I love you long after you're gone

Lundi 10 décembre 2012


Cette chanson me fait terriblement penser à lui.

This is not what I expected.

Dimanche 9 décembre 2012


Je crois que je me suis lancée dans quelque chose de légèrement périlleux.

J'ai relu mon blog (encore, ça m'arrive souvent apparemment) et j'ai tout repris dans la gueule, comme une claque dégueulasse. Je me suis demandée comment j'avais réussi à parler d'amour si ouvertement, de l'état amoureux (c'est légèrement différent), et avoir oublié aujourd'hui certaines personnes. J'ai oublié L. sans même faire un effort, quand je pense aux garçons avec qui j'ai fait des choses de l'amour je l'oublie. Peut-être parce que je méprise profondément son comportement. Il est vrai que j'aime encore S. (cet amour amical), mais je ne comprends pas comment j'ai pu penser être amoureuse de lui, à un moment. En revanche, oui, le désir. Je perçois un peu tout ce que j'ai bloqué.
J'ai bloqué ma capacité d'amour amoureux. Me brûler les ailes et le cœur avec M. IP, puis avec N., cela m'a suffi (et encore, j'oublie ZYX, c'était terriblement fou). J'ai bloqué mon envie d'être amoureuse à nouveau. J'ai eu trop mal pour reproduire ce schéma, et la douleur est supérieure au plaisir. J'ai bloqué mes sentiments en général, mais je les débloque petit à petit. J'oublie, au contact des gens, à quel point il m'arrive d'être gauche pour m'exprimer.

Je ne sais pas comment expliquer ce que je crains actuellement. C'est tellement de choses et si peu, au fond. C'est de la peur et tout le monde a peur, il faut juste que je l'assume. C'est de l'appréhension et j'étouffe l'appréhension d'un coup de poing, sans jamais regarder en arrière.

C'est ma peur de l'échec qui ressurgit, ma peur du ridicule, ma peur de souffrir. J'ai déjà suffisamment échoué pour avoir envie de le refaire. J'ai suffisamment été fière de moi récemment pour vouloir retrouver le goût du ridicule. J'ai tellement peur de souffrir que je bloque tout à double tour, l'accès à ce que je suis, à ce que je ressens.
La vérité, c'est que je suis rien qu'une sale trouillarde et que je mérite pas d'aimer. J'ai tellement peur qu'on re-touche à mes sentiments, je n'en parle que très rarement. C'est facile de ne pas avoir peur quand l'enjeu concerne ma raison, et non l'état de mon cœur. Je n'ai pas peur, en général, dans la vie. La peur de l'échec, je peux la surmonter. La peur du ridicule, je peux l'occulter. Ce sont de vieilles peurs qui ont disparu, petit à petit, avec la prépa', avec ma vie. Mais la peur de souffrir, cette peur que tout le monde ressent, je ne suis pas capable de l'écraser. Je ne suis pas courageuse, aujourd'hui.

C'est facile de coucher avec des mecs. C'est facile d'en embrasser un, de l'inviter chez soi, de se déshabiller, de le laisser te toucher. Même si tu ne ressens rien pour lui, rien du tout, même si ce sont tes hormones qui parlent, ta frustration, ta colère envers un autre garçon. C'est facile de coucher sans sentiments. Je l'ai fait deux fois depuis cette nouvelle année scolaire, je m'en porte bien.
C'est plus compliqué de coucher avec un mec que tu aimes bien, genre bien. Quand le cerveau t'attire déjà (et je l'ai déjà dit et je le répète, un gros cerveau c'est teeeellement sesky), et que tu passes à l'étape supérieure, c'est flippant. Je l'ai fait deux fois cette année. Deux fois, j'ai fait "comme si" je n'étais pas touchée par la chose, comme si je ne voulais que du seske. Non, la vérité avec ces garçons-là, c'est que tu as envie de plus, forcément. Tu as envie de les revoir régulièrement, de devenir amie avec eux, et si possible de continuer à sesker (parce que faire l'amour c'est le bien). Et forcément, avec ce genre de garçons, je me grille définitivement parce que je fuis. En plus, le seske est vraiment secondaire dans ce type de relations.

