Le plus difficile...

Vendredi 20 janvier 2012

Je ne crois pas que comprendre qu'on va mal soit si compliqué que cela. Bien sûr, le déni joue son rôle. Le refus de voir la réalité aussi. Parfois, c'est plus simple de croire que tout va bien et de se rendre compte que tout ne va pas si bien que cela. Parfois, cela finit aussi par manger, engloutir, et ne plus recracher.
J'ai fini broyée par mon déni. J'ai fini déchiquetée par l'espoir vain que j'irais mieux.
J'ai craqué.
Je suis sous anxiolytiques.

Ce n'est pas plus mal. C'est juste surprenant, lorsqu'on pense que j'ai toujours évité les médicaments. Mais certaines situations appellent des solutions. Et puis, j'ai honte de m'être fait avoir par la prépa'.
Mais il ne reste pas longtemps. Je dois tenir "pas longtemps". Le reste ne compte pas. Pas du tout.

Et comment on fait lorsqu'on s'empêche de pleurer parce que c'est une faiblesse ? Comment on fait quand, à deux heures du matin, on ne dort toujours pas et qu'on pleure, on pleure ?
On arrête et on dort.

Moving on.

Lundi 9 janvier 2012


Mon dernier article date d'il y a une semaine. En une semaine, on a vite le temps de se rendre compte que l'on fait fausse route.
Je déprimais et je déprime encore, certes. Mais ce n'est pas le point important, ce qui importe c'est que je pense que tout ce que j'ai écrit la semaine dernière (peut-être pas tout mais presque) est dicté par ce détail. Et par l'estime que j'avais de lui, aussi, par les souvenirs du garçon respectueux que j'avais en tête.
J'ai envie de tomber amoureuse. Mais pas de L., certainement pas. J'ai envie de fréquenter quelqu'un qui me respecte et me prenne telle que je suis, pas quelqu'un qui fuit les perches que je lui tends et qui joue son connard (abruti d'ahuri). J'estime que je ne l'ai pas piégé ou quoi que ce soit, donc j'en viens également à considérer que c'est la fin de mon estime pour lui (mais rien de nouveau sous le soleil). Il ne m'a pas respectée, pas du tout ; je ne cherche pas plus loin.
Même mes amis me respectent. D'ailleurs, sans Super Pote vendredi soir... (He is perfect.) Et S. a été adorable tout à l'heure, j'ai enfin réussi à lui parler de ce qui me pesait et ça fait beaucoup de bien.
Je suis contente que cela n'ait absolument pas blessé mon petit cœur, je crois que je lui accorde moins d'importance que ce que je pensais.

J'ai SP. Je crois que c'est tout ce qui compte actuellement. Une personne qui est là quand ça ne va pas. Qui comprend que ça puisse ne pas aller. Un ami qui me soutient dans ces moments difficiles.

Je voudrais vous parler d'autre chose mais je pense que cela mérite un article entier. Un autre jour, alors.

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Je suis une petite fille stupide. Je suis une grande fille paradoxale. Je suis un amas de questions sans réponse, et de réponses sans question. (C'est peut-être trop réducteur, ceci dit.)
J'écoute la même chanson en boucle depuis deux jours entiers. C'est celle qui est à l'article suivant. (Mais celle que j'ai mise ici, je l'ai également beaucoup écoutée. Elle est merveilleuse et je ne sais pas si elle mérite d'accompagner un article aussi idiot.)

Je suis une petite fille stupide. Je suis petite parce qu'au fond je n'ai pas grandi, mes expériences ne m'ont servie à rien, sauf à me forger des théories inapplicables dans la vie. Je suis stupide parce que je n'arrive pas à mettre en pratique ce que mon esprit connaît si bien, à me détacher de mon cœur et à avancer, un peu plus blasée que la fois d'avant.
Je suis une grande fille paradoxale. Je suis grande parce que mes expériences me le disent, elles ont été des étapes bénéfiques pour ma prise de conscience et de confiance. Je suis paradoxale parce que ma tête sait parfaitement ce qu'elle doit faire et comment, et que mon cœur crie un seul contraire, et que j'ai envie d'écouter mon cœur alors que ça me fera mal.

