Hot tea, this is life.

Lundi 5 septembre 2011

Premier jour de la rentrée. Pas mal de grosses nouvelles. Un épuisement qui vient de me tomber dessus maintenant, mais je ne peux pas ne pas vous parler de ma grosse première journée, quand même. Je vais oublier beaucoup de petites choses à côté mais je suis vraiment claquée.

Le lycée est très beau, typiquement ancien, il est grand et il y a du parquet, ma salle de classe est située au troisième étape MAIS on doit monter à partir du -1, ce qui fait 4 étages à monter. (Sachant que je suis aussi au 4ème dans mon internat... je m'amuse !)
J'aime bien quelques gens de ma classe, ils ont l'air sympas, pas trop prise de tête, quelques BG repérés déjà (oui bon on passe son temps comme on peut, hein...). Pas mal de khûbes comme moi ! :D

Mais ce que je voulais surtout signaler, c'est que j'arrive à 8 heures, peinarde, et qu'on me dit "CONCOURS BLANC". Vous savez, c'est un peu bizarre quand on a passé trois mois sans ouvrir un seul cahier ou quoi que ce soit. Bref. Je n'ai fait que lire un tout petit peu, et encore !
À la limite, si on m'avait laissé une semaine, okay. Mais là, c'est cette semaine, genre ça a commencé ce matin avec la merveilleuse épreuve de maths (deux heures seulement, ça va). Bon, j'ai fini le devoir en entier (c'est la toute première fois que ça m'arrive depuis la prépa') (sauf une question mais on va se taire) (okay y'a pas mal de questions où je suis sûre de ne pas avoir donné assez de justifications mais elles sont claires dans ma tête (ou pas)) (j'arrête avec les parenthèses).

J'ai veillé jusqu'à 2h30 à peu près, j'ai fini le DM de maths à 1h30 grosso modo, j'ai donc dormi 5 heures, la veille d'une rentrée, je suis trop intelligente moi. En tout cas, là je tombe de sommeil, donc je vais relire un peu de géopolitique pour demain, et y aller comme je suis (haha). De toute façon, que je révise ou pas, cela ne va rien changer du tout ; et j'ai quand même 8 mois pour progresser de manière fulgurante (je l'espère).

Pour résumer : belle première journée dans ce nouveau lycée. ♥

51 je t'aime...

Dimanche 10 juillet 2011

I'll take a bruise I know you're worth it.
When you hit me, hit me hard.


Les oraux, c'est une vaste blague, surtout pour moi : sachant que je fais une troisième année, et que j'en suis sûre, l'enjeu est grand mais pas si important. Ceci explique que je me suis laissée aller... et je suis donc malade (je tousse à en avoir mal aux abdos) depuis le premier jour, c'est-à-dire le 1er juillet. Ma voix a été relativement épargnée, à part quelques graves quand je parle trop et un ou deux chats dans la gorge, elle se porte bien.

