Frail, the skin is dry and pale, the pain will never fail
And so we go back to the remedy
Clip the wings that get you high, just leave them where they lie
And tell yourself, "You'll be the death of me"...



Plein de mots, plein de maux, plein de sourires. Plein de vie.
C'est ce que je ressens en moi, tout mélangé, comme un vieux pot-pourri d'émotions délaissées. Comme une accumulation de vie qui m'explose à la tête après trop longtemps.
 
C'est difficile de réapprendre à vivre, il me l'a dit. C'est difficile, mais je crois que je n'ai jamais vraiment "arrêté", moi. Je ne fais pas partie de ces gens-là, de ceux qui arrêtent de vivre pendant deux ans, j'en suis incapable, je le savais et je le remarque.
Je l'admire d'avoir su se mettre entre parenthèses alors que je ne m'en sens pas la force. Je l'admire de s'être donné les moyens d'avoir cette école alors que je me laisse traîner.
 
Je virevolte, entre ma vie scolaire et ma vie amicale, entre ma vie extra-scolaire et ma vie sentimentale, je virevolte comme jamais et je crois que j'aime ça. Je tourne entre les cours horribles et les amis géniaux, entre le P. tout en justesse et l'Ex tout en non-dits. Je tournoie entre les mathématiques pas si horribles que cela et les filles plus que merveilleuses, entre le P. déprimant et l'Ex amical.
 
J'ai eu des doutes concernant P., concernant le cadeau, concernant la lettre. Mais je sais pourquoi je l'ai fait. Je sais qu'il m'apporte une sérénité et une stabilité qu'il est le seul à m'apporter, qu'il est le seul à qui j'ose parler ouvertement sans aucune censure, qu'il est présent en fond et que si je ne l'avais pas je le vivrai beaucoup plus mal. Il est l'un des artisans, pas le plus important mais quand même, de ma réussite en prépa'. C'est moi, l'artisan le plus important ; pourquoi le nier ? Et puis, il y a Elle, ma prof' de maths, la vraie.
 
Samedi soir, ce fut magique. Dimanche soir, ce fut pas mal. Lundi, ce fut horrible.
Aujourd'hui... après avoir dormi quatre heures et m'être shootée, ce matin, d'une double ou triple dose de café, de 200 mL de jus de mandarine-kiwi-citron (merci Tropicana) et d'une tartelette au citron, j'ai tenu les quatre heures de DS. Et même plus. Et avec les trois clémentines que j'ai avalées dans la journée, je crois que je ne suis pas prête d'aller me coucher.
 
J'oubliais.
Le DS de philo' de samedi. J'avais bien révisé la veille (enfin, bien... voilà quoi), et le sujet était "Imaginer le réel". Je vous avoue, avec la plus grande prétention du monde, que je crois l'avoir réussi, celui-là. Parce que ce qui ne va jamais chez moi, ce sont les introductions, et là, j'ai fait l'effort de discuter le sujet. Enfin, avec le recul que j'ai maintenant, je me rends compte que c'était trop nul et j'ai un peu envie de me pendre, mais je crois que ça va aller. On verra bien. En tout cas, je n'ai jamais autant écrit (9 pages je crois !).
Le DS de maths d'hier, il était horrible, parce qu'il me semblait facile. En toute honnêteté. Et ça m'a tuée d'être sortie sans l'avoir terminé, parce que plus j'avançais, plus je comprenais ce que je n'avais pas réussi au début. En plein milieu, vers 10 heures, alors que je faisais ces p*tains de produits scalaires, oui, j'ai failli pleurer, et c'était bien la toute première fois qu'un DS me donnait envie de pleurer au milieu.
Le DS d'histoire de ce matin. Un truc sur l'Union européenne, la mondialisation, le jeu des puissances. Je n'ai jamais autant écrit, encore une fois (10 pages !) et mon introduction fait encore une page. J'ai essayé de faire comme je pouvais, mais avec le peu de connaissances que j'avais, les nombreux trous concernant les dates... j'ai un peu paniqué, je l'avoue, quand ça a sonné la fin de l'épreuve et que je n'avais pas fini ma troisième partie. J'ai bâclé la fin et la conclusion, crachée en deux minutes. L'impression globale ? Réussi. Vraiment réussi.
 
Et j'ai tellement peur de me décevoir, d'avoir l'impression d'avoir moins raté ces trois DS que les précédents, et finalement de voir que je suis toujours aussi nulle.
 
Mon problème avec la nourriture n'est toujours pas réglé. Mais je ne veux pas en parler, il n'y a rien à dire.

Cry me a river... Ah non ?

Lundi 27 septembre 2010

I'm freezing and losing my way,
I don't need another map of your head...


Comment ça, j'ai oublié de vous parler de ma première crise de larmes ?
Remédions à cela. Rapidement, bien sûr. Ce n'est jamais très drôle, une crise de larmes.

Mais celle-ci eut un effet plus que bénéfique, c'est ce que nous allons voir...

