And there is no, combination of words I could say
But I will still tell you one thing
We're better together.
But I will still tell you one thing
We're better together.
Ça y est, j'ai fini de lire les 45 pages de mon blog.
Certains articles attendent impatiemment leur suppression, je sais que je suis une propriétaire de blog pitoyable, qui écrit des tonnes d'articles temporaires et ne les efface que très rarement (c'est mon côté "je refuse d'oublier ce qui s'est passé dans ma vie").
Si je pouvais, je me jetterais des pierres. Je me suis détestée, à la lecture de mes écrits. Et en même temps, tout en me détestant, je me suis jalousée. J'ai l'impression d'avoir été deux personnes différentes coincées dans un seul corps. ( Et non, mon dégoût de moi-même n'est pas directement relié à la jalousie que j'ai éprouvée. )
J'ai eu l'impression de revivre ma vie à l'envers, de ressentir à nouveau des choses, des souvenirs qui ont explosé comme des bulles de savon. Ma Terminale a défilé avec une acuité assez incroyable, et tout ce qui faisait mon essence aussi. Madness.of.Love est né le 22 septembre 2008, mais j'ai un blog sur cette plateforme depuis ma 3ème (et j'en ai même un second caché, pas mis à jour, mais que je garde).
Et je regrette de ne pas avoir sauvegardé tous mes mots, j'en ai tellement, des douloureux, des joyeux.
Je me suis détestée car j'ai eu l'impression de passer pour une catin, par moments, mais c'est ce que j'étais. Je me suis détestée pour avoir eu une vision si juste de l'Anglais, pour avoir voulu me servir de lui, pour avoir perdu ma complicité avec lui et une partie de ma spontanéité. Je me suis détestée pour mon indécision concernant M. IP, pour mes épanchages de fille amoureuse, pour mon flottement si impressionnant et totalement futile vis-à-vis de lui. ( Surtout à cause de M. IP ; je ne compte pas les fois où je dis "je me suis débarrassée de lui" et les fois où je reviens sur mes propos. On verra tout ça plus tard. )
Je me suis jalousée pour avoir eu de très belles relations avec mes amis, avec Toinou chéri (que j'oublie presque, à force), avec ZYX (à qui j'en veux inexplicablement), avec l'Anglais (justement...), avec A. (qui n'est absolument pas un ami, mais quelqu'un de différent), avec Darling (j'avais écrit de belles choses à propos d'elle, oui...), avec mon Chou (et nos TP de SVT que je n'oublierai jamais, mes bisous volés, et une amitié ambiguë), avec M. IP même (notre relation était belle, peu importe le fait qu'elle eût été torturée), et que je les ai toutes perdues, par manque de temps, par la distance. Je me suis jalousée car il y a un peu plus d'un an, j'allais en camping avec Eux*, et ce fut la meilleure journée de ma courte année de Terminale, et Eux* sont actuellement (genre, right now) en camping entre mecs ( et vous ne pouvez pas savoir à quel point je regrette de ne pas être un mec et de ne pas avoir un pénis ).
Et actuellement, je me déteste de ne pas être plus attentionnée vis-à-vis de ceux que j'aimais comme il n'était pas permis, avant, au lycée. Je voudrais leur dire, à Toinou chéri, à ZYX, à l'Anglais, à mon Chou, à Darling, que je les ai aimés comme je ne pensais jamais aimer un ami, et qu'ils me manqueraient au point que j'en pleure, si j'avais encore un cœur à l'heure actuelle. Je voudrais dire à A. que je pensais tous les mots que je lui ai écrits, et même plus, qu'il a été quelqu'un, à mes yeux.
Je me déteste d'être si insensible que je ne me sens même pas triste de l'absence de ceux que j'ai aimés.
Ce n'est pas une excuse, mais je n'ai plus de cœur. Depuis tellement longtemps, de toute façon, j'ai l'impression de ne même plus le sentir. Peut-être qu'il est revenu un peu, quand j'ai eu l'impression furtive d'avoir un nouveau J. dans ma vie, mais il est reparti aussi vite qu'il est passé, je crois que j'ai halluciné.
Peut-être que les mots que j'ai écrits ne sont que "théoriques", ne proviennent pas du cœur, peut-être que cette lettre que j'ai écrite ne montre que mon désir insoutenable de me retrouver.
Ces élans du cœur, de bonheur, durant cette année scolaire, je ne les ai ressentis qu'avec Elle_ (mon devin, Estrella, Voisine) et Le Cerveau, c'est triste à dire mais c'est ainsi. Avec Jo, au début, peut-être, mais c'est vite parti, et maintenant il m'insupporte. J'ai cette bande de potes, bien sûr, mais si je me sens triste au point de pleurer, les regarder ne me rendra pas plus heureuse, alors qu'avec n'importe lequel de ces ZYX, Anglais, Chou (eux qui sont partis à moitié), ça allait mieux.
Et puis, lorsque D. est arrivé, j'y ai cru, j'ai cru que j'étais capable d'être heureuse à l'idée de compter pour quelqu'un, à l'idée d'avoir une sorte de manque quand il ne se manifestait pas. Ce n'est pas arrivé aussi vite que je l'aurais cru (un cœur qui n'existe pas a du mal à se réinventer...), mais ça arrive très doucement. Je commence à avoir envie de lui parler dès que ça va mal, sans lui dire que ça va mal pour autant, spontanément.
Je suis désolée d'avoir fait aussi long mais je crois que j'avais besoin de m'exprimer.
(ah ah je crois que je suis partie en HS et que je raconte trop ma vie. Désolée.)