J'étais à Bordeaux, BEM, les 1er et 2 juillet. Le 1er, arrivée durant l'aprèm', visite de ville avec un admisseur plutôt canon, retrouvailles avec Copine, dîner avec elle et les admisseurs / admissibles (steak - pommes de terre), pas mal de cris et de chants ! Cela a au moins le mérite d'être drôle. Le bar après est sympathique aussi, je bois un litre de bière, discute avec un garçon très sympathique et suis un peu pompette quand même, quand on me ramène. Dodo à 2h45, apparemment j'ai envoyé un e-mail à Mc. avant en lui disant que j'étais un peu bourrée et que je n'avais pas très envie de baiser malheureusement. (Bon, en anglais hein...) J'ai dormi quelque chose comme 2h30, je me suis perdue en me rendant à la station de tram' (mais suis arrivée pile à l'heure où il fallait !), j'ai déjeuné un peu (pas beaucoup), j'ai écouté le discours du mec, je me suis changée, blablabla, j'ai eu mon entretien.
Alors, déjà, trois membres dans le jury, great nice awesome, je n'avais que deux copies de mon merveilleux questionnaire. La cause que je voudrais défendre : l'éducation des jeunes filles, l'animal qui me définit : le panda pour son côté pacifique-mais-je-mords-quand-on-m'attaque, et après, c'est parti pour la question sur l'actualité : DSK et la théorie du complot. Autant vous dire que je me suis chiée, mais À MORT. Ils ne me prendront jamais !
Je déjeune d'un hamburger bacon (sans frites, s'il vous plaît), et je file en ville, à la gare, où je retrouve Copine_bis. On zone un peu, boit un truc, achète des pansements pour mes petons (j'ai douillé, peu importe les chaussures que je mettais ! heureusement, j'avais quand même des pansements avant d'en acheter, le hic est qu'ils étaient trop petits), et on retrouve Copine (celle de la veille, vous suivez ?). On va boire un verre (je prends un Cidre 25 cL, après j'ai quand même plus de 3h30 de train) et on dîne (sandwich vietnamien, j'adore ça). J'ai failli louper le train, il était encore plus en retard que moi.
Durant l'aprèm' je vois que j'ai un message de Mc., je ne lis que ces phrases : « all i want is to be able to break your heart but never do i want to leave you heartbroken and as much as that is a contradiction you made it possible. you are so perfect. j'ai envie d'omettre le -presque-. » et les larmes sont venues alors j'ai vite fermé la fenêtre. Sur le quai, je le relis, et pam, les vannes sont ouvertes. Bizarrement, je me sens moins gênée de pleurer devant des inconnus que devant mes copines ! Et même dans le train, 1ère classe, places de quatre, je continue de pleurer...
Je lui écris un début de lettre, mais je ne tiens pas longtemps : le train est quelque peu gerbant, vu ma fatigue. Je me résous à dormir deux heures avant d'arriver en Gare Montparnasse, où ma famille m'attend car elle est venue me chercher, ils sont adorables quand même.

Je passe une nuit chez moi, et le lendemain matin, je dois déjà repartir, mais pour Nancy, pour l'ICN ! Je n'ai pas eu de direct pour peu cher, alors je m'arrête à Metz (où je ne trouve pas de toilettes, mais j'en ai besoin, alors je me plains à Frérot), et miracle ! le TER a des toilettes ! Arrivée à l'école, je me rends compte que j'ai oublié de réserver, je me vois obligée de dormir à l'hôtel (étrangement, ça ne me dérange pas), mais sur le chemin je me fais méchamment accoster (quoi, c'est ma robe qui arrive juste au-dessus de mes genoux et qui dévoile mes grosses cuisses qui te fait baver ?). Après le dîner (salade de riz pour moi), j'accompagne un certain X. (not important) dans sa chambre, on flirte un peu mais je me suis contenue parce que... Mc. quoi (je PUE, franchement, je m'en veux tellement après coup !). Après le spectacle Sons et lumières, bar again, ce qui porte à hauteur de 50 cL ma consommation d'alcool (Guinness puis Hoogarden, ça va quand même), puis kebab à minuit passé (franchement... le mec avec X. et moi était imbuvable !), et retour dans ma chambre d'hôtel, seule. J'écris à Mc. avant d'être trop épuisée, je dors encore quelque chose comme 2h30.
Le speech du directeur était court, mais j'arrive quand même en retard en espagnol parce que je me suis trompée de salle. J'écourte donc ma préparation afin de ne pas trop retarder pour la suite, je pense l'avoir pas trop mal réussi. Entretien, que j'ai vraiment l'impression de réussir malgré la petite critique sur ma mauvaise présentation. Ils me disent que je suis honnête (je leur parle quand même de Mc., hein, qui est un prétexte bien rodé dans mon histoire pour justifier pourquoi Nancy, parce qu'honnêtement je n'ai aucune raison pour aller là...) et vive d'esprit. Et l'anglais... si je pouvais, là, je sauterais de joie. Je pense que mon niveau en anglais n'est pas mauvais, mais là, j'ai pété la baraque. Aucune hésitation, maniement du present perfect comme une déesse, et l'examinateur me dit bien qu'il trouve que j'ai très bien compris le texte et que les deux points que j'ai soulevés dans mon commentaire sont intéressants.
Après, je déjeune (quiche aux poireaux et salade de riz dégueu'), je glande, parce que mon train est quand même à 20h15. Je finis la lettre pour Mc. et je file au Parc de la Pépinière. Étrangement je trouve mon chemin du premier coup, sans hésiter une seule seconde, peut-être parce qu'on l'a fait la veille mais quand même, je n'ai pas fait attention et j'ai une mémoire de mouise. Je vais à la Grande Rue pour poster ma lettre rouge, et dans le Parc je me pose pour manger une glace trois boules (caramel au beurre salé, pêche de vigne, framboise ♥), puis je vais m'allonger. Quand je me lève enfin, je me fais draguer (à croire que j'attire les boulets...), au moins il était assez aimable.
Arrivée à la gare, je parle un peu avec X. mais quelque chose s'est brisé (WTF) et je n'ai pas le courage (ni l'envie...) de lui demander son numéro. Tant pis ! Je monte dans le wagon avec un certain Al., très sympathique, nous passons plus d'une heure et demie à discuter, je lui parle un peu de Mc. et la conversation dérive donc j'évoque Voisine, pour rigoler il me dit "c'est bizarre comme tu es discrète sur cette partie-là de ta vie alors que l'autre...", et je l'invite même à venir à la Oktoberfest avec moi ! Il prend l'invitation au sérieux, tant mieux, il m'en balance une pour Motörhead. Mignon ! Et mon papa est là à la gare, nous allons manger au Quick parce que j'ai faim, puis maison !

