Quand on considère une chose sans la désirer, on l'irréalise et on l'idéalise.
Dimanche 28 novembre 2010
Un moment volé avec P., avais-je écrit. Oui, c'était exactement ça.
J'aurais traversé tout Paris pour te voir. J'aurais fait une nuit blanche si ça avait pu réellement t'aider. J'aurais embrassé tes larmes sans aucune gêne.
Finalement, je n'ai fait que 20 minutes de trajet, je suis rentrée vers minuit, et je n'ai pu que te prendre partiellement dans mes bras. J'étais là pour ça, j'étais là pour rien. J'avais si peur d'être là pour rien. D'être comme le vide qui t'habitait. D'être la fille qui ne te rassurait pas.
Te savoir ainsi m'a donné des sueurs froides, m'a lancée dans une crise de tachycardie, m'a fait trembler de tout mon corps. Mes muscles étaient tétanisés, mon cœur faisait son marathon, ma tête me lançait sa migraine. Moi, ça ne me faisait pas rire. Moi, ça me faisait mal. Moi, ça me rendait mal.
Te savoir ainsi me rend triste, pas par égoïsme, pas par moquerie, pas par amour. Si je n'étais qu'égoïste, je ne serais pas restée sur ce quai de métro si longtemps. Si je n'étais que moqueuse, je ne ressentirais pas si fort cette douleur. Si j'étais amoureuse, je ne passerais pas mon temps à tenter de te ménager de cette manière.
L'absolu, c'est mon amitié pour toi. L'absolu, c'est te trouver beau même quand tu es triste. L'absolu, c'est te trouver merveilleux même quand tu ne l'es pas.
Je t'aime trop pour avoir du recul sur cette histoire, pour te traiter de salaud en le pensant profondément, pour te conseiller correctement sans me tromper. J'en ai vraiment assez qu'elle te mette dans tous tes états, qu'elle ne te respecte pas un minimum, qu'elle te retire toute ta jugeote.
Peut-être que tu es bien plus naïf que ce que je pensais. Que tu es trop gentil pour ton propre bien. Que tu es trop amoureux pour ta survie. Mais cela n'empêche rien, P., cela n'empêche pas.
J'ai l'impression que mes sentiments n'ont jamais été aussi éloignés de l'amour tout en s'en rapprochant d'une manière incongrue et indélicate. C'est comme si je t'aimais de toute mon âme sans y laisser la moindre particule de moi. C'est la sensation de vouloir que tu sois tout à mes yeux et n'être rien l'un pour l'autre.
C'est le paradoxe de la vie humaine. C'est le paradoxe d'un cœur éteint. C'est le paradoxe d'une élève prise dans le tourbillon.
Je suis certaine que la route est longue encore, pour moi, avant que je ne puisse songer une seconde à t'aimer d'amour. Je ne m'inquiète pas de ce que je pourrais éprouver, jamais, tu disais qu'on pouvait choisir de ne pas tomber amoureux. Je te dis le contraire, je t'ai affirmé le contraire, mais je sais bien que ce que tu avances est vrai.
Je tiens aussi à me protéger, moi. À te faire savoir clairement que je ne t'aimerai jamais, que si ça avait été le cas je te l'aurais déjà avoué, que la volonté ne peut pas tout faire. À te faire croire que tu n'étais pas un si grand salaud que cela.
N'oublie pas que tu es l'une des personnes les plus merveilleuses qu'il existe.
One love, one heart ; let's get together and feel all right...
Dimanche 21 novembre 2010
C'est assez incongru d'avoir la prétention d'avoir passé une excellente journée du début à la fin, et pourtant c'est ce que je ressens. Mercredi, ce fut une sorte de journée parfaite. Vraiment. J'ai ressenti du plaisir à être la personne que j'étais, du bonheur à faire comme je voulais.
Avec le recul que je suis actuellement capable de prendre, je me rends compte que ce sont des journées du genre qui me font aimer ma vie, ma prépa'. Des bulles d'air qui se détachent de mes études, doucement.
Et ces personnes, ces amis.
Ce rendez-vous du mercredi midi avec K., avec lui... C'est un peu notre moment de la semaine je crois, le mercredi midi, la petite recherche pour savoir quoi manger. Je ne sais pas si c'est "notre" moment parmi d'autres, finalement quand il veut manger un cheesecake ou un truc du genre, c'est moi qui suis là. Après tout, je suis la "copine de la semaine", il a sa "copine du week-end" et sa "copine des soirées" aussi ! ( C'est une blague oui. ) Tout va bien avec sa copine, il l'appelle tous les soirs (d'ailleurs je suis souvent présente quand cela se passe... comme il me l'a fait remarquer), et il est vraiment épanoui dans cette relation-là (je ne fais aucune allusion à une relation passée, nononon).
