Une belle rencontre une nuit de mai. Des numéros échangés, un peu par hasard. Un SMS envoyé le soir même, "appelle-moi si tu veux boire un verre un jour" ou quelque chose du genre. Un autre SMS : "j'ai besoin de me changer les idées", et on se voit le soir même, le mercredi 25.
De là... j'arrive vingt minutes en retard (mais je le préviens, hein !), on va chercher de quoi boire à Monoprix (avec du pain et du jambon sec aussi), on se pose sur le Pont des Arts () et au début, nous sommes assez distants... puis il pose une main sur ma cuisse... puis je prends sa main pour marcher, arrivés pas trop loin du lycée je n'ai pas très envie de le quitter, alors nous allons boire un cocktail. Et là, sans que je ne comprenne trop comment, le premier baiser dure une éternité. Et après... on va chez lui. On court après le bus et on finit dans son lit, je ne me pose pas de questions, ça me semble si naturel. Le lendemain, je rentre, il est déjà 8 heures... je sèche donc le cours d'histoire !
 
Il m'envoie quelques messages le WE, ça me fait étrange à vrai dire. J'étais persuadée (bon...) qu'on ne se reverrait pas. Enfin, au fond, j'espérais que si, qu'on irait jusqu'au moment où je quitterais Paris.
 
On se revoit mardi 31, cinéma (Very Bad Trip 2), une demi-heure de retard pour ma part, on rentre encore chez lui, sauf que là je reste plus longtemps le matin. Le soir, c'est compromis, à cause du téléphone... Bref, je passe quand même une très bonne soirée.
 
Aujourd'hui, je savais qu'on ne pourrait pas aller chez lui (j'ai cours à 9 heures...). Nous sommes allés au parc Monceau (où nous avons flirté, heureusement qu'il ne parle pas français parce que le groupe de mecs derrière ont eu de ces réflexions, entre eux, bouuuh !), puis nous avons fait du shopping sur le boulevard Haussmann, mangé au Paradis du Fruit, et regardé Midnight in Paris (que j'avais déjà vu). Enfin, on s'est surtout bien amusé... Et après, retour rue Mouffetard, baisers légers en règle (on est en public, p*tain, c'est un coup dur ça)... et gros gros pelotage contre une barrière. J'avais tellement, tellement, tellement envie !
 
C'est un garçon très bien, vraiment. Je regrette qu'on n'ait pas plus de temps pour nous, qu'il ne nous reste que 10 jours. Je regrette de ne pas l'avoir connu plus tôt, avant de devoir partir de Paris et son retour en Allemagne.
Son accent est adorable. Il ne fait pas d'erreurs de français, ça me surprend vu qu'il ne le parlait pas avant de venir. Mais c'est quelqu'un qui apprend vite les langues, semblerait-il... (Et il utilise très bien sa langue aussi, mais c'est un autre débat.)
Il sent atrocement bon. C'est une odeur envoûtante. Je ne sais pas ce que c'est, mais...
Il est guitariste (je ne le savais pas avant aujourd'hui).
Il travaille dans la physique (j'ai dit que les scientifiques et les gros cerveaux m'attiraient ?).
Il se plie à mes envies, même les moins logiques. Pas de bisous trop prononcés en public, par exemple.
Il accepte mon indépendance, mon côté "je paie mes sorties", mon côté "je suis forte". Tout ce que je suis, en réalité, il l'accepte.
Il veut dire à son papa (qu'il n'a pas appelé pour la Fête des Pères...) que c'était de la faute d'une "très jolie Chinoise".
 
Je lui ai parlé de beaucoup de choses, de l'Ex, de mon envie de coucher avec une fille, et c'est quelqu'un de très ouvert, de particulièrement compréhensif. J'ai confiance, c'est dingue mais c'est le cas. Je ne devrais pas, je le sais, mais...
J'aurais pu dire encore plein de choses sur ce mec en CDD, ou sur ce sexfriend, mais non.

(Le titre, c'est ce qu'il m'a dit ce soir.)
During the struggle,
They will pull us down
But please, please
Lets use this chance
To turn things around
And tonight
We can truly say
Together we're invincible.


Au fond, ces derniers jours, je n'ai pas arrêté.
Je profite d'une connexion lente et capricieuse pour vous poster cet article. J'espère avoir plus de temps ce WE mais en ce moment, j'avoue être un peu sur les nerfs, un peu capricieuse moi aussi. Peut-être en raison du manque de sommeil, de l'incompréhension vis-à-vis de N. et de ma colère intestinale contre moi-même. C'est tellement simple de se détester, c'est un peu plus difficile de s'extraire de cette impression.