Jeudi. 15 heures. Mathématiques. Le petit coup de stress. Le tas de copies rendues. Le petit 3,25. La 37e place. Ouch. Vice-minor, quoi. On relativise. C'est pas grave.
Et la phrase de la prof' qui me tue. « Mais on peut faire quelque chose. » Bam. J'ouvre les vannes. En plein cours de maths, oui. L'horreur totale. Impossible de m'arrêter.

17h30. Retour dans la piaule. Je textote P., rapidement. « Garde confiance ;) » Bim. Cette saleté de sollicitude bien placée me fait pleurer. Plus de cinq minutes (j'ai regardé, oui). J'en sors épuisée, les yeux rougis, carrément moche quoi. ( J'ai envie de dire "comme d'habitude" mais je m'abstiens. )
Et il essaie de me remonter le moral en me disant que c'est le lendemain de la Fête de la Lune, comme le 25 décembre.
S'il n'existait pas, il faudrait l'inventer.

Voilà, en gros, comment s'est déroulé cette première crise.

Mais (car il y a toujours un "mais"...), ce que j'ai passé une bonne soirée après ! C'est comme si cela faisait deux semaines (trois ?) qu'elles attendaient, ces fourbes salées, ces lacrymales enragées. J'ai été soulagée, et je me suis sentie beaucoup mieux que les jours précédents.
On ne pleure pas toujours parce qu'on est triste, ou parce qu'on a des sales notes. Des 2 en maths, j'en ai déjà eu plein, des 9 en anglais aussi. On pleure parce que finalement, la pression, on en subit. De tous les côtés. Des parents. De soi-même. De P., pour ma part, inconsciemment. Et qu'à un moment, la pression, elle déborde.

Je ressors sereine. Parce que je n'y crois plus qu'à moitié, mais c'est déjà tellement plus qu'avant.
Elle croit en moi. P. croit en moi. Mes parents croient en moi. Je crois un peu en moi. Un peu, c'est déjà beaucoup.

When you've got nothing to say...

Lundi 13 septembre 2010

( Pourriez-vous imaginer que ceci a été posté 24 heures plus tôt ? ^^ L'absence d'Internet dans ma chambre m'a empêchée d'aller plus loin que l'écriture. )

I'll take a quiet life,
A handshake of carbon monoxide,
With no alarms and no surprises...

J'en ai assez de ces humeurs qui jouent aux plus malignes avec moi. Elles gagneront, alors quoi ? Ce sont toujours elles qui gagnent, ce n'est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière...
Je suis fatiguée de lutter. Fatiguée de voir les éclaircies et les assombrissements. Fatiguée de supporter la personne que je ne suis pas réellement.

La prépa' exacerbe tout. Elle exagère nos caractères, elle éprouve nos résistances, elle évalue nos capacités à survivre.
Je suis une fille qui y arrive, qui ne se laisse pas publiquement abattre. Si je vais mal, je ne leur fais pas savoir. C'est ça, l'égoïsme auquel je suis parvenue. Un moyen de me protéger tout en recouvrant ma fierté.

Le blues du dimanche soir, il est toujours présent, il est encore puissant.
Je ne suis pas rentrée chez moi ce WE, on m'a apporté les choses dont j'avais besoin à Paris, directement. Et j'ai même vu ma famille mercredi et vendredi. Après deux mois passés à les voir tous les jours, j'ai besoin de plus.
Et puis, ce blues de la rentrée, même s'il ne m'a pas attaquée si violemment, il rampe autour de mon cœur et s'enroule. Cette année, j'ai commencé plus motivée, je compte continuer motivée.

Peu importe leur absence. S'ils avaient été présents, oui, je me serais mieux sentie. Mais d'autres personnes m'entourent. Ils ne sont pas les seuls. Ils n'ont pas été les seuls.
J'ai beau vouloir vivre ma scolarité de mon côté, en silence, seule, ne pas vouloir trop en parler (même ici, finalement), je ne suis pas contre une oreille attentive.

Oui, une note triste. Parce qu'au fond, si j'ai les yeux qui piquent, ce n'est pas forcément à cause de la fatigue.

Je vous ai délaissés. Ma rentrée s'est passée plus intensément que prévu. Je ne sais pas quoi en raconter, elle a été belle. Je suis heureuse, jusqu'à aujourd'hui. Pas de crises de larmes, pas de grosse dépression, pas de sentiment profond de nullité. Une impression d'avoir "limité la casse" en français sur le premier devoir non prévenu (mais on verra bien), une bonne impression sur la version rendue en anglais (mais on verra bien).

Et là, alors que j'écris, j'ai la chanson de The Killers, Four winds, en fond sonore. Dès les premières notes, j'ai frissonné.
Ce n'est pas celle que je vous ai mis, désolée.


