Des doutes conséquents.

Jeudi 1er septembre 2011


J'ai un nouveau compte Twitter. Je maintiens celui de ce blog pour poster mes petits bonheurs, toujours, mais j'ai créé un compte que vous pouvez suivre et où je raconte beaucoup, beaucoup, beaucoup de bêtises en tout genre (envoyez-moi un message ici si vous le voulez, j'essaie de ne pas trop relier ma vie virtuelle connue IRL et ma vie virtuelle totalement virtuelle).

Je me suis remise à un exercice tout à l'heure et avec grand plaisir, j'ai constaté que je me souvenais de pas mal de choses. C'est un soulagement immense que de savoir que je ne suis pas si nulle que cela, même si je fais une troisième année. J'ai la trouille de ne pas réussir à m'accrocher en maths, c'est ma seule vraie peur, j'ai toujours tant détesté cette matière...

Je continue à écrire des fanfictions. Je suis en plein milieu d'un HPDM que j'espère cohérent, mais qui n'avance pas pour l'instant, car j'ai un projet (que je suis censée finir dans deux jours, AHEM) qui me bloque et qui m'ôte quelque espoir d'être un jour capable d'écrire une histoire avec des instructions précises, sans y mettre ma propre vision des personnages. Après avoir mis le dernier point du premier chapitre, il y a quelques minutes, j'étais contente. J'ai relu, et relu, et je me suis rendue compte que ce n'était pas ce que je pourrais offrir, que c'était trop improbable.
Y'a plus qu'à écrire le deuxième chapitre, et faire comme si le premier n'existait pas.

Je doute un peu de ma bonne condition d'amie. Je suis une piètre amie, décidément.

Mon amour pour Harry Potter.

Mercredi 10 août 2011

Aujourd'hui a été une journée sublime. Je n'ai pas honte de le dire, parce que demain sera probablement pire. Il faut que j'en profite.

Ceux qui me connaissent savent la passion que j'ai pour Harry Potter. J'aime cet univers qui me fait rire, mais surtout pleurer ces derniers temps. Depuis que je suis rentrée de vacances, je m'y suis plongée. D'abord en allant voir le dernier film au cinéma (et j'ai réussi à ne pas pleurer, puisque je n'étais pas seule), puis en traînant sur un forum. Et enfin, en écrivant.
Oui, je suis une auteur(e) de fanfiction. J'écris d'autres choses aussi, mais c'est une autre histoire. La richesse de l'univers HP me permet d'écrire "entre les lignes". Les informations distillées dans ces livres sont si nombreuses que je pourrais passer ma vie à écrire des fanfictions, sans aucun doute. Creuser dans la psychologie des personnages est terriblement intéressant. (Bref, je raconte ma vie pour pas grand-chose là.)

Ce à quoi je voulais aboutir est que je me suis lancée pour rire dans une histoire, un couple auquel je n'aurais jamais pensé, mais qui comporte ses fans. Le résultat est en cours de publication, ici, et je vous invite à aller me lire, sauf si vous détestez l'univers HP.
J'ai tenté de conserver la cohérence la plus maximale possible, tout en m'octroyant ma part de liberté.

Mon premier petit (grand !) bonheur de la journée provient de la publication de l'histoire bien sûr (c'est toujours très satisfaisant de voir un projet aboutir), et de la première review (commentaire) qu'on m'a offerte. J'ai été terriblement touchée, et cela m'a surprise de voir qu'une personne qui aimait ce couple trouve mon histoire intéressante.

Toujours sur le même thème, je suis sur le point de postuler pour entrer dans une équipe de traduction. Ceux qui me connaissent savent à quel point j'aime sincèrement l'anglais, et si j'avais pu je me serais lancée dans des études de traduction (mais mon accent anglais est pourri). L'idée m'émoustille sincèrement, et je vous ferais part de l'avancée de ce projet. (Pour l'instant, je peaufine les traductions qu'on m'a demandées de faire pour le test. En effet, j'ai déjà passé la première étape l'année passée, mais n'ai jamais pris le temps d'effectuer les corrections qu'on m'avait demandé.)
Retrouver ce forum et l'équipe, les mêmes personnes, ça me fait du bien. J'ai l'impression de rattraper le temps perdu.

Vous qui m'avez suivie, vous qui me lisez aujourd'hui, avez dû comprendre à quel point l'écriture me manquait. L'une des choses que je regrette le plus de mes deux années de prépa' (et de la troisième qui va arriver) est l'écriture. J'ai tenté de faire vivre l'écriture par le biais de ce blog, par des articles plus relevés que d'autres, par des lettres surtout. Alors, retrouver une toute petite part de cette étincelle, même si c'est pour me fondre dans l'univers qu'une autre personne a créé, cela m'emplit de joie.