J'ai été à la soirée Polytechnique samedi, c'était... vraiment bien. Oui, c'était bien. Je me suis libérée, j'ai enfin dansé comme je voulais, j'ai ressenti la musique, j'ai un peu bu, j'ai passé la nuit debout, j'ai fumé (que des clopes), j'ai marché, j'ai vu le soleil se lever, j'ai pris le premier RER.
J'ai croisé (rencontré) un Allemand, plutôt sympathique, mais... il ne me reste qu'un mois avant la fin de l'année, trois semaines plus exactement. Je ne vais pas me lancer dans une affaire trois semaines avant mon déménagement. (C'est bizarre de l'écrire. Trois semaines.)

Je suis arrivée le dimanche matin à 6 heures du matin. Je me suis sentie légèrement minable en me réveillant peu avant midi... et puis, le SMS de 14 heures. « Je ne sais ce qui me manque le plus. Toi, nos conversations, ta guitare. »
Tu n'es qu'un connard en fait, tu sais. Oui, je le pense sincèrement. Oui, je t'en veux énormément. Certes, trois semaines avant la fin (ou peut-être deux, pour toi...), ce n'est rien, mais j'aurais voulu en profiter en ta compagnie, avec ton amitié. Une dernière fois. Je déteste quand les choses sont en suspens. Non, je n'aurais pas craché sur un peu de tendresse, un peu de corps-à-corps bien pensé. Mais j'aurais pu m'en passer si tu m'avais livré un peu de toi.
Et si tu m'évites parce que tu penses que ça te fera mal... dis-le-moi, au moins, bordel, dis-moi. On ne se verra plus, après les oraux, plus jamais de notre vie, probablement. Laisse-moi plus qu'une dernière image de salaud. Réponds-moi, au moins.

Le dimanche aprèm', je vais voir Midnight at Paris avec une copine, vers 14 heures. Très beau film. Je ne vais pas en parler plus en détails, mais la conclusion est bonne. Carpe diem... Je devrais en apprendre un peu plus, c'est théoriquement ma philosophie mais avec N. je n'y arrive pas. Et puis, minuit est la plus belle heure du monde (la preuve, K. et moi sommes sortis du Monoprix à minuit, hier... haha) !

N'importe quelle personne censée se serait reposée le lundi, surtout que je n'avais pas cours. Je me suis réveillée (sans réveil !) à 9 heures, alors que je comptais partir de ma chambre à 11 heures et des poussières. Bref, le temps pour faire plein de choses, préparer un petit-déjeuner auquel je n'ai que peu touché, sortir acheter un cahier et faire un tour en me perdant (typique de moi, tout ça), prendre le bus tant honni (celui qui me menait aux concours), puis le métro (qui s'arrête là où j'ai passé les concours...), et arriver enfin à la station où je n'ai que cinq minutes de retard (et je n'en aurais pas eu si le train n'avait pas eu de problèmes) !

Oui, j'avais rendez-vous avec un ami. Ou plus exactement, le frère de M. IP, et quiconque connaît un peu notre histoire (cet ami et moi, parfaitement) s'en serait méfié. Je suis le genre de fille à ne pas prendre en compte le passé. Parce que nous en avons un, tout de même. Enfin, je ne sais même pas. J'ai un passé avec son frère mais est-il seulement au courant ? Est-il au courant du centième de ce que j'ai ressenti pour son frère, d'une parcelle de ce que lui et moi avons pu faire dans notre vie ?

Peu importe, toujours est-il que j'ai passé l'aprèm' à la fac' (suivre les cours de médecine) avec lui, puis je l'ai accompagné chez lui. Nous avons regardé les bouquins de médecine, j'adore ça en réalité.
Un mec qui a un gros cerveau est plus sexy qu'un mec avec une grosse b*te. (Je refuse qu'on tombe sur mon blog en tapant certains mots, je me censure donc.) Tellement plus sexy.
Mais... je crois que je connais cet ami depuis trop longtemps. Rien entre nous n'est possible, c'est comme s'il était un ami d'enfance que j'avais désexualisé. Alors que son frère... AHEM, je vais me taire.

J'ai dîné avec lui aussi, il m'a fait à manger, ça m'a douloureusement fait penser à N. Ah, et aussi, je n'ai pas cessé de parler de K., de mon meilleur ami.

Du fait que je n'avais pas le besoin d'être avec un mec parce que K. m'offre suffisamment (sauf le sexe, la présence constante et les SMS). Du fait qu'il était quelqu'un de grandiose. J'ai dit le mot "meilleur ami" presque tout le temps, à croire que j'en suis amoureuse (mais je sais que je ne le suis pas, hein !).
Il ne trouve pas cela malsain, mon ami. Parfois, je me dis que ça l'est. Parfois, j'ai des doutes en raison des "conventions sociales". Et puis, je me dis que si lui et moi le ressentons bien, c'est parfait. C'est ça l'important. Nos sentiments, pas le regard des autres.