Je passe une nuit chez moi, et nous repartons à quatre le lendemain matin, direction Lille. Je ne souhaite pas parler de Lille, déjà parce qu'il n'y a rien à dire, ensuite parce que je m'y suis ennuyée comme jamais. Le dîner avec les admisseurs était bien pourri, au moins nous avons discuté entre nous mais bon... et je suis rentrée vers 23 heures, heureusement mes parents étaient là, j'ai mangé un peu de melon et bu de la bière.
Les oraux se sont moyennement passés : je crois ne pas avoir raté les langues (mais pas d'éclair de génie, malheureusement...), par contre j'ai totalement raté l'oral d'entretien, je crois qu'ils ont senti (même la professeur d'anglais...) que je ne voulais pas de cette école. Pfff. En même temps, je devais présenter un CV projectif. Genre je sais aujourd'hui ce que je ferai dans DIX ans... J'ai mis une carrière dans l'hôtellerie, changé de plan (d'abord management des marques et image de l'hôtel de luxe en Asie, ensuite gestion des ressources humaines en Allemagne... ben oui, Lille pas trop loin de l'Allemagne non ? :D) et ils m'ont demandé de justifier. J'ai réussi à sortir une explication (la vraie, en plus, mais quand même) !

J'attends Marseille / Euromed, je pars mardi matin le plus tôt possible en voiture, je dîne avec les admisseurs (et une copine !), je passe un oral d'entretien le mercredi matin... Et après, je file en vacances !
Ce sera Espagne / Portugal cette année, nous longeons plus ou moins la côte. Il va faire très chaud, ça va être fatigant, mais je suis impatiente de le faire. Un nouveau road trip, après celui en Europe du Nord (mais pas trop) et Europe centrale (mais pas trop à l'Est) ! Le plus long également, nous partons pour une vingtaine de jours.

(Dis donc, je vous ai encore pondu un pavé là...)
All the cracks, they lead right to me,
And all the cracks will crawl right through me,
And I fell apart.



