I was just guessing at numbers and figures,
Pulling your puzzles apart.
Questions of science, science and progress,
Do not speak as loud as my heart.
Pulling your puzzles apart.
Questions of science, science and progress,
Do not speak as loud as my heart.
L'esprit humain peut si facilement occulter ce qui lui déplaît. Ou alors c'est moi et je suis réellement la reine du Déni. (Je ne crois pas que ce soit une faculté à admirer mais soit.)
Parfois, je croise N. encore, comme la dernière fois dans la cuisine des filles du couloir d'à côté (il a un problème avec la porcherie de notre cuisine et je le comprends tellement, moi aussi). Après coup, quand je le vois tenir son bouquin de Nietzsche, je me dis que c'est vraiment le mec parfait et que s'il était moins parfait, je me sentirai mieux.
Et bien longtemps après... je me rends compte que son absence ne me tue pas. Peut-être parce que je ne l'aimais déjà plus, ou alors je ne l'ai jamais aimé. Il se passe un truc bizarre et récurrent chez moi, que je vais essayer d'expliquer sans passer pour une fille pourrie gâtée qui ne sait pas ce qu'est l'amour (c'est peut-être le cas en réalité).
Quand j'ai été amoureuse de M. IP, ce qui a duré un moment sans qu'il ne me donne de réponse malgré mes constantes allusions, je le vivais bien. Et un jour, je me suis décidée à lui demander clairement, sauf que je n'étais déjà plus tellement amoureuse de lui quand je le lui ai demandé. C'est très déconcertant de le vivre et de s'en rendre compte, et encore plus d'aller jusqu'au bout par pur intellectualisme. Mais je ne pouvais pas lui expliquer que je ne ressentais déjà plus le même frisson et que tout s'était éteint, il n'aurait pas compris mon insistance.
Et j'ai la désagréable impression que le même scénario se répète en ce qui concerne N., c'est totalement dégueulasse (si je puis me permettre). J'ai l'impression d'être un robot qui ne fonctionne que d'une seule manière, selon un seul schéma, et qui est incapable de s'en détacher. Sauf que je n'ai toujours pas demandé à N. et que j'ai déjà programmé de l'embrasser un jour, un léger baiser sur ses lèvres, en guise de souvenir. Juste un souvenir, pas de promesse ni de déclaration d'amour. (La question du siècle, c'est, est-ce que je l'aime ?) Alors oui, K. aura beau louer mon indépendance, moi je maudis mon inconstance. J'aimerais savoir expliquer à N. le cheminement de mes pensées, la direction qu'ont pris mes sentiments, mais sans passer pour une illuminée.
Je vis très mal le fait de ne plus l'aimer alors que j'ai si longtemps montré le contraire. Et j'intellectualise, oui, alors j'ai vraiment envie d'aller jusqu'au bout de la démarche, sans bien me rendre compte si c'est parce que je l'aime ou parce que je refuse de me faire dominer par cette absence d'amour. Je ne veux rien regretter, mais si j'y pense, je pourrai tout aussi bien regretter de lui dire que je l'ai aimé (je l'ai probablement fait, non ?) au lieu de le lui cacher. Je ne sais pas, je ne sais plus rien, il est tellement troublant.
Plus le temps passe et plus je prends conscience du fait que tout est contre notre relation. Que nous sommes réellement incompatibles amoureusement sur de nombreux points. D'accord, c'est laisser beaucoup de place à la raison et très peu aux sentiments, mais il nous aurait été impossible de continuer sur le long terme.
Je reste persuadée qu'il aurait pu être un excellent ami si je n'avais pas été attirée par lui dès le tout début. Cette sorte de coup de foudre que j'ai intentionnellement réduit parce que je croyais pouvoir contrôler mon cœur. Mais une fois que j'ai eu cette pensée impure en tête, elle a pris tout le temps de se développer, de grandir, d'être alimentée. Et elle est devenue un arbre gigantesque dont j'ai du mal à arracher les racines. Mais je le fais tout de même.
C'est une personne qui a très peu de défauts. Vraiment.
Je ne sais pas citer nos incompatibilités, il est bien trop tard pour que j'y pense sérieusement. Mais la religion, la distance, pourraient en faire partie.
J'ai imaginé toute seule que je pouvais être amoureuse, et j'ai cru l'être. J'imagine toute seule que je l'ai imaginé, et ce sentiment s'estompe. Je constate avec effarement la distance que j'ai avec mes sentiments. J'observe avec suspicion l'incohérence dont je fais preuve.
Je croyais pouvoir quitter la Folie avec lui et pour lui, la vérité c'est qu'il m'y enfonce encore plus. Peut-être que j'ai quitté la Folie pour moi, et que j'ai voulu croire que c'était pour lui. Pour me donner une raison. La seule raison, c'est le temps.
J'ai 20 ans bientôt. Je suis grande. J'ai grandi.
Et il est deux heures du matin et je devrais aller dormir au lieu d'écrire des articles comme j'enfilerai un collier de perles.
(Le prochain est sur les compliments que j'ai reçus et Mc., promis.)
Et il est deux heures du matin et je devrais aller dormir au lieu d'écrire des articles comme j'enfilerai un collier de perles.
(Le prochain est sur les compliments que j'ai reçus et Mc., promis.)
Personnellement, mes deux relations qui ont "réussi", je suis tombée amoureuse en sortant déjà avec ces garçons. C'est quelque chose que j'avais énormément de mal à envisager plus jeune, quand je tombais amoureuse de garçons qui n'étaient que des amis, mais finalement c'est ce qui marche le plus. Aussi peu romantique que cela puisse paraître...
Bisous, bon courage.