Harry Potter a apporté à ma vie beaucoup plus que je n'apporterai jamais aux autres.

(Je ferai d'ailleurs partie de l'aventure Pottermore, et je suis impatiente de découvrir tout cela, vraiment.)

(Pour les autres bonheurs, citons des échanges e-mailesques, et des nouvelles de Mc., et un rendez-vous demain avec Chou.)

Vivir es mejor que soñar.

Jeudi 4 août 2011


J’ai passé près de 18 jours et 17 nuits sur les routes de France (un tout petit peu) et d’Espagne (beaucoup), ainsi que du Portugal. En réalité, la côte a été mon amie pendant toutes ces journées... ainsi que le beau temps, magnifique, parfait, pas trop chaud, pas trop humide.
Je ne vais pas tout vous raconter jour après jour, ce serait fastidieux. Mais j’ai quelques anecdotes à retenir, quand même, des choses qui m’ont fait sourire, d’autres qui m’ont surprise.

Je dois faire partie d’une des seules familles qui fait le tour de la côte sans aller se baigner durant au moins une semaine. C’est vrai, j’ai foulé le (merveilleux et brûlant) sable d’Alicante sans même tremper mes pieds dans la mer. Ah, j’avoue, j’ai un peu touché l’eau à Tarifa (le point le plus méridional de l’Europe !) mais tout de même, ce n’était pas grand-chose (et j’ai goûté un peu à une tempête de sable, je crois que je ne survivrai pas dans le désert).
J’ai même aperçu de mes yeux l’Afrique, en attendant de pouvoir aller au Maroc un jour !

Les road trips avec mes parents, on commence à avoir l’habitude. Mais cette année, c’était le plus long que nous ayons fait, et c’était aussi le plus compliqué à gérer...
Avant, c’était moi qui faisais la route, le planning, je téléchargeais deux / trois cartes sur Google Maps, j’embarquais mon ordinateur ou j’imprimais les feuilles et c’était parti ! (On n’avait pas encore de GPS.) On trouvait toujours tout, certes avec un peu de temps parfois (notamment quand je n’avais pas mon ordi’...), mais tout allait bien.
Maintenant, c’est les disputes à tout va, parce que le petit frère sait conduire (en conduite accompagnée), et qu’il a toujours été très pointilleux, ne laissant aucune marge de manœuvre à qui que ce soit. Et franchement, son caractère m’a énervée. Je ne suis pas du genre facilement irritable, je me suis beaucoup assagie par certains côtés (vive la prépa’...), mais là, il m’a terriblement agacée.

Sinon, passer d’hôtel 4 étoiles en hôtel 5 étoiles, c’est cool. Faire 100 euros de shopping à Zara avec ma maman aussi. Avoir Internet sur la route, c’est cool. Acheter une paire de ballerines juste pour la route alors que j’en ai apporté une, c’est cool. Manger à des horaires décalés, c’est cool. Prendre le soleil sur un bateau (croisière), c’est cool. Manger Burger King (et leurs sandwichs merveilleux), c’était cool. Voir des séries au Portugal en V.O. anglais sous-titrées en portugais, c’est cool (voire parfait).

J’ai visité des villes splendides. J’ai adoré Séville plus que tout (♥), j’ai beaucoup aimé la Ciudad de las Artes y las Ciencias à Valence, l’Alhambra à Grenade était beau (mais il faisait chaud et malopié), la plage à Albufeira est très belle. J’ai visité d’autres villes, Algeciras, Tarifa, Lisbonne, Porto, Burgos aussi.

Une note : ne pas oublier de se renseigner sur les villes qu’on va visiter... Ainsi, j’aurais pu éviter d’oublier le décalage horaire entre le Portugal et l’Espagne (oui, il y a une heure de moins...), donc éviter d’arriver 1h15 avant l’heure indiquée pour la croisière, et savoir que Lisbonne c’est très montagneux et qu’en voiture c’est pas top (on s’est perdus plusieurs fois dans les petites rues...) !

Ces vacances ont été enrichissantes. Et j’ai de belles photos, je m’en occuperai probablement demain, mais pas ce soir.

So long, my lover, it's over...

Vendredi 31 décembre 2010

The lights were bright on Portland Street
And with the future at our feet
We held onto each other
But somewhere lost your way...