Juste un petit mot pour vous informer pour mes concours, quand même. Enfin... mes concours, que je repasse l'année prochaine.
J'ai échoué comme jamais je n'avais échoué auparavant dans ma vie, et en toute honnêteté, ça ne me fait pas plus mal que cela. Je veux dire, je suis déçue, je suis surprise également (c'est con mais je pensais au moins pouvoir avoir quelques écoles dans le top 10, mais je n'en ai qu'une, peut-être deux, et je ne veux pas y aller), mais malgré la légère déception, j'ai l'impression d'être blasée et de ne rien ressentir. Ce midi, certes, quand j'ai vu que je n'avais ni Rouen, ni Reims (mes écoles "limite" pour faire une troisième année), j'ai été un moment tentée de pleurer, mais c'est passé très vite.

Je ne sais pas si on peut appeler cela un échec. Ce n'est pas ma vie que j'ai joué là, c'est mon avenir, et alors ? J'ai encore une chance, et pas ma dernière si je tiens vraiment à intégrer une école de commerce (et une parmi celles-ci). Ce n'est pas un échec, c'est un sursis. C'est une mise en suspens.
Je sais que ma troisième année sera moins belle que ma deuxième, c'est inévitable, le garçon préféré (je le lui souhaite de tout mon cœur et de toute ma ferveur) va intégrer Grenoble (ou partira à Nice, mais je ne veux pas qu'il refasse une troisième année, même s'il sera avec sa petite amie, c'est trop difficile pour lui). Je pense (sans vraiment le vouloir) que ma troisième année sera également très solitaire, j'ai eu des états d'âme quelque peu incroyables durant mon année (K. a toujours été présent, mais Voisine et N. ont été des moments intenses de ma vie, alors que j'aurais préféré qu'ils soient continuels, et qu'ils ne me rendent pas aussi malade physiquement et moralement). Bien sûr que je voudrais du soutien, bien sûr que ça me ferait plaisir qu'une sorte de K. arrive dans ma vie. Mais ma priorité, ce sera mes cours, et je ne veux pas de quelqu'un qui ne comprenne pas cela.

Oui, je disais ne plus croire en l'amour, c'est juste que j'ai peur d'avoir mal à nouveau. Mais... là, oui, je me sens à nouveau prête à tomber amoureuse, je me sens à nouveau libre, maître de ce que je suis, de ce que je ressens.

De nombreuses questions restent en suspens. Pour entrer en cube dans un lycée, il faut monter un dossier, avec les notes de Première / Terminale / bac' (sachant que j'ai foiré mon bac' comme pas possible...), les notes aux concours blancs (je n'en ai gardé aucune...) et les résultats aux concours BCE / Ecricome. Miam. Mon dossier est pourri, je n'en suis pas fière du tout. Quant à mes notes, je veux bien croire qu'il s'agisse d'un accident mais comme je ne les ai pas encore eues, je ne sais pas...
De nombreux lycées me sont ouverts. Peut-être qu'ils me refuseront mais je veux les tenter, j'ai l'impression de revenir au moment du post-bac', quand je choisissais ma prépa'. J'ai beaucoup d'options en région parisienne, mes parents sont d'accord pour que je loue une chambre parce que si je ne le fais pas, j'ai des chances de rater ma deuxième année (encore une fois). En cube, l'important ce n'est pas le niveau de la prépa' parce que la prépa' ne fait pas l'élève (sinon, j'aurais réussi), mais c'est les professeurs, leur disponibilité, leur ouverture, leur passion, ce qu'ils sont capables de me transmettre. Je ne veux pas retomber sur un(e) prof' de maths qui me dégoûte tellement de la matière que je finis par en avoir peur, je ne veux pas retomber sur un(e) prof' d'HGGMC blasé et prompt à faire des digressions, je veux retomber sur un(e) prof' d'espagnol passionnée et douée dans ce qu'elle fait, je veux tomber sur un(e) prof' de philo' capable de me faire comprendre des choses.