Il ne sait pas tout de moi, pourtant, K., il ne sait pas que je me trimballe avec un paquet de cigarettes ces derniers temps, il ne sait pas que je ne fume pourtant pas, et que je n'en ai pas besoin. Il n'aime pas ceux qui fument, je ne vois pas pourquoi je devrais tout lui dire.

Nous venons d'aller dîner. J'ai mangé comme une ogresse (comparé aux jours précédents). Cela fait du bien. J'ai même pris une glace après.
J'ai un problème de nourriture et je le vis mal. Je vis mal de ne pas manger et pourtant... je retrouve cette angoisse du début de l'année. Ce qu'on appelle "anorexie", dans le langage médical (et le livre de mon ami). Cette perte (in)volontaire d'appétit. Qui a entraîné un amaigrissement et une fatigue globale, au début de l'année. Qui, là, n'a duré "que" cinq jours. Ce n'est pas handicapant, ce n'est qu'à peine physiquement éprouvant. C'est l'anorexie au sens médical du terme, le sens strict, sans aucune des connotations mentales (maladies...) que cela implique.

Et elle me manque ma petite F., bordel ce qu'elle me manque, j'ai envie de lui parler, j'ai envie de gazouiller avec elle au téléphone, j'ai envie de lui dire. Elle me manque, manque, manque.
Je crois que je vais aller lui téléphoner. Au pire je la dérange et je la rappellerai. Au mieux, elle a du temps pour moi.

Je n'arrive plus à écrire ici, ni à en avoir l'envie, et ça me perturbe, mais il faut que je me force, non ? C'est une sorte de loi inévitable, tant qu'on ne se force pas. C'est un peu comme si toute velléité de laisser les mots sortir de ma tête s'était envolée. Je déteste cette sensation plus que tout, j'ai l'impression d'être inégale, de ne plus être ce que j'étais.
Parce que oui, aussi malvenu que cela puisse paraître, mon blog est une partie de ce qui m'a définie. C'était mon travail sur moi-même, ma capacité à me connaître, à voir à quel point je pouvais être volatile, mais en même temps déterminée. C'est le complément de ce que m'apportent mes amis, les vrais. En plus, ça me manque de ne pas lire tout ce qui se passe dans ma vie, pas dans les moindres détails mais dans les grandes lignes.
 
Je ne raconte même plus les grandes lignes de ma vie ici. J'ai vraiment laissé en jachère mon blog et j'en suis la première déçue. Alors, je vais tenter de rattraper tout cela. Je ne pense pas que cela soit possible en un seul article, peut-être vais-je simplement commencer à rattraper ce manque de mots. Ce manque de vie.
 
Je suis à présent, à nouveau, seule dans cette chambre. Mais je le vis tellement mieux que la dernière fois, que je ne m'en offusque pas. Parfois, j'ai des relents de culpabilité, je me demande comment je peux être aussi sereine vis-à-vis d'Elle, de toute cette affaire, mais au fond, ne vaut-il pas mieux que je le ressente ainsi, aussi calmement ? Je ne peux pas me permettre de "rater" mes concours parce que je me préoccupe trop d'Elle. Elle le sait, et elle ne m'en veut pas, je le sais.
Et ma tête a beau savoir que c'est la meilleure chose pour elle, mon cœur, lui, a mal. Mal de savoir qu'elle est revenue samedi dernier juste pour moi, parce qu'elle voulait être avec moi. Mal de ne pas avoir pu passer de temps avec elle, à peine dix minutes. Ces fichus entretiens ! (C'est un prochain article, ne vous en faites pas...) Ici, l'internat, c'est à la fois le pire endroit pour elle, et le "moins pire". Pas le mieux, certainement pas, mais oui, le "moins pire". J'ai eu irrationnellement mal, et j'avais besoin de ses mots à Lui, j'étais en larmes, stupidement. Il m'a remis la tête à l'endroit, je ne peux pas imaginer qu'il puisse partir. Bref, il n'est pas le propos ici, il le sera dans le prochain article.
Le jour où c'est arrivé, jeudi dernier, j'ai pu compter sur tellement de monde. Sur K., bien sûr, à qui j'ai tout dit, sur N., qui a été parfait, et même mon bizu', qui a été tout chou. Oui, j'ai pleuré devant elle, un peu, avant de me ressaisir, de lui dire que ce n'était pas grave. Le déni, finalement. Tout est déni. Mon absence de sentiments, ma sérénité à l'idée de la savoir ailleurs, mes mots et mes sourires pour les autres, tout n'est que déni. Non, je n'ai pas pleuré après, comme si j'avais été vide de larmes. Pas tout de suite, en tout cas. Des jours après, oui, une semaine après, oui. Mais jeudi, jeudi, j'avais déjà trop versé de pleurs. Ou peut-être pas, qui sait vraiment ?
Je l'aime, profondément. Elle a été tellement pour moi. Mais je me sens forte, capable de la laisser partir. En vérité, c'est de la faiblesse de ma part, et j'en suis consciente. Je me sens forte simplement parce que je me sens forte seule. Si j'étais vraiment si forte que cela, elle ne me ferait pas mal, et j'aurais le courage de la laisser rester. J'aurais préféré être forte. Comme un robot, et pas un être humain. J'en parlais déjà quand j'étais en Terminale, j'avais ce besoin irrépressible de ne rien ressentir. C'était pour moi un but à atteindre, ne rien ressentir et surtout, montrer le contraire. Et finalement, je ne sais pas où j'en suis arrivée aujourd'hui.
Elle ne me manque pas. Parce que je sais qu'elle est toujours là. Mais penser à elle, comme aujourd'hui, ça me donne les larmes aux yeux. Écrire qu'elle est toujours là, c'est également poser le contraire en possibilité, c'est également émettre des doutes sur un potentiel jour futur où. Le déni, encore le déni. Ne pas imaginer. Ne pas y croire. Elle est toujours là, donc elle ne me manque pas. Point.
 