Vous savez, tout a changé dans ma vie avec la prépa'. En tout cas, beaucoup de choses. Trop de choses, à vrai dire, mais j’aimerais pouvoir (et savoir) en garder une trace. Le bon, comme le mauvais.

Je ne suis plus Madness.of.Love. L’amoureuse éperdue des débuts, celle qui croyait plus que tout en l’amour, très fort, comme si c’était la réponse à tout. Je ne suis plus amoureuse. Ces jeux avec M. IP m’ont épuisée et vidée. La folie de l’amour s’est éteinte, un peu, ça reste des cendres au fond du cœur, comme un vieux souvenir à ranimer quand le temps viendra (parce que le temps viendra, j’en suis sûre).
Mais j’aime, follement, d’une autre manière. L’amitié, comme toujours, a prévalu l’amour, et encore aujourd’hui. Surtout aujourd’hui. Jamais je n’ai autant aimé quelqu’un que K. sans "intentions", jamais je n’ai eu aussi mal que lorsqu’il s’est passé ce qu’il s’est passé avec Voisine. Et jamais je ne me suis attachée aussi vite et profondément à quelqu’un qu’à P., cette personne est magique.
Mais j’ai tout de même perdu mon cœur. Alors que l’année dernière, revoir ZYX m’avait donné un agréable coup au cœur, le revoir cette année, toujours aussi beau, ne m’a rien fait, rien d’autre qu’une petite joie. Pas de rêves et pas d’espoir.

C’est la deuxième année qui a changé énormément de choses. Et je crois que c’est ma rencontre avec cette merveilleuse prof’ de maths, Elle, qui a tout déclenché. Et tout ce que les profs disent par ailleurs, n’ont dit qu’une fois et ne rediront pas. Même celle que je déteste a dit un jour quelque chose qui a manqué de me faire pleurer : « on est là pour vous apprendre à ne plus avoir peur. »...

Peur. Le mot-clé. Le mot que j’ai appris en arrivant en prépa’, surtout en deuxième année. La peur. L’année dernière, la peur, c’était simplement celle de ne pas avoir fait ce que je devais, mais pour les autres. Cette année, elle est plus insidieuse, plus profonde, plus intense, et elle est pour moi. C’est la peur de la déception, la peur de l’échec, la peur du désespoir. Tous ces filets entremêlés qui se chevauchent. Et parfois, la peur est insurmontable. Mais parfois, quelque chose la surpasse.
Confiance en soi. C’est tout ce qui vient et va, chez moi. C’est des moments de lucidité où je sais que je vaux quelque chose parce qu’on vaut tous quelque chose, c’est ce qui me permet de surmonter cette peur handicapante et paralysante. C’est ces moments de doute où elle est partie et tout ce qu’il me reste, ce sont des larmes, des lamentations et des douleurs.
Mathématiques. Le mot abhorré, pour lequel ma haine et ma crainte ont exponentiellement monté en première année. Le mot apprivoisé, pour lequel ma haine et ma crainte baissent logarithmiquement cette année (ou presque).
Cauchemars. Horriblement fréquents cette année. L’année dernière, rares, ils concernaient les mathématiques mais surtout cette prof’-là. Cette année, mathématiques pures, suicide, viol, sang, décès, moi, père, M. IP, P., tout se succède. (Vous savez ce qui est le plus horrible, c’est de cauchemarder de quelqu’un qu’on apprécie réellement, de rêver que cette personne vous violente, vous viole, vous tue. Je me demande pourquoi mon inconscient me joue des tours pareils, pourquoi je diabolise cette personne alors que la seule personne à blâmer c’est moi-même, pourquoi j’ai l’esprit tellement torturé que le sang et la violence font partie intégrante de mes nuits.)
Travail. Apprendre à travailler. C’est plus difficile qu’on ne le croit. C’est le manque de travail qui alimente mes cauchemars, souvent. Mais cette année, je le fais, certes avec un an de retard, mais je le fais. Et je sais que P. est un artisan de cette chose, je sais aussi que je ne dois mon travail qu’à moi, ou presque. Il pourra me crier dessus autant qu’il voudra, me dire de travailler autant que cela lui plaira, je reste un être humain, libre arbitre, et libre de faire des bêtises.
Exigence. Je suis trop exigeante avec moi-même. Je le sais, je le ressens et je continue. Je voudrais savoir me tuer au travail, savoir travailler huit heures par jour sans avoir de mal de crâne, savoir la satisfaction de finir un exercice ou un DM de maths toute seule. Je m’octroie des sorties et je me flagelle mentalement ensuite. Je me permets de souffler et je me prive physiquement ensuite.
Nourriture. Le point noir de ma nouvelle année. Je ne veux pas développer ce qui n’a pas été. Je vais développer ce qui a mieux été : parler à P. m’a permis d’exorciser cette catastrophe, je mange à nouveau correctement, à tous les repas, plus ou moins équilibré.