J'ai beaucoup trop de choses à dire, et si peu à la fois.
J'ai décidé, cette année, de tenir un compte très détaillé et régulier de mes dépenses. Je ne peux plus finir comme l'année dernière, puisque je veux économiser pour me faire plaisir.
J'ai vu mes parents ce soir. Frérot me manque déjà, c'est horrible, c'est la séparation de la rentrée après quelques jours de folie passés avec lui seul... Rock en Seine, déjà, et Londres au début des vacances. C'est l'homme de ma vie, haha!
J'ai acheté des feuilles bleues et des enveloppes rouges pour mes futures correspondances, j'ai hâte et appréhende en même temps (et si je n'avais pas le temps d'écrire ?).
À ceux qui voudraient me (re)voir et qui habitent à Paris, je suis libre les mercredis midis pour déjeuner !
J'ai rencontré imparfaiite, d'ailleurs, enfin ! Nous nous sommes vues quelques minutes à peine, mais je peux d'ores et déjà assurer qu'elle est tout aussi jolie que sur les photos !
J'ai une rigueur sportive, cela fait déjà deux fois que je vais à la piscine, pour plus de 500 mètres à chaque fois (ce qui est beaucoup pour moi), et une heure.
Je travaille beaucoup, hier c'était deux heures de maths (en dehors des cours), aujourd'hui 4h30. J'espère que le mercredi au moins, je garderai ce rythme soutenu.

La deuxième année, en tout cas, ça commence fort. Je suis contente de la prof' de maths, même si je suis toujours aussi nulle.

Une personne est devenue importante dans ma vie, tout d'un coup. Ce n'est que la troisième fois que je le vois, la première durant une demi-heure, mais je me sens bien avec lui. Cette personne n'est autre que celui qui me donne des cours de maths, le Sudiste (appelons-le ainsi). Je me sens bien comme ça, c'est tout, pas d'ambiguïté, même s'il est beau gentil adorable patient rassurant. Plus qu'un simple prof', c'est quelqu'un dont je pourrais me sentir proche, amicalement parlant, et pour moi, cette relation avec un prof' est importante.
Vous le savez, les maths sont ma hantise, ma peur, ma haine, mon angoisse. Mais aujourd'hui, en sortant du cours, j'étais sereine, heureuse. Plus les heures passent, plus j'ai le sentiment de comprendre, enfin.
Et puis, il me fait sourire. Je me dévalorise beaucoup, suis persuadée d'être nulle en maths (malgré mes classements 33 et 37e au dernier concours blanc, en maths !), mais il a lu mes copies, et il dit qu'il y a de bonnes idées, de quoi faire, que je comprends vite ce qu'il me dit (ahem, pas toujours), et qu'il pense que ça ira. Il tente de me rassurer en me disant que je ne suis pas nulle, qu'il faut que j'arrête de croire cela. Et même si, pour l'instant, je n'y crois pas, ça me fait plaisir de le voir croire.

Voilà, ce fut un beau retour de racontage de vie, je trouve.
I was following the pack
All swallowed in their coats
With scarves of red tied ’round their throats
To keep their little heads
From fallin’ in the snow,
And I turned ’round and there you go
And, Michael, you would fall
And turn the white snow red as strawberries
In the summertime...

 

(Vous avez le droit à toutes les paroles, oui.)

J'ai un petit coup de gueule : je n'aime pas la traduction de 1984 d'Orwell dans la collection Folio. J'ai sauté de mon fauteuil, parfois, surtout lorsque j'ai lu « À quelle heure laisses-tu le travail ? » (ce qui, d'après mes estimations, donne en anglais quelque chose comme « ... do you leave ... »). Je me suis dit, méchante, "tu t'es servie de Google ou quoi, traductrice ?" (oui, c'est une traductrice). Enfin, il y a d'autres moments, mais je ne m'en souviens plus. En tout cas, je n'aime pas la trad' de Folio, je savais que j'aurais dû le lire en anglais...

Mais j'ai adoré 1984, vraiment, c'est une perle de la littérature.
Et vous savez quoi ? Cela me fait un livre en moins sur ma liste de lecture estivale pour la rentrée !

J'ai également étudié la moitié de la partie « Analytique du beau » de Kant, c'est une horreur, je n'ai pas réussi à continuer ma prise de notes. Je la finirai demain, mais vraiment, ce n'est pas une lecture plaisir (après tout, c'est normal, je m'y attendais).
Comme attendu, je n'ai rien compris à De l'âme d'Aristote, et F. le confirme, c'est une lecture très difficile. Je vais juste le lire sans le ficher, je crois.

J'ai fini ma fiche du chapitre 9 pour F., je commence le chapitre 5 ( le désordre, c'est la vie ! ) de la Géopolitique des Amériques.
Je termine Alice's Adventures in Wonderland demain, aussi, et je finis de ficher 1984 (allez... un effort !).

J'ai plein de choses à faire dis donc, et ce sera un dimanche... (ce qui ne change rien, je suis en vacances)

http://madness.of.love.cowblog.fr/images/Images/TheSeabyJeanGenie.jpgSans rire, j'aimerais être là, maintenant, et prendre un bain de minuit.

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