Je suis exigeante, j'en ai conscience. Mais c'est mon avenir qui est en jeu... Je m'en suis détachée à cause de stupidités, je ne referai pas deux fois la même erreur.
Je ne sortirai plus pour manger tous les jours (enfin, j'essaierai... mais je ne pense pas que je tiendrai). Je m'octroierai maximum une sortie par semaine, et non deux ou trois. J'arrêterai de rencontrer des personnes (enfin, dans la mesure du possible) pour me concentrer sur les relations que j'ai déjà, et que j'aimerais développer. J'imprimerai la liste des bonnes volontés que j'avais prises début deuxième année. J'arrêterai de repousser les choses, ou de ne les faire qu'à moitié.
Si je ne réussis pas l'année prochaine, c'est que c'était mon destin, et j'aurais dû choisir une voie qui vampirise moins.

Je m'en voudrais si l'année prochaine, je n'étais pas admise à une école du top 6.
It feels like years,
And I can tell how time can bend your ideas...



Ça paraît incroyable qu'une simple odeur puisse me donner envie de pleurer et de m'insulter par la même occasion. La sienne fait tout ça. La sienne, lorsque je rentre du cinéma après avoir pensé à lui presque tout le long, lorsque je vois sa porte ouverte et que je sens l'odeur qui s'en dégage, elle me tue à petit feu. Elle remue mon cœur de manière indécente et elle réchauffe mes pensées doucement. Elle me fait peur, elle me montre à quel point je suis attachée à lui.
Comme si j'en doutais, comme si je pouvais en douter.

Mais j'ai déjà parlé de son odeur. De ses effets sur moi. Du calme que cela m'apporte. De l'excitation que cela procure. De l'impatience, de l'attendrissement, de la chaleur, de l'envie. Tout. Son odeur est magique.
Je vous ai dit que j'espérais le voir demain ? Je vous ai dit que je passais sur son centre d'examen pour récupérer un pote et que par la même occasion, j'espérais le voir demain ? Les chances sont réduites, certes, surtout que je ne vais pas forcer le destin, je vais simplement attendre mon pote et sortir du Parc. Je sais que mes copains, ceux qui m'accompagnent, comprendraient que j'aie envie de l'attendre, mais je ne me laisserai pas ce plaisir. Je voudrais que nous nous revoyions, pas parce que nous y serions obligés mais parce qu'il l'aurait choisi. Parce qu'il aurait pris le temps d'attraper son téléphone et de chercher mon nom, parce qu'il aurait pris la peine d'entendre ma voix et de me proposer une sortie.

Dingue, je ne fais que de parler de lui, comme s'il était le centre de ma vie.
En réalité, cette odeur, c'est l'un des événements de ma journée. Forcément, sinon je n'en parlerai pas.

J'ai repris les cours. Et c'était bien cool. Le cours d'histoire était bien structuré même si je n'ai pas réellement pensé. L'heure de mathématiques, faite de distributions de feuilles, m'a un peu rassurée et donné envie de travailler (mais non). Et K. m'a manqué, K. me manque.
K. m'a appelée, après que je lui ai envoyé un SMS succinct l'informant qu'il devrait aller voir le site du lycée. Il était au bar (musique !) avec sa petite amie et il m'appelle quand même, je trouve ça terriblement chou. Le garçon préféré est chou, je l'appelle bien "Chou" dans la vraie vie de toute façon ! Il fait honneur à son surnom.

La connexion au lycée est lente, cela m'exaspère. Et j'ai terriblement la flemme de me lever de mon lit douillet pour me brosser les dents.
J'ai encore très mal dîné. J'ai pris une mousse au chocolat à 19 heures, et un bol de céréales à 21 heures et quelque. Mon régime n'était clairement pas censé être alimentaire, mais plutôt sportif. Or, mon état actuel m'empêche de pratiquer la course à pied ou la natation, seuls sports qui me plaisent...

Tout est si confus dans ma tête, désolée pour cet article quelque peu désordonné.

Je repousse cet article depuis tellement longtemps, j'ai honte. Et j'ai du mal à écrire, en même temps. Tellement de mal à sortir de moi-même, à m'intéresser à autre chose, à une autre sphère, à d'autres personnes. C'est comme si je m'étais renfermée, cloisonnée puis repliée. Et le dépliage prend du temps.