Ce mercredi, c'était un tartare de bœuf pour moi et un hamburger pour lui (il voulait manger DoMac, heureusement qu'il y avait trop de monde). Des amies nous ont vus manger, d'ailleurs (je me demande ce qu'elles faisaient dans le coin) ! Je lui ai aussi fait goûter le cheesecake, que je trouve bien meilleur que celui de Starbucks. Un jour, je l'emmènerai aussi à Berko !
Après, un petit tour au Panthéon et puis s'en va !
Le cours avec P. s'est très bien passé, nous avons fini le DM et fait quelques exos d'algèbre (ce que je maîtrise encore moins que le reste en fait). Je me suis sentie rassurée par sa présence, rassurée par lui en fait. Par ce cours, qui a rattrapé les deux derniers qui m'avaient déçus / fait mal pour des raisons x ou y (je crois que c'est de ma faute et de mon humeur, couplée à la sienne probablement) !
Nous avons dîné, ensuite. Pizza / risotto. Pendant une heure, nous avons parlé, sans cesse, de tout et de rien, il se confie à moi d'une manière très ouverte en réalité, me parlant de sexe et de son ex comme si j'étais sa meilleure amie. Moi, ça ne me dérange absolument pas, je crois que ça me fait plaisir qu'il puisse se sentir aussi bien avec moi, comme moi je peux lui confier des choses très lourdes pour ne pas les contenir toute seule.
La confiance entre nous est primordiale. Et l'amitié.
Voisine est revenue. J'ai été heureuse de m'agiter un peu, de lui refiler des feuilles, de lui dire qu'il allait passer, tout ça, des petits moments qui me font plaisir mais qui me prouvent à quel point c'est naturel d'être avec elle. Et à quel point c'est contre-nature d'être séparée d'elle. Comment ça peut influer sur ma santé (plus d'un mois et demi que mes règles ont disparu ; cette tachycardie régulière d'avant ; la faim absente, totalement absente, et le dégoût des aliments). Comment ça peut me briser le moral (les pleurs, la fatigue).
Je suis heureuse de la voir de retour, de la savoir présente.
Ce fut une des journées les plus agréables de ces derniers temps.
Est-ce que le fou est devenu roi ?
Mardi 9 novembre 2010
Un jour, j'arrêterai de parler de P., mais en ce moment... Je m'en veux. Vis-à-vis de lui. Vis-à-vis de moi.
Je ne suis pas honnête. Je n'ai jamais su être honnête je crois.
Je vais profondément mal et je n'ai pas le droit de l'exprimer. Il n'a pas à recevoir toute ma douleur contenue. Le problème est que, même quand je fais des efforts, j'ai du mal. Même quand j'essaie de faire comme si tout allait bien, j'ai du venin qui ressort, le venin que j'ai durement gagné par la tristesse, la peine, la trahison que j'ai cru vivre, pas par rapport à lui en plus. Et cela fait que je me sens mal quand nous faisons cours, même quand il n'y a aucune raison, j'ai juste envie de m'enfuir et de me réfugier ailleurs, j'ai juste envie de le vomir.
Pourtant, je le sais que je l'aime (amicalement, ai-je encore besoin de le préciser sur ces terres ?). Je le sais que je l'apprécie plus que tout, que notre relation est positive, pour moi, pour lui.
Je sais que je suis de mauvaise foi lorsque je dis que je veux retrouver le P. d'avant, celui qui n'était pas célibataire. Lui aussi, probablement, il voudrait retrouver la Madness d'avant, celle qui n'était pas seule dans sa chambre. C'est la vie, je vais devoir faire avec la vie.
Et moi, j'ai K., le garçon préféré, plus que tout, plus que jamais. Je l'ai eu jeudi pendant au moins une heure voire deux, je l'ai eu vendredi pendant une heure, je l'ai eu dimanche pendant une demi-heure, je l'ai eu lundi pendant plus d'une heure. Comme deux amoureux, toujours ensemble, à se taquiner, mais sans le sentiment amoureux. C'est ce que je veux de lui, c'est la seule chose que je me sens en droit d'attendre de lui, et c'est également la seule chose que j'accepte de lui.
P. va mieux, semble-t-il. Je veux qu'il aille bien. Pas par égoïsme.
J'ai une idée de cadeau de Noël pour lui, je pense lui offrir un beau ballotin de chocolats de chez Léonidas. J'ai beau avoir le chocolatier Patrick Roger du côté de chez moi (là où je voulais lui acheter un truc), mais j'ai regardé les assortiments et ils m'ont tous l'air trop exotiques : chocolat au gingembre, au citron... Et puis, lui offrir des Kinder, non. J'ai envie de lui montrer que je le remercie pour sa présence.
