisfaction de finir un exercice ou un DM de maths toute seule. Je m’octroie des sorties et je me flagelle mentalement ensuite. Je me permets de souffler et je me prive physiquement ensuite.
Nourriture. Le point noir de ma nouvelle année. Je ne veux pas développer ce qui n’a pas été. Je vais développer ce qui a mieux été : parler à P. m’a permis d’exorciser cette catastrophe, je mange à nouveau correctement, à tous les repas, plus ou moins équilibré.

Mes sceptres magiques, c’est P., et c’est MZ.. Quand je me confie à eux quand ça ne va pas, quand je leur dis clairement ce qui me dérange dans ma vie, quand je leur formule un souhait quelconque mais primordial pour moi, le chemin devient moins difficile à grimper, les obstacles s’effritent lentement ou subitement et la chape qui me pesait sur le cœur s’estompe tranquillement. C’est la magie.

Ce que je voudrais retenir de 2010.
La prépa’ m’a changée.
Ma rencontre avec P., de qui je tire ma relation la moins stable mais la plus profonde.
Ma rencontre avec M., qui reste virtuelle pour l’instant mais que j’aime follement.
Mes relations parfaites avec K. et Voisine.
Et le « Je t’aime » que je ne peux dire qu’à ces quatre personnes.
Les mathématiques m’ont volée.

Ce que je voudrais retirer de 2011.
Grandir.
Assumer.
Aimer.
Travailler.

Mots doux...

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Par imparfaiite le Lundi 3 janvier 2011
Juste un petit mot pour te souhaiter une très belle année et une bonne rentrée =). Bisouus
Par maud96 le Dimanche 16 janvier 2011
Ce sont des articles comme celui que tu as écrit ici, ce "bilan" de ton année 2010 et surtout ce que tu dis de l'amour "fou" qui me font évoluer, tu sais. L'expérience des autres enrichit surtout cette année où je me suis décidée à être plus "engagée" dans ma relation à autrui. Merci donc... et bien d'accord avec toi sur l'aspect si précieux des relations "amicales".
Bonne chance pour tes "projets" 2011.
Par Old-Luck-Oie le Dimanche 30 janvier 2011
Marrant comme certains (dont moi) sont infoutus de pondre un commentaire intelligent sur quelque chose qui les touche aussi profondément... Te dire que tu as un talent inégalable pour les mots, pour les mots justes, même si c'est vrai, serait horrible, trop horriblement superficiel pour quelque chose de si profond. Le fond, ah, il y a tellement de toi dans tes articles qu'en commenter le fond reviendrait à porter un jugement sur ta personne, ou du moins sur une partie de toi.
Alors tout ce que je peux faire, c'est nager entre deux eaux et te dire que j'aime bien ce que je lis de toi. Que derrière l'écran je vois des lumières dans la nuit, de l'espoir dans la souffrance, et la libre acceptation de tes doutes, de tes peurs, de tes joies tout en vrac - ce qui est, methinks, plus difficile que tout le reste. Alors je ne crois pas que tu aies tort. Je crois que tu es sur la bonne voie. Je vois la flamme d'une chandelle, qui vacille parfois, mais réchauffe et éclaire. Je vois une belle âme et te remercie de la partager.
 

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