Si seulement il pouvait y avoir un point, un vrai.

Vous avez beaucoup manqué de ma vie, parce que je n'avais ni le courage ni l'envie de la raconter.

Mais quelques événements ont été marquants, ces derniers temps. Le temps a filé si vite, avec le concours blanc, avec K., avec les cours !

P. m'a fait pleurer. P. m'a fait pleurer comme jamais je n'avais pleuré en "pensant" à lui. Je sortais de deux semaines de vacances, de fatigue et maladie, de stress à cauchemarder de lui. Et j'ai été blessée comme jamais, mais j'ai été assez forte pour ne pas fondre devant lui. Il m'a fait culpabiliser, il m'a enlevé toute confiance en moi. Il s'est montré trop dur alors qu'il voulait simplement que je prenne conscience toute seule de ce qui n'allait pas. Il n'a pas remarqué à quel point j'étais fragile. But he saved my life once... and every day. [ La chanson de Wakey!Wakey! qui est plus bas. Je pensais à lui. ] Mais je sais. Je sais qu'il n'est pas obligé de s'investir autant en moi, qu'il pourrait juste être prof' de maths et basta, mais il s'intéresse à moi, à ce que je mange, à mon train de vie en somme. C'est la seule et unique fois, je crois, où j'ai vraiment pleuré à cause de ce qu'il m'a dit.

K. a pris ma défense, un jour, d'une si belle manière, en privé certes mais son attention m'a touchée. Je sais ce qu'il est pour moi. Je sais qu'il n'a pas vu mes larmes durant ce cours, mais il les a senties, pour me dire ce qu'il m'a dit après je suis sûre qu'il les a senties. J'ai été insultée, certes dans le but de rire mais non. Non, et il l'a su. Et je l'aime. Pour tant de choses différentes. J'ai passé beaucoup de temps avec lui la semaine passée, j'ai dîné, j'ai travaillé.

J'ai rencontré quelqu'un. Ou plutôt, j'ai discuté avec quelqu'un que je connaissais de vue, et j'ai approfondi ma relation avec un autre, et j'ai totalement rencontré un troisième. Des gars du couloir, de l'internat. Des garçons extrêmement sympathiques (surtout l'un, en fait, celui que je ne connaissais pas avant) et drôles, qui m'ont permis de passer une excellente soirée de samedi soir. Le guitariste (très beau, bien sûr), avec qui j'ai chanté un peu, et puis nous étions quatre à chanter. Pas mal de choses par-ci par-là, The Beatles surtout, nous avons essayé le début de The Scientist lorsque nous n'étions que tous les deux. Au fil de la guitare, il y eut Foule sentimentale, Imagine, Yellow Submarine, I will survive, et j'en passe. Ce fut une heure et demie magnifique, surtout à la fin quand nous avons commencé à discuter tous les deux.

J'ai revu la scène pour la harpe, après presque deux ans sans aucune représentation. Le contact fut rude et mauvais, mais il a été fait, au moins. Je ne recommencerai plus... Ah bon ? J'aimerais juste avoir plus de temps pour la harpe, vraiment.

Je voudrais revoir le guitariste. Je crois.
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