Mes sceptres magiques, c’est P., et c’est MZ.. Quand je me confie à eux quand ça ne va pas, quand je leur dis clairement ce qui me dérange dans ma vie, quand je leur formule un souhait quelconque mais primordial pour moi, le chemin devient moins difficile à grimper, les obstacles s’effritent lentement ou subitement et la chape qui me pesait sur le cœur s’estompe tranquillement. C’est la magie.

Ce que je voudrais retenir de 2010.
La prépa’ m’a changée.
Ma rencontre avec P., de qui je tire ma relation la moins stable mais la plus profonde.
Ma rencontre avec M., qui reste virtuelle pour l’instant mais que j’aime follement.
Mes relations parfaites avec K. et Voisine.
Et le « Je t’aime » que je ne peux dire qu’à ces quatre personnes.
Les mathématiques m’ont volée.

Ce que je voudrais retirer de 2011.
Grandir.
Assumer.
Aimer.
Travailler.

Je dois avouer que le soleil qui perce à travers ma fenêtre, un doux soleil d'automne orangé, avec un magnifique ciel, sombre et clair à la fois, me rend nostalgique. La vue que je peux avoir de ma chambre est splendide, et je ne parle même pas de la vue par la fenêtre du couloir. Je regrette souvent de ne pas avoir mon appareil photo'.

Je ne saurais définir mon état psychique actuel. J'ai un paquet de Célébrations à ma droite, un paquet que j'aurais envie de manger entièrement, dans sa totalité ; un DM de mathématiques sur ma table qui m'attend ; des exercices à recopier et qui me feraient presque envie. Presque.

J'ai faim, j'ai tellement faim, ça me ronge de l'intérieur, c'est un monstre dévorant qui me prive de mes sourires. J'ai faim et je ne veux pas manger, consciemment, je rejette en toute connaissance de cause ces désirs malsains. J'ai faim et il me fait de l'œil comme jamais personne ne l'a fait avec moi. Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas ressenti l'envie de manger. Parfois, je nie même le besoin, je le nie jusqu'à ne plus le sentir. Là, j'ai l'impression que ça me hante. Je me suis trop niée. J'ai perdu.

Je travaille dans le vent. Je travaille, mais dans le vent. Je ne récolte pas les fruits de ce que je sème, j'ai l'impression de tout rater, de ne rien réussir. J'ai six mois pour planter et arroser, certes, mais cela suffira-t-il ? Inconsciemment, n'ai-je pas fixé ma limite à dix-huit mois ? Le vent souffle trop fort sur moi. Mes graines n'ont pas le temps de s'enfoncer dans la terre que le vent les disperse déjà. Mais j'apprends, petit à petit, j'enfonce les mêmes graines de plus en plus profondément, et viendra un jour où la plante s'épanouira.

J'aime. Bien sûr que j'aime, j'ai toujours aimé. Je suis incapable d'aller plus loin que l'amour amical. Mais j'aime par tonnes, j'aime par barils. Et mon amour est aussi collant que le pétrole, il s'efface tout aussi facilement (difficilement, aurais-je dû écrire). Je ne désire pas, je ne désire plus, je me fais l'effet d'une femme éteinte, d'une féminité étouffée. J'ai du mal à désaimer, même en amitié. Stupidité affirmée. J'ai du mal à me protéger, de ces relations fausses. De ce "faire semblant" que je pratique à tout va. Et pourtant, je devrais. Je vais me blesser, il va me faire mal.

Je revis depuis qu'elle est revenue. Voisine est revenue, oui, elle a (re)changé d'avis, son inconstance la caractérise. Mais je suis heureuse qu'elle soit là, j'en ai bien besoin, la savoir présente apaise mes angoisses. C'est ma mer agitée, salée, qui ne se déverse plus à tout bout de champ. Elle est ma digue, elle est ma bouée, elle est ce qui fait que je ne bois pas la tasse tout le temps. K. aussi, le garçon préféré, mais d'une autre manière. Je crois que je ressens la même chose pour les deux, vraiment. Cette amitié réelle, profonde, sans laquelle je me serais noyée.

Je développe, je développe, mais je ne dis que des bêtises, au fond. Parce que je ne suis que bêtise.

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