Les concours sont terminés pour moi depuis le mercredi 11 mai. Ils ont commencé le lundi 2. Et ce fut huit journées de torture à demi cachée, de douleur à peine dissimulée, de désespoir en totalité enfoui. Oui, à tous ceux qui me demandent comment ça s'est passé, je dis que c'était "bien". Mais que puis-je dire, réellement, alors que je sais que je n'aurais aucune des écoles parce que j'ai merdé PARTOUT ?
L'espoir, dit-on.
Putain, je ne veux pas khûber, pas faire une nouvelle année.

J'ai l'impression que ce sont les premières vacances que je prends depuis deux ans. La première fois où je ne ressens pas la pression. Aucune pression d'aucune sorte. Plus rien ne dépend de moi pour l'instant, je ne veux plus rien faire, et même si je le voulais j'en serais incapable. Pour l'instant, je prends une véritable pause. Qui dure depuis mercredi.
Avant, les vacances, c'était des moments pour travailler, pour se recentrer, pour se reposer mais sans plus. L'été entre les deux années, j'ai dû prendre quinze jours grand maximum sans ouvrir aucun livre.
Cette fois... oh, cette fois ! Mercredi, j'ai visité les catacombes à Paris avec Chou. Il est terriblement mignon avec sa copine mais il ne s'en rend pas compte ! Et le soir même, je remplis ma panse avec du KFC et mes parents. Les trois jours suivants, je les ai passés à regarder TBBT (j'ai commencé la série à la toute fin avril... et j'en suis déjà à la moitié de la saison 3, j'abuse), à refaire un peu ma chambre (ménage de printemps, nouveaux meubles, nouveaux tableaux) et à faire du vélo (oui bon, une heure par jour...). Aujourd'hui, j'ai par exemple regardé deux films et mangé au fast-food (encore, oui).

J'ai plein de choses qui traversent ma tête.
N. en fait partie ; à vrai dire je pense constamment à lui. Les premiers jours des concours, j'avais parfaitement réussi à l'écarter, et puis je reçois un commentaire sur mon dernier article, et puis c'est reparti, il ne m'a plus quittée depuis. J'ai envie de nos retrouvailles, mais je les appréhende, parce que je ne sais pas comment il réagira, peut-être qu'il ne veut rien. C'est atroce, cet espoir qui me tenaille. L'espoir que, jeudi, en allant chercher E. au Parc floral de Paris, je croise N. et qu'il se joigne à nous (car je n'irai pas chercher E. toute seule). C'est bien le seul espoir que je m'autorise.
Le temps libre que j'aurai, je compte bien l'occuper en passant un peu de temps avec des personnes. Des amis mais pas que, des connaissances qu'il faudrait approfondir, des potentiels amoureux qui me manquent, des filles, des garçons. Et Chou, bien sûr. Le garçon préféré. Et N., j'espère. Le Crush. Et puis, pourquoi pas, rencontrer des âmes. Croiser le chemin de personnes. Les apprécier, le temps d'une ballade, d'un verre, d'une danse, d'une nuit.
Visiter Paris à pied, la nuit, marcher pour penser, déambuler pour le plaisir. Découvrir la vie, embrasser le monde, rêver l'existence. Paris, Paris, Paris. Vivre, aimer, profiter. Oh my, je veux vivre, je veux aimer, je veux profiter. Je veux vivre comme une adolescente trop tôt propulsée dans le monde des adultes. Je veux aimer comme une droguée en manque. Je veux profiter comme si demain n'était plus une promesse.
Perdre ces deux, trois kilos superflus pris pendant les révisions et suite à son absence. Et continuer à perdre, pour la fierté, pour la santé. Pour pouvoir me regarder dans une glace sans grimacer. Pour pouvoir me prouver que, malgré tout, malgré elle, je suis forte.

Bordel, ce qu'il me manque ce con de Crush, ce qu'il me manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque manque.
(Garanti sans copier coller...)

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