Je veux enrayer la mécanique. Je veux appeler Cl. la semaine prochaine et lui demander ce qu'il attendait de cette venue ici. Parce que je ne prends pas un billet de train pour passer 16 heures dans une ville et 6 dans le trajet. (Même si j'ai un copain qui me dit "c'est pour passer 16 heures avec toi".) Et encore moins dans "sa" situation. Je veux lui dire que je suis tellement insecure que j'ai préféré prévenir que guérir. Je veux lui avouer que je l'aime bien depuis un moment (après tout, j'ai parlé de lui dans deux blogs différents, le premier parce que je lui avais dit que j'étais contente car j'étais un peu asexuée dans leur groupe (ce à quoi il a répondu en haussant les épaules et d'une onomatopée plus que dubitative, je veux bien reconnaître que j'avais tort), le deuxième en le citant comme "bon pote (♥)", ce n'est pas rien ce cœur accolé à son identité).
Je veux surpasser ma peur, mon côté insecure.
Je regrette la manière dont tout s'est déroulé pour lui. Si lui ne regrette pas, moi je regrette de ne pas avoir pris plus de temps, de ne pas lui avoir laissé plus de temps. J'ai été nulle, je ne suis pas aussi nulle d'habitude. Je me suis comportée avec lui comme avec un coup d'un soir alors qu'il est tellement plus, il n'est pas juste un mec mais un ami, un ami avec qui j'ai couché (je ne le regretterai jamais, ça).
J'ai besoin de lui parler. La semaine prochaine, après mes exams.

It's now or never.

Jeudi 6 décembre 2012


Certaines journées ont une saveur étrange. Certaines journées semblent ne pas exister. Aujourd'hui a été une de ces journées dont j'aurais voulu qu'elles continuent pendant longtemps.

Cl. est arrivé mercredi soir. Le câlin de bienvenue était légèrement gauche, mais c'est normal (et il sait que j'aime faire des câlins de bienvenue). Et même les quelques rares moments de silence sur le trajet ne furent pas désagréables. Le silence avec lui, c'est agréable, et c'est si rare que ça le soit avec quelqu'un. Nous avons dîné, ma fondue de poireaux était trop citronnée et il n'y en avait pas tant que ça, la crème brûlée a eu du mal à caraméliser, mais j'ai passé un bon moment, même si je suis restée debout une heure sans me poser (c'est un peu fatiguant pour ma jambe). Nous avons bitché un peu, aussi.
Nous arrivons au tram' 10 secondes avant qu'il ne s'arrête en quai, j'appelle ça du talent, heureusement que je l'ai empêché de se raser sinon nous aurions été en retard et nous aurions dû le faire à pied, pas glop. Et puis, la barbe c'est le bien, la petite barbe qui picote, l'irritation post-baisers, gnnn. (Mais c'est une autre histoire, ça.)

Nous sommes quand même en retard pour la préchauffe (et je pense m'être mis à dos un ami...), le vestiaire est une horreur de bousculade mais c'est sympa de discuter avec des gens, et mes copains de liste en apercevant Cl. gueulent "le nom de son école !" et lui demandent un Limousin, je me souviens lui avoir dit après coup que j'en voulais la primauté ♥ (et donc, que je n'aurais pas apprécié qu'il en fasse un). Nous réussissons à entrer vers les derniers, prendre à boire et traîner un peu avec quelques-uns de mes copains de liste. L'un d'eux étant très bourré, il discute avec Cl. et ça me met mal à l'aise, un peu, je ne sais pas trop comment réagir à ce qu'il dit. Quelques tours de piste et je me rends compte de la dure réalité : la boîte est vide par rapport à d'habitude. En plus, mes meilleurs copains ne sont pas là.
Au bout de deux consos (deux whisky-coca), je finis par embrasser Cl. Ou est-ce lui ? Bref, nous nous embrassons un bon moment, c'est un peu fou parce que le désir monte et qu'un coup d'œil discret à ma montre m'indique qu'il n'est vraiment pas l'heure de rentrer... Mais il nous reste deux consommations, et la terrasse à aller visiter. D'ailleurs, on y croise le 2A de "notre" prépa' et il salue Cl. alors qu'il ne lui parlait pas avant.

Moment sympathique de collision qui devrait vous faire marrer autant que moi (n'est-ce pas AnonymementBelle) : potentiel crush numéro 1 sympathise avec potentiel crush numéro 2. Je ne plaisante même pas. J. et Cl. parlent de l'école de ce dernier, je manifeste mon regret de la barbe rasée de J. et c'est mignon comme il s'excuse et comme je me défends de draguer J. en enlaçant Cl., alors que j'ai réellement envie de chopper J. un jour. J'adore me tirer une balle dans le pied... Et puis, ça m'embête que J. soit gentil, je ne sais pas si j'ai mes chances ou s'il est simplement aimable comme il l'est avec tout le monde... Mais zut, il m'a pris la main quoi. :(
Nous avons fini par boire encore deux vodkas Schweppes Lemon (quelle autorité ! m'a dit Cl., oui je sais), me faire mal à la jambe gauche (et il m'a serrée fort, fort contre lui, il m'a rassurée), descendre rediscuter avec des copains de liste (dont l'un qui me demande, "c'est qui ce garçon ?" et qui discute avec lui ♥), danser encore un peu (car la musique est bonne ce soir !) et prendre la navette de 3h30. Croiser des gens en sortant, dont l'un qui me hérisse, je prends donc un malin plaisir à lui présenter Cl., rentrer en taxi, faire l'amour.