J'ai fait la douloureuse expérience de me rendre compte que j'avais beau savoir comment réagir en théorie face à ma dernière histoire et à L., c'est tellement plus difficile que ce qu'il ne paraît.
Ma tête pourrait me donner une dizaine de raisons (ou presque) qui justifieraient que jamais, on ne se mettra en couple. Et une seule raison, le cri du cœur, me donne envie d'une seule chose : qu'il me rappelle et me le dise ; pour que je puisse lui dire qu'on devrait malgré le reste. Et ça, ça me rend stupide et paradoxale. Surtout stupide en fait.
J'ai eu mal quand j'ai vu qu'il avait posté une vidéo sur son mur FB (moi qui ne vais jamais sur FB, je suis comblée...), alors qu'il n'a pas pris la peine de me donner un signe de vie. S'il n'y avait eu qu'un baiser, j'aurais compris qu'il m'ignore encore. Si, je promets, j'aurais accepté. Mais là... là, c'est au-delà de la goujaterie. Et je me fiche totalement qu'il soit gêné de ce qui s'est passé.

Oh, scheisse. Dans quoi me suis-je encore fourrée ? Bien sûr que je ne lui dirai jamais qu'on devrait être ensemble. We are not meant to be. Are we? (Je ne sais plus. Si on ne l'était vraiment pas, on n'aurait pas recommencé. Une petite part de moi le veut certainement. Mais lui ? Je viens de me rendre compte qu'il ne m'avait peut-être jamais rappelée parce qu'il ne voulait pas de ce que je lui offrais.)

Une dizaine de raisons, oui. Je ne suis pas facile à "capturer". Nous vivons loin l'un de l'autre. Nous ne nous verrions jamais. Que dire de ses potes ? (Ils n'accepteront pas.) Que dire de mes parents ? (Ils n'accepteront pas, bis.) Nous sommes tous les deux en prépa', dans notre année de khûbe. Nous pourrions tomber amoureux, puis désaimer notre "couple", puis blesser l'autre, se blesser soi-même. Il ne m'a jamais aimée ainsi, jamais. Je ne l'aime pas, j'en suis sûre.
Ce sont des raisons valables, pour certaines d'entre elles. La plus valable de toutes, celle qui me ferait vaciller définitivement, c'est celle de la prépa'. M'amuser, l'aimer pour de rire, cela ne me dérangerait pas si je n'étais pas en prépa', je foncerais même tête baissée. Mais cette seule inconnue dans l'équation ne me donne pas envie d'essayer de la résoudre. C'est l'inconnue la plus risquée.

Vous savez, j'ai peur. J'ai réellement peur de ce qui pourrait m'arriver si je tombais amoureuse maintenant.
Mais je crois que mon envie est plus forte que la peur.
Mais ma raison réprime mes envies. Toutes. Depuis que j'ai recommencé la prépa'.

Je vous l'avais dit. Cet épanchement de sentiments est bon à jeter à la poubelle.
(J'aime écrire ce genre d'articles. J'ai l'impression que cela fait longtemps que je ne touche plus mes sentiments. Ces mots m'éclairent un peu, ils veulent me montrer le contraire.)

http://madness.of.love.cowblog.fr/images/Images/tumblrlwjgobmL631qk4zpko1500.jpg(I wish I were in London, or in New York, I wish I enjoyed every single minute of my life without thinking about my burden.)

Did I?

Dimanche 1er janvier 2012


J'ai hésité avant de vous raconter cela, puisqu'il semble (en fouillant rapidement mes anciens articles) que je ne vous ai pas raconté l'épisode 1. Je ne sais pas si c'est bien, ce que j'ai fait ; tout ce que je peux dire c'est que ça n'a pas fait de mal (sauf à mes collants qui sont plein de mousse verte bizarre au niveau des genoux mais comme ce ne sont pas des êtres vivants, je suppose que ça va). Tout ce que je sais, c'est que c'est un souvenir de plus à ajouter sur ma liste "tout ce qui se passe en soirée reste en soirée". Et celle du "je ne te rappelle pas, je suis désolé". En général, c'est moi qui ne rappelle pas. Et je ne sais pas pourquoi je lui en veux de ne pas m'avoir rappelé il y a quelques mois, puisque je sais au fond de moi que ce n'est pas possible.
Après tout, ce n'est pas comme si l'un de nous ressentait de l'amour. (Non, il n'y a pas d'ironie dans cette phrase.)