C'est aussi pour cela que je vais offrir deux cadeaux à K., l'un fin novembre (un joli calendrier de l'Avent !), et un autre juste avant les vacances (mais je ne sais pas quoi, encore, peut-être un verre, tout simplement ? J'ai pensé à du chocolat aussi...).
Et dire qu'au début, je ne comptais parler que de P., je dérive vite dis donc.
Lundi 8 novembre 2010
I was afraid to be alone
Now I'm scared that's how I'd like to be...
Now I'm scared that's how I'd like to be...
Je ne sais pas si je suis capable de mener un seul projet à bien. Mon Twitter reste en plan alors qu'en toute honnêteté, une minute suffirait à le mettre à jour. Mon blog part en cacahouètes.
Alors je sais bien, c'est dû à mon état d'esprit particulièrement négatif du moment. C'est la première fois de ma petite vie que je me sens aussi mal, et non, ce n'est pas totalement dû à la prépa'. Outre le désespoir concernant le futur contrôle de mathématiques (mais j'ai lu mon cours et passé mes vacances à faire des mathématiques, espérons que ce ne soit pas en vain...), j'ai quelques problèmes de santé (tachycardie, tout ça), dus à l'absence de Voisine. C'est facile de tout caser dans cette absence mais c'est vraiment inexplicable et difficile à vivre pour moi. J'ai l'impression d'avoir perdu ma "moitié", c'est ça, c'est grandiose mais elle est quelqu'un de tellement important pour moi, d'irremplaçable (de toute façon, personne n'est remplaçable pour moi, c'est bête d'écrire ça). C'était la présence qui faisait que je n'allais pas trop mal.
Pour continuer dans un registre plus joyeux, K., je l'aime, cette amitié m'est précieuse, plus que tout, s'il n'avait pas été là jeudi, je ne sais pas ce que j'aurais fait, j'aurais certainement continué à angoisser, à avoir peur de mourir toute seule dans mon sommeil. S'il n'avait pas été là pour me prendre dans ses bras alors que je pleurais comme une m*rde, j'aurais fini par m'étouffer. Il redonne de la couleur dans ma vie. Vendredi, il m'a permis de manger, de faire revivre cet estomac si malmené.
Je vous ai parlé de mes deux crushs ? Enfin, ce ne sont pas véritablement des crushs, juste des gars hyper gentils dont j'aimerais me faire des amis, mais le temps et le contexte n'aident pas. Quand il s'agit d'eux, j'ai l'impression d'être une gamine de 14 ans, surexcitée parce qu'il l'a regardée ou lui a souri. Et pourtant, pourtant, c'est ce que je suis, alors que je suis si loin d'être amoureuse de l'un des deux. Vendredi, c'était l'anniversaire du crush n° 1. Je m'y suis incrustée, avec l'accord explicite du crush n° 2. Et je crois que je me suis sentie bien, avec eux (et même avec les autres, que pourtant je n'aime pas tellement). C'était spécial, mais sympa.
Je tiens à préciser qu'ils sont super potes, et qu'ils sont colocs. Je n'ai pas "choisi" la meilleure configuration, c'est clair et net... Mais c'est étrange. J'ai le sentiment étrange que je pourrais vraiment tomber amoureuse du premier, s'il m'en laissait l'occasion (s'il te plaît, ne le fais pas, pour mon propre bien) et que le second... ce serait une attirance alchimique et intéressante dans son genre...
J'ai croisé les deux, aujourd'hui. Et si je devais avouer quelque chose, c'est que le numéro 2 (croisé deux fois...) m'intéresse vraiment, en ce moment.
Qu'advient-il de P. ? Oh, je me suis dit, hier, que j'aurais aimé retrouver le P. d'avant, celui qui était encore avec Elle, celui qui était heureux en amour. Le P. célibataire ne me plaît pas. Après tout, on s'en fiche un peu, sa fonction première est de m'aider, et il tente de le faire (sauf qu'en ce moment, depuis deux cours au moins, je n'y mets pas du tout du mien ; le prochain cours devrait mieux se passer). Il m'a remis les idées en place, j'aime ça. J'avoue que je me suis dit "pourquoi pas", quand j'ai appris qu'il était célibataire... mais je l'ai revu à la rentrée, et c'était juste "non", impossible dans ma tête. Pour des questions d'attirance physique, oui (certes il est beau mais...), et d'autres questions plus sous-jacentes (notre relation est pécuniaire, c'est un salaud avec les filles, son odeur ne me transporte absolument pas).
Oui, le positif l'emporte en longueur, mais pourquoi parler longuement de ce qui ne va pas quand j'ai tellement de choses à rattraper sur ce blog ?
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