Faire l'amour avec un genou gauche en dysfonctionnement, c'est pas pratique pour certains mouvements. Mais l'étoile de mer, si je peux éviter, j'évite... Faire l'amour et le sentir chaud, tout contre moi, l'embrasser parce que c'est ultra agréable de l'embrasser, de sentir cette rougeur sur les lèvres à cause de la barbe, faire l'amour et y prendre du plaisir.
Rien n'est honteux dans le sexe.
Ses petits aveux m'ont rendue niaise. Je vous ai déjà dit que je n'accordais pas une importance monstre à la première fois, qu'à chaque fois que je faisais l'amour avec une nouvelle personne c'était une première fois. Lui, je ne sais pas ce qu'il en pense. Mais j'ai passé une très belle nuit. J'ai beaucoup aimé rire entre le reste.
Sa mère aussi m'a faite rire. Elle lui a payé le billet de train, et elle l'a prévenu qu'il se passerait quelque chose. Merci Madame ♥.

Le lendemain fut moins aérien. La claque de la réalité. Son départ trop rapide, il ne sera resté qu'une quinzaine d'heures dans la ville nantaise. J'aurais tant aimé que cette bulle n'éclate pas aussi tôt, que notre complicité perdure le matin aussi, jusqu'à son départ. Quand on commençait à la retrouver, il a dû repartir. Je ne crois pas qu'à Paris, nous puissions retrouver quelque chose de semblable.
J'ai aimé sa réponse à mon texto "inquiet", je voulais qu'il me confirme que cette nuit ne changerait rien de fondamental entre nous. Je voulais lui dire que non, nous n'étions pas plus, pas par manque d'envie en soi mais par impossibilité, mais que nous ne serions jamais moins qu'avant. Je l'aime bien, je l'aime beaucoup même, mais je ne sais pas être en couple. Je ne sais pas être amie, déjà, alors en couple...

Il me manque. Quand même.

Hands up, hold up.

Samedi 1er décembre 2012


Cela fait bien longtemps que je n'ai pas posé de mots par ici. Ma vie a un peu changé, mes sentiments aussi, ma tête ne sait plus tellement quoi faire et mon cœur n'arrête pas de me lancer de mauvais signaux. Tout va bien...

J'ai subi une luxation de la rotule devant bien un millier de personnes, et long story short, je suis en attelle et je ne peux toujours pas plier la jambe. Mais ça, ce n'est pas grave, je me déplace juste beaucoup moins facilement, rien de dramatique.

Ce dont je voudrais vous parler, c'est, comme d'habitude, ma vie sentimentale. J'aime tellement ce blog pour cela, parce qu'il y consigne tous les grands événements. Hier, alors que je voulais écrire, j'ai relu les articles que j'avais écrits sur N. et j'ai tellement eu envie de lui envoyer ces mots. Mais je n'ai toujours pas eu le courage de l'ajouter sur Facebook, alors imaginez, lui écrire ceci...

Je vous ai parlé de J., un garçon avec qui j'avais flirté en début d'année. Main dans la main, nous avions marché, et quand je repense à ce moment si doux où il m'a serré la main, je fonds de niaiserie. (Oui, bon.) J'ai été sous son charme immédiatement. Je le veux encore, pour dire la vérité. Je veux encore qu'il me prenne la main et qu'il me guide dans la ville, la nuit. Je veux encore aller dans son appartement et m'allonger sur son lit, sans arrière-pensées (ou presque). J. est donc un potentiel gros crush. Or, J. s'est laissé pousser la barbe. Or, J. est devenu mon +2 (si on peut dire ça comme ça...) dans l'association que je fais. J. a donc gagné en sexytude puissance 1 000. (Oui, je suis sapiosexuelle concernant J., mais je sais aussi reconnaître les belles choses de la vie.)

Je ne vous ai jamais parlé de (pourquoi ils ont tous les mêmes initiales b*rdel) Cl., un garçon qui était dans ma classe en prépa', l'année dernière. Je crois que c'est l'une des premières personnes à qui j'ai parlé de la classe. Je me souviens aussi être arrivée en me disant "cette année, tu merdes pas, tu t'arranges pour ne pas flasher sur un des mecs de la classe". Raté, au passage (merci S. et ces sublimes jambes et cette odeur parfaite). La fin de l'année est arrivée, et la détente avec, et les sorties avec les copains. La rentrée est arrivée, et le rythme effréné avec, et les nouvelles rencontres. Mais au fond du fond, Cl. m'intéressait déjà avant les concours. Je suis juste sage, parfois, et je ne dis rien, je n'alimente rien. C'était "juste" un intérêt, quelque chose de minable, sans commune mesure avec ce que je ressentais pour S. au début. Et je sais très bien que ça ne servirait à rien de vouloir quelque chose, pas à ce moment, et encore moins après. Cl. me stimule intellectuellement. Quelque chose d'inexplicable se remue en moi quand je pense à lui. Cl. est donc un potentiel gros crush.