Je ne blâme pas l'alcool dans ce que j'ai fait, jamais : je sais qu'il ne fait que révéler ce que je voulais vraiment faire et que ma conscience m'a interdit pour des raisons plus ou moins valables.
Donc oui... je l'ai encore embrassé. Je ne l'ai pas regretté. Presque pas. Je ne regretterai pas l'acte en lui-même, jamais. J'assume pleinement d'avoir eu envie de l'embrasser et de l'avoir fait. Ce que je regretterai, ce sont les conséquences. Il n'y en aura pas vraiment. C'est un peu difficile à mettre par écrit, alors je vais tenter d'organiser tous les mots qui me viennent en tête.

L., c'est une personne avec qui j'ai fait ma Première et ma Terminale. Il faut avouer qu'en Première, nous n'étions pas proches, et qu'en Terminale, nous nous sommes brusquement rapprochés. Je pouvais le dire, c'est un ami (et je peux encore le considérer comme tel). Les retrouvailles post-bac' ont entériné ce fait, mais il était encore en couple. Je l'ai trouvé beau dès le premier jour où je l'ai vu, quand nous partagions quelques heures le lundi matin en Seconde. Je l'ai toujours trouvé beau, mais j'ai toujours pensé que je n'avais aucune chance d'aller plus loin avec une personne pareille, moi qui étais coincée, légèrement en retrait ; je n'avais pas encore, à l'époque, confiance en moi. Alors nous sommes devenus amis. Nous avons partagé des rires, des affinités, des points communs. 
Une pointe de désir en moi, tout de même.
Que l'alcool a réveillé et révélé au grand jour il y a six mois.

On s'est embrassés, cachés de tous, il y a six mois. On s'est embrassés et on s'est dit qu'on deviendrait des FF. On s'est embrassés et il m'a dit qu'il me rappellerait. Et il m'a raccompagnée. Un véritable gentleman.

Nous ne sommes rien devenus. Il ne m'a pas rappelée. Je peux lui trouver quelques excuses recevables. La peur de se lancer dans une histoire aussi légère avec son peu d'expérience. La peur que je lui inspirais avec ma confiance en moi. Et j'avais un "copain", à l'époque, un semblant de copain... Cela n'empêche pas que je lui en ai voulu, quelques jours, à peine, de ne pas m'avoir rappelée.
Je ne sais pas exactement pourquoi je lui en ai voulu. De l'ego très mal placé, du presque-amour en équilibre, je ne sais pas.

Nous nous sommes revus au Nouvel An. Je savais qu'il allait venir, j'avais regardé la liste des invités. J'appréhendais. Nous ne nous étions pas revus depuis l'incident de l'été, ni même reparlé (sauf vaguement, par Facebook, pour les cours un jour). Que pouvais-je espérer ? Des excuses ? De la non-gêne ? Des baisers, encore ? Je n'attendais rien de spécial de lui, honnêtement, mais je n'aurais pas pu passer la soirée sans lui parler, même si ce n'était que de manière détachée, comme nous avions l'habitude de faire, en oubliant notre passé difficile.

Il me tue, vous savez, il me tue. Pas directement, tout est de ma faute. Je lui ai menti. Nous nous sommes menti.

« C'est mal de faire cela. - Oui, mais je le fais quand même. »
« On ne devrait pas, vu le désastre de la dernière fois. »
« C'est ton plaisir que je cherche. »
« J'ai fait un test la dernière fois, et je n'ai plus eu de copine depuis. »
« On ne s'aime pas, c'est juste pour baiser. »
« Tu es une fille formidable. »

Mensonges.
Cette fois, je suis totalement célibataire. Cette fois, nous sommes allés plus loin.
Je viens de supprimer son numéro.

