(As I'm in love with P!nk, here is another song of her.)
C'est compliqué de continuer à se sentir mal. Je ne sais plus comment faire pour ne plus avoir ces moments de fluctuations entre un état de relative contentement de moi-même et un état d'apathie misérable et agaçante pour les autres. C'est terrible mais à relire ce blog (qui finit par être une consigne des moments forts de ma vie sentimentale donc privée et des choses que je veux cacher à mon blog officiel), je me rends compte que je fais les montagnes russes, constamment. C'est un temps d'acclimatation pour sortir de la prépa' qui dure, qui dure et qui n'en finit plus, malgré tous mes rares efforts, malgré la débauche dont je fais preuve, malgré les amis que je me fais petit à petit. J'oublie à quel point je me sentais mal en prépa', les extrémités auxquelles j'étais parvenue la dernière année (les anxiolytiques, les jours où j'étais allongée dans mon lit et jouais machinalement, le peu de travail que je fournissais, la peine que je tirais derrière moi tous les matins et les fards pour le cacher), le parcours que j'ai traversé avant la dernière année (les larmes, les petites joies avec P. et le garçon préféré, N. en général et tout ce que son nom évoque, Voisine).
C'est compliqué de ne plus savoir s'exprimer. Il fut un temps où c'était clair quand j'appréciais les personnes : ça se voyait, je leur disais, point. Maintenant, je suis tellement COINCÉE du cœur que j'ai du mal à m'ouvrir, parce que j'ai tellement peur d'être blessée. J'ai du mal à faire des câlins à mes amis sans mouvement de recul à un moment ou à un autre, alors qu'avant j'étais tactile et laissais souvent ma main se balader sur les épaules ou les bras de mes amis. J'ai du mal à faire la bise (la bise !) à mes connaissances sans me sentir gênée à un moment ou à un autre, alors qu'avant ce geste m'était naturel. J'ai du mal à sourire aux gens sans me sentir mal à l'aise à un moment ou à un autre, alors qu'avant je le faisais avec joie, parfois machinalement. J'ai du mal à accepter les démonstrations objectives d'amitié sans avoir le cœur qui bat fort, alors qu'avant, si elles me rendaient réellement heureuses, je n'en faisais pas toute une histoire.
J'essaie de m'accrocher aux petites joies de la vie quotidienne. Mais le poids de mon dégoût profond de moi-même est trop lourd.
J'adore avoir le cœur brisé en écoutant une musique. J'adore ressentir le pouvoir d'une simple chanson sur moi, des notes qui forment une mélodie, des paroles qui racontent une histoire. Je dois avouer que c'est surtout la mélodie qui me rend triste. J'adore qu'une chanson soit liée à une personne ou à un moment de ma vie, et que l'entendre me brise le cœur, parce que je suis heureuse d'avoir vécu des moments forts. C'est inexplicable, la sensation de nostalgie qui me fait survivre, espérer. J'espère revivre.
Revis en écoutant ces musiques là..