Cl. vient me rendre visite mercredi. En bonne hôte, j'envoie un message à deux compagnons, amis de J., pour leur demander s'ils veulent se joindre à une before chez moi avant la grosse soirée, le tout pour ne pas mettre Cl. mal à l'aise dès son arrivée. Les deux me taquinent et me disent "j'invite J. !", merci c'est gentil, j'apprécierais réellement qu'il vienne, mais... j'ai quand même choppé un autre garçon devant J. alors que c'est lui qui m'intéressait. Je n'ai pas envie de choisir entre mes deux potentiels gros crushs. Et surtout, je n'ai pas envie de chopper à nouveau un garçon devant J., j'ai quand même théoriquement tout 2013 pour tenter une approche auprès de ce garçon...
J'ai intérêt à la jouer un peu "ninja" avec Cl., si j'ai envie de lui faire comprendre qu'il m'intéresse.

Oui, je pense que Cl. est intéressé par moi. Moi, je ne fais pas 6 heures de trajet aller-retour en 24 heures (ou 48...) juste pour aller voir une pote, en tout bien tout honneur. Mais c'est moi, après tout. Cl. sait que je suis une débauchée.

Cet article est un pur racontage de vie décousu. Pour résumer, j'ai deux potentiels gros crushs, et je les verrai peut-être à la même "petite" soirée chez moi. Et ça me fait marrer.

J'ai relu les articles d'une certaine catégorie sur mon blog, car je voulais relire ce que je disais sur ZYX, my strawberry pie. S'il y a bien une chose dont je me souviens toujours, c'est son amour pour les tartes à la fraise, je ne sais pas pourquoi cela en particulier.
Et j'ai relu que son odeur me rendait folle. Et j'ai réécrit, aujourd'hui, que c'était encore le cas.

Je ne peux pas tomber amoureuse d'un garçon dont je n'aime pas l'odeur. Je ne peux même pas traîner avec un garçon dont je n'aime pas l'odeur. Parenthèse fermée.

Ce que je voulais vraiment dire, c'est que j'aime parfois la personne que j'étais avant, malgré ses indécisions fortes en matière de sentiments (ce que j'ai fait avec l'Anglais, par exemple, reste flou dans mon cœur, je ne m'en souviens pas du tout). J'aime lire ce que j'ai écrit dans cet article.

Je suis persuadée qu'il y a des personnes qui nous donneront toujours un coup au cœur lorsqu'on verra leur prénom écrit, lorsqu'on entendra parler d'eux, et encore plus lorsqu'on les revoit. Quoi qu'il arrive, que l'on soit à l'autre bout de la Terre ou dans les bras d'un autre. Et ce sont les mêmes personnes qui surgissent de manière inappropriée dans nos pensées, à des moments inattendus.
Ces personnes-là ont été liées à nous, à une partie de notre vie, à une partie de notre être, elles ont envahi nos cœurs d'une manière si incroyable. Ces personnes, ce sont nos premiers amours, nos véritables chagrins, nos déceptions immensément insurmontables, nos compagnons d'armes, nos amants cachés, que sais-je. Elles sont différentes pour chacun d'entre nous, mais elles sont là, et elles seront là toute notre vie.

[...]

Je sais ce que c'est. Mais je ne veux pas oublier. Parfois, j'y pense, je me dis que ce serait tellement simple de ne pas y penser, que je serai comme un nouveau-né.
Ressentir ce sursaut du cœur, ça me rend vivante, ça me permet de voir que j'ai vécu, et qu'il n'y a pas de raison pour que ça ne recommence pas.


Ces personnes, aujourd'hui, comprennent ZYX, M. IP, N., Mc., et je pense parfois à eux avec tendresse. Je les ai aimées, différemment, elles ont compté pour moi, différemment, et je les apprécie encore. Pas de la même manière, jamais, l'eau qui coule n'est jamais deux fois la même, mais je les apprécie.
Et j'ai l'espoir de revivre ces histoires, une fois, deux fois, plus que cela. J'ai l'espoir de transformer ce que je vis, les débauches que j'aime, et de prendre le temps de découvrir les personnes qui m'entourent.

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