Il m'a encore raccompagnée, le gentleman.
Il fume des Lucky Strike convertibles. Quelque chose comme les cigarettes que je préfère.
Il est séduisant, il me plaît. Qu'est-ce que j'attends ? Je sais qu'on s'entend bien amicalement, et que... oh, j'ai résisté à l'appel de la chair. Ce n'était que le désir qui parlait, le manque, et non l'amour. Je n'y ai pas totalement résisté en vérité. J'ai toujours pensé que les ruelles sombres étaient le repaire des tueurs en série et des pervers sexuels.

J'ai eu de la chance. J'étais moins alcoolisée que lui. J'ai donc moins d'inconscience dans mes actes. Je ne regrette pas d'avoir écouté ma raison lorsqu'elle m'a crié : ne fais jamais l'amour sans capote. JAMAIS. Même si tu le connais depuis longtemps. Même si tu as confiance en lui. Même si tu te dis que ça n'arrivera pas. Le SIDA, un enfant ? Une fois suffit. (Ça pourrait faire un slogan pub, non ?)

Sincèrement, je ne le lui dirai jamais, mais je suis persuadée, au fin fond de moi, que nous pourrions former un beau couple. (Je ne suis pas la seule à le dire, les paroles d'un pote bourré valent tout l'or du monde.) Et savoir que ça n'arrivera jamais, oui, ça me tue.
C'est de ma faute. C'est moi qui l'ai embrassé parce que je ne pouvais pas résister, dans ses bras, dans son odeur. C'est lui qui m'a d'abord repoussé en me rappelant notre échec de la dernière fois. C'est moi qui lui ai dit qu'on ne s'aimait pas, que c'était juste pour baiser. C'est lui qui m'a suivie lorsque je lui ai pris la main et l'ai emmené plus loin. C'est moi qui cherchais ses lèvres, toujours, encore. C'est lui qui est allé plus loin, subitement, glissant ses mains là il n'aurait jamais dû.
Nous ne blessons personne dans l'histoire. Il est célibataire, je suis célibataire. Les seules personnes avec lesquelles on joue, c'est nous-mêmes.

Je sens que nous allons être les artisans de mon regret et de ma peine à venir.

http://madness.of.love.cowblog.fr/images/Images/02b1b7ffeafe795961aa7b9f640f8c1e.jpgHappy New Year to everyone. Especially to you, who are reading this.

Don't worry...

Dimanche 11 décembre 2011

La dernière semaine de cours arrive ! La libération (mais en est-elle une ?) est en vue.
Je suis incapable de bosser et le DM facultatif que le prof' vient de nous envoyer est un truc (qui semble) super difficile (une Maths I). Je crois que je vais bosser la maths II du concours blanc que je n'ai pas faite (il y avait deux sujets), plutôt, et essayer de le faire correctement, sans "tricher". Au pire, je demanderai à un copain de m'aider, point.
Je n'ai pas l'impression que mon rapport aux cours se soit amélioré, mais passons. En fait, c'est même pire : les cours m'ennuient presque tous. Je ne parviendrai jamais à rester concentrée durant 2 heures sur un cours de prof', c'est impossible, c'est terminé. Ce n'est pas de la faute des profs, c'est moi, je suis blasée / fatiguée et ça me tue d'être aussi détachée des cours, c'est la route de l'échec que je viens de prendre (mais il doit bien y avoir une dérivation vers la bonne route, j'en suis sûre).
J'ai vu P. récemment, cela faisait longtemps, je suis donc plutôt contente ! Je ne l'appelle plus tellement parce que je préfère travailler toute seule qu'avec lui, il est surtout là pour la méthode (que j'assimile mieux, haha) et les "petites" questions qui m'embêtent.

J'ai envie de voir le film Be happy. Ce WE, peut-être.
Demain, je vais au cinéma voir Shame, je vous en dirai plus ! J'y vais avec une super copine en plus, au début je devais y aller seule mais Twitter a arrangé les choses, héhé !
J'ai l'odeur de Chou dans le nez, parce que j'ai un échantillon du parfum Boss dans mon sac, et que je viens de le sentir. Gnnnn. ♥ Il me manque. Je crois que demain, je vais mettre deux gouttes de ce parfum sur mon poignet et sur mon écharpe, je l'aurai ainsi toujours avec moi (c'est niais, je sais).

Mais... tout va bien ? Oui, globalement. Je suis heureuse malgré tout. Malgré